Le bilan du premier tour des élections départementales ressemble en tous points à celui des élections régionales. Le tiers des Français qui ont voté a majoritairement choisi de reconduire les sortants. La carte des départements devrait donc ressembler dimanche à celle de 2015, majoritairement teintée de bleu et de rose.
Le premier tour des élections régionales et départementales a enregistré une abstention record de 66,74 %. Elle favorise les sortants de LR et du PS, marginalise le parti présidentiel, et casse la dynamique du RN.
En tête des suffrages à l’échelle nationale, la droite LR est en mesure de conserver les sept régions qu’elle dirige depuis 2015. Elle peut même éviter les alliances que LREM voulait la contraindre à sceller.
Retrouvez notre récit en direct du premier tour des élections régionales et départementales, avant tout marqué par une très faible participation, entre 30 et 35 % selon les estimations. Sur ce tiers de votants, le RN ne fait pas la percée escomptée, LR emporte de bons résultats, les gauches ne s’effondrent pas autant que redouté. Et LREM peine à franchir les 10 %.
Au centre du jeu médiatico-politique de la campagne, le parti de Marine Le Pen n’arrive en tête qu’en Paca, où il n’a que peu de chances de remporter la région. Le parti s’estime la principale victime de l’abstention.
Pas de « vague verte », mais quelques percées pour les écolos. Un PS qui se maintient mais en baisse. Des Insoumis effacés par le scrutin, mais qui font un score honorable avec les communistes en Île-de-France.
Incertitude sur le calendrier, jeux d’alliances improbables, pagaille logistique, la campagne pour les élections régionales et départementales aura été épique de bout en bout. Le premier tour a lieu ce dimanche 20 juin, marqué par une faible mobilisation à la mi-journée (taux de participation de 12,22 %).
Quatorze conseils régionaux ainsi que les assemblées de Corse, de Guyane et de Martinique se renouvellent les dimanches 20 et 27 juin. Découvrez les listes candidates et relisez nos principaux articles.
Six ans après des réformes censées les transformer en profondeur, les régions ont pris une nouvelle dimension géographique et politique. Mais elles déplorent aujourd’hui une décentralisation qui n’est pas allée au bout de son élan. La faute, estiment-elles, à un État central qui restreint leurs compétences et leurs finances.
L’omniprésence du RN dans les régionales fait resurgir les difficultés de positionnement de la droite, qu’elle soit au gouvernement (LREM) ou dans l’opposition (LR), face à l’extrême droite. Dans les partis, les avis sur la façon de séduire l'électorat de Marine Le Pen sont presque aussi nombreux que les élus.
« À l’air libre » est allé à la rencontre des candidats de gauche aux départementales dans le Var en région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Face à l’ancrage de plus en plus marqué de la droite et de l’extrême droite, et à la disparition de la gauche dans les instances de décision locales, ces rares militants continuent à faire campagne mais oscillent entre résistance et résignation.
Au pouvoir depuis cinq ans, les nationalistes corses sont aujourd’hui confrontés à l’impatience, voire à la déception, d’une partie de leur base. Des figures de la société insulaire, elle-même en pleine mutation, dressent un bilan de cette première mandature et expliquent ce qu’elles attendent de la prochaine.
Face à la droite et l’extrême droite, la gauche et les écologistes sont partis ensemble aux régionales. Mais à Lille et à Roubaix, la dynamique du rassemblement est entravée par la division aux départementales et l’abstention endémique.
Au-delà des quelques slogans sur la sécurité qui ont émergé durant la campagne, certaines propositions des candidats du RN – parfois inquiétantes, souvent sans objet – méritent le détour.
Absent de la campagne électorale des régionales, le giga métro du Grand Paris aurait pourtant mérité une belle discussion démocratique. Pourquoi craindre de laisser les habitant·e·s d’un territoire décider quel mode de transport leur conviendrait le mieux ?
Fin juin, la papeterie de Chapelle-Darblay risque d’être démantelée pour cause de délocalisation. Une coalition d’organisations syndicales et écologistes s’est formée pour soutenir ses 230 salariés. Mais à l’heure des élections, ce front social n’a pas suffi à inspirer sa réplique au niveau politique.