C’était il y a un an. La mobilisation contre la loi sur le travail, portée par la ministre du travail Myriam El Khomri, ne faiblissait pas. Partout en France, des manifestations, des rassemblements, des « appels à la grève générale contre la loi Gattaz-Hollande-Valls-Macron-El Khomri ». Cinq mois durant, avec une intensité qui variera, le conflit social et politique le plus long, le plus dur du quinquennat Hollande, marqué par des violences policières inédites à l’encontre des manifestants, fera la une de l’actualité. Jusqu’à ce que le gouvernement et le premier ministre de l’époque Manuel Valls passent en force en juillet, usant du 49.3 pour faire adopter cette réforme du code du travail. Présentée comme une grande loi « de progrès », elle détricote en réalité un peu plus les protections des salariés et met à mal la hiérarchie des normes, c’est-à-dire que l’accord collectif au niveau de la branche et de l’entreprise prend le pas sur la loi pour mieux flexibiliser l'emploi et réduire le rapport de force.
Vous êtes abonné(e) Identifiez-vous
Pas encore abonné(e) ? Rejoignez-nous
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Mediapart.
Abonnez-vous