Répondant à une provocation du vice-président du RN, Stanislas Guerini a condamné le port du voile d’une candidate LREM aux départementales. Ce faisant, le délégué général du parti présidentiel a démontré à quel point l’extrême droite dicte l’agenda politique d’une majorité sans histoire ni colonne vertébrale.
Elle est dans tous les discours, tous les programmes de droite et d’extrême droite. La sécurité ne fait pourtant pas partie des compétences attribuées aux régions. Ce qui ne signifie pas qu’elles sont totalement impuissantes en la matière, plaident plusieurs candidats.
Le voile porté par une candidate LREM sur une affiche pour les élections départementales dans l’Hérault a été dénoncé par le patron du parti. Ses colistiers, eux, évoquent un « non-sujet » mais n’attaquent pas frontalement leur propre camp.
Le mouvement de Jean-Luc Mélenchon s’est rangé derrière le député ex-La République en marche Matthieu Orphelin investi par les Verts dans les Pays de la Loire. Un attelage insolite qui entend convaincre dans le rude combat qui s’annonce contre la droite sortante.
À mesure de leur ascension électorale, les écologistes sont devenus les nouvelles cibles à décrédibiliser. L’offensive contre ces prétendants au pouvoir se fonde sur des vulnérabilités réelles, renvoyant pour partie à leur culture d’outsiders du champ politique.
Au terme de semaines de grandes manœuvres, Jean Castex a annoncé un accord avec le président LR de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, créant de vives tensions au sein de la majorité présidentielle comme du parti de Christian Jacob. LR a immédiatement retiré son investiture à Renaud Muselier.
Pour conserver le département, le président socialiste de la Seine-Saint-Denis a besoin d’une victoire dans ce canton menacé par la droite. Mais le profil de la candidate socialiste, qui part en binôme avec un communiste, divise.
Pas moins de cinq candidatures se réclament de l’écologie pour les régionales en Bretagne, dont celle du président sortant au cœur d’une guerre entre le PS et LREM. Ici, on s’enorgueillit de nourrir la France entière, quitte à empoisonner doucement les sols, les eaux et les hommes. L’attaque récente contre une journaliste démontre combien la remise en cause de ce modèle reste une tâche ardue.
Après des semaines d’hésitation, le gouvernement a opté pour organiser les élections régionales et départementales les 20 et 27 juin prochains. Mais la question de l’organisation d’une campagne à même de mobiliser les électeurs reste entière.
Venue soutenir Sébastien Chenu, candidat face au président de région sortant Xavier Bertrand, la présidente du RN a cloué au pilori celui qui est désormais aussi son adversaire pour 2022.
Si la pression pour l’union s’accentue, Insoumis, écologistes et socialistes partent, pour l’heure, concurrents dans la région parisienne aux élections régionales. Une division qui a plus à voir avec les enjeux pour 2022 qu’avec le profil politique très proche des trois têtes de liste.
Insoumis, écologistes, socialistes et communistes partiront sur la même liste dans les Hauts-de-France aux régionales. De son côté, l’association « 2022 ou jamais », qui vient d’être créée, veut organiser une votation citoyenne pour désigner un candidat commun à la présidentielle.
En raison de la crise sanitaire, les scrutins régionaux et départementaux devraient se tenir les 13 et 20 juin. À droite comme à gauche, certains reprochent au gouvernement de ne pas assez lutter contre l’abstention, pour dissimuler son très probable échec dans les urnes.
Chargé par le gouvernement d’étudier les conditions d’un maintien des élections régionales et départementales, prévues en mars 2021, Jean-Louis Debré préconise leur report fin juin. Une décision qui fait globalement consensus, mais qui perturbe les stratégies présidentielles.