Sur les écrans est sortie ce mercredi une curiosité: Go Fast, au cœur du trafic de drogue. Ce film d’action à la française a un but: réhabiliter l’image du «beau flic», dégradée ces vingt dernières années. Banco, a dit la place Beauvau, qui a prêté des moyens, prodigué ses conseils et même laissé le Raid jouer son propre rôle. Enquête vidéo sur une collaboration marketing qui est une première.
Si les lobbyistes des labos ne dédaignent pas recourir aux vieilles méthodes et aux pressions directes sur les députés, ils diversifient leurs approches. Aujourd'hui, ils ne jurent plus que par le clubbing et le colloquing. Objectif: mélanger élus, experts et industriels autour d'une bonne table ou sur la tribune d'un colloque scientifique qu'ils sponsorisent. Avec l'espoir de convaincre, sur le long terme. Deuxième volet de la série de Mediapart sur les pratiques de ces "VRP" très spéciaux.
Les laboratoires pharmaceutiques vont déployer leurs lobbyistes à l'Assemblée nationale pour tenter d'infléchir le budget 2009 de la Sécurité sociale, présenté lundi 29 septembre. Objectif avoué: influencer les parlementaires et faire passer des amendements "pro domo". À cette occasion, Mediapart se penche sur les pratiques de ces "VRP" très spéciaux.
Une nouvelle guerre de l'eau se profile. D'un côté, des multinationales (Véolia ou Suez) qui règnent sur le secteur depuis des décennies. De l'autre, des usagers qui militent pour un retour à une gestion publique de l'eau. Les premiers vantent une haute qualité de service. Les seconds dénoncent des dérapages financiers fréquents. Mediapart a épluché les contrats de l'eau dans plusieurs agglomérations françaises et détaille toutes les astuces qui ont permis de faire gonfler la facture. Véolia répond.
Après un an et demi de tâtonnements et de bricolage, le MoDem achève officiellement samedi sa première phase de construction, avec les élections internes au mouvement (destinées à mettre sur pied les fédérations départementales). L'occasion de s'interroger sur la mise en route de la seconde phase: celle de la relance du débat d'idées. Où se situe le MoDem idéologiquement aujourd'hui? Sur quels experts s'appuie-t-il? Avec quelle boîte à idées? Et surtout, quel est le poids de François Bayrou sur la ligne politique? Enquête.
S'il fait aujourd'hui des appels du pied au PS, le leader du MoDem a longtemps juré qu'il ne «[gouvernerait] ni de près ni de loin, avec les socialistes». Démocrate-chrétien tombé dans la marmite des conservateurs pour les uns, humaniste rêvant d'un grand centre pour les autres, François Bayrou a fait du chemin depuis son passage au ministère de l'éducation, en 1993, se transformant en chantre de la laïcité. Posture ou réelle évolution ?
Le débat sur le revenu de solidarité active (RSA) commence, jeudi 25 septembre, à l'Assemblée nationale. Alors que plus de 20% des jeunes de 18 à 25 ans vivent sous le seuil de pauvreté, selon l'Insee, ils sont exclus du dispositif. Ils restent les grands oubliés des politiques publiques. Michel Rocard et Martin Hirsch s'expliquent. Quelle jeunesse se cache derrière les chiffres? Comment, de quoi, vivent-ils? Que font les autres pays européens? C'est l'objet de cette série de six articles que Mediapart publie cette semaine.
L'étau se resserre autour de l'une des principales animatrices du parti de Nicolas Sarkozy. De nouveaux témoignages renforcent aujourd'hui les soupçons de financement occulte visant l'actuelle porte-parole de l'UMP, Chantal Brunel, députée de Seine-et-Marne. Elle aurait bénéficié, en 2000, de fonds «collectés» par son mari, Denys Brunel, à l'époque où il dirigeait le groupe Monoprix, par l'intermédiaire d'un jeu de fausse facturation qui rappelle les affaires politico-judiciaires des années 1980 et 90.
Nous avions appris que les sénateurs étaient les "élus des élus locaux": un collège électoral de 150.000 grands électeurs constitué de conseillers municipaux, régionaux, etc. Pas si simple puisque ce dimanche, des secrétaires, des parents, des amis et des militants lambda voteront ! Car les conseils municipaux des grandes villes désignent aussi des «délégués supplémentaires», sans légitimité particulière. Combien sont-ils? Leur nombre n'est pas connu. D'après nos calculs sur un échantillon de 12 départements, leur proportion avoisine 10%.Lire également notre enquête Elections législatives: quelques règles pour un bon "charcutage" des circonscriptions. Le conseil des ministres de ce mercredi a chargé le secrétaire d'Etat Alain Marleix de redéfinir la carte électorale.
L'opposition dénonce un manque de transparence; le ministre veut calmer le jeu. Avant même les véritables négociations, le redécoupage de la carte électorale (inchangée depuis 1986) suscite une polémique. Le secrétaire d'Etat aux collectivités territoriales, Alain Marleix, sera officiellement chargé, lors du conseil des ministres de ce mercredi, de mener à bien ce chantier explosif sur lequel pèsent les suspicions de «charcutage électoral». Mais quelle est la réelle marge de manœuvre du gouvernement? Mediapart a décrypté les enjeux (et les dangers) de ce redécoupage.
Le décret instituant la semaine des quatre jours laissait une échappatoire aux communes : elles pouvaient demander à faire cours le mercredi matin. Pressées par le temps et des inspections académiques parfois réticentes, seules quelques communes dans les Deux-Sèvres, la Manche, en Haute-Garonne, ou ailleurs, ont pu s'en saisir. Car le temps scolaire remodèle tous les autres: temps de travail, familial, associatif... Enquête sur ce nouveau casse-tête posé aux municipalités et aux familles.
Avec seulement vingt postes proposés cette année à l'internat de médecine, les gynécologues médicaux s'inquiètent pour l'avenir de leur profession. A ce rythme, en 2020, ils seront dix fois moins nombreux qu'aujourd'hui en France. Le suivi des femmes peut-il être assuré par les médecins généralistes ? Une enquête de Hugo Lindenberg.
Le financement de la campagne présidentielle d'Edouard Balladur, l'attentat de Karachi en 2002, l'aide au clan Pinochet au Chili, l'espionnage de magistrats et d'hommes politiques, l'affaire des frégates de Taiwan... Les juges Françoise Desset et Jean-Christophe Hullin, qui enquêtent sur un dossier de corruption dans le milieu de l'armement français, découvrent de nombreux éléments pouvant déboucher non pas sur une mais plusieurs affaires d'Etat. Déjà apparaissent les noms de plusieurs hommes politiques de haut rang: Nicolas Sarkozy, Brice Hortefeux, Edouard Balladur, Charles Millon... Nos révélations.
Au plus bas dans les sondages, battue dans son bras de fer avec les grands exportateurs de denrées agricoles, lâchée par son "ami" vénézuélien Hugo Chavez, la présidente de la République argentine Cristina Kirchner a décidé à l'improviste de rembourser les arriérés de la dette publique auprès du Club de Paris, afin de rouvrir à ce pays l'accès au marché international des capitaux. Mais les créanciers privés, dont certaines grandes banques françaises, ne l'entendent pas de cette oreille. Avec en bruit de fond, le passage du TGV Buenos Aires-Cordoba promis à Alstom.
Bernard da Costa, ancien dirigeant de l'un des leaders mondiaux de l'économie parapétrolière, Acergy, lève un coin de voile sur les «dérives» comptables de la finance internationale. Il affirme avoir été licencié d'Acergy après s'être refusé à «falsifier» des comptes pour ne pas cautionner un «système de fraude fiscale massive». Le géant Acergy est sous le coup d'un contrôle fiscal en France qui pourrait lui coûter entre 100 et 200 millions d'euros. Enquête.
Le limogeage de la directrice du département de sciences humaines et sociales du CNRS annonce-t-il un gros temps de disette budgétaire pour l'organisme public? Déjà, huit des neuf directeurs scientifiques adjoints de ce département ont démissionné. Alors que la réforme Pécresse du CNRS entre dans sa phase opérationnelle, la communauté scientifique s'inquiète.