Mediapart a pu identifier plusieurs documents produits par Alexandre Benalla sur lesquels planent des soupçons de faux, mais aussi plusieurs mensonges proférés dans le cadre professionnel par l’ancien collaborateur du président pour obtenir certains avantages.
Une semaine jour pour jour après leur placement en détention provisoire, Alexandre Benalla et Vincent Crase ont obtenu, mardi 26 février, leur remise en liberté sur décision de la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris. Le parquet général avait requis le maintien en détention des deux hommes.
La commission d’enquête du Sénat sur l’affaire Benalla a rendu, mercredi 20 février, un rapport accablant de 120 pages. Les sénateurs mettent en cause des responsables de l’Élysée.
Alors que les auditions s’enchaînent dans l’enquête sur l’affaire des contrats russes d’Alexandre Benalla, Mediapart dresse le portrait des deux oligarques au cœur du dossier, Iskander Makhmudov et Farkhad Akhmedov. Des milliardaires soutiens du régime de Poutine, à l’ombre duquel ils ont fait fortune dans des secteurs stratégiques.
Le syndicat de police Vigi, partie civile dans le dossier Benalla, dénonce de multiples anomalies dans la conduite de l’enquête judiciaire et la trop grande proximité entre le procureur de Paris et le pouvoir politique. Il réclame le dépaysement du dossier.
Une nouvelle enquête de Mediapart permet aujourd’hui d’affirmer, preuves à l’appui, qu’Alexandre Benalla a bien été l’architecte, depuis l’Élysée, d’un contrat sécuritaire avec un proche de Poutine, soupçonné de liens mafieux. L’ancien conseiller de Macron a également fait affaire, en décembre dernier, avec un second oligarque russe. Au total, ces contrats s’élèvent à 2,2 millions d’euros. Une partie des fonds a été perçue par Benalla au Maroc.
L’affaire Benalla réserve tellement de rebondissements qu’on s’y perd. La semaine, entamée par une tentative de perquisition au siège du journal, a été particulièrement riche. Cette synthèse répondant aux principales questions de nos lecteurs devrait vous permettre de vous y retrouver.
Contrairement à ce qu’il a répété, Alexandre Benalla est bien impliqué dans l’affaire du contrat russe. La société de sécurité Velours, sous-traitante du marché, a elle-même reconnu vendredi auprès de l’AFP que l’ancien conseiller d’Emmanuel Macron avait joué le rôle d’intermédiaire du temps où il était à l’Élysée.
Le parquet national financier (PNF) a ouvert une enquête pour « corruption » sur le contrat de sécurité signé avec l’oligarque russe Iskander Makhmudov, négocié par Alexandre Benalla du temps où il était à l’Élysée. Mediapart avait révélé l’existence de ce contrat et ses coulisses au mois de décembre.
Le parquet de Paris entretient le mystère sur les « éléments » à l'origine de son enquête visant à identifier les sources de notre journal. La procédure repose en réalité sur des rumeurs transmises par le pouvoir exécutif. Les services du premier ministre ont alerté la justice à la suite de questions d’un journaliste de l’hebdomadaire Valeurs actuelles.
Les juges d’instruction chargés de l’enquête sur les violences du 1er Mai ont estimé que les deux anciens collaborateurs d’Emmanuel Macron avaient violé leur contrôle judiciaire en se rencontrant le 26 juillet 2018, quatre jours seulement après leur mise en examen.
C’est désormais un fait : Alexandre Benalla et son ami Vincent Crase, ex-responsable sécurité de LREM, ont menti à plusieurs reprises, sous serment, devant la commission d’enquête du Sénat. En particulier sur un point clé : le contrat de sécurité signé avec Iskander Makhmudov, un oligarque russe proche de Poutine.
Pour protéger ses sources, Mediapart s’est opposé à une perquisition dans l’enquête pour « atteinte à l’intimité de la vie privée » ouverte par le parquet. Nous avons en revanche donné suite à la réquisition formulée par les juges de l’affaire du 1er Mai, en remettant sept enregistrements, dont un inédit, dans lequel Benalla et Crase discutent de détruire des preuves.
Macron, contrat russe, violences du 1er Mai… Une enquête de plusieurs mois de Mediapart, qui repose sur une dizaine de sources indépendantes et de nombreux documents inédits, dont des extraits sonores, jette une nouvelle lumière sur les dessous de l’affaire Benalla. Révélations.
Un collaborateur de la présidence utilisant son statut pour faire affaire avec un milliardaire proche de Vladimir Poutine : l’information a de quoi inquiéter un pouvoir qui craint les « manipulations » de la « russosphère ». Mais l’implication de Benalla dans le contrat russe signé lorsqu’il était encore à l’Élysée ne fait officiellement réagir personne en Macronie.
Alors qu’Alexandre Benalla continue de démentir tout lien avec le contrat de sécurité signé en juin 2018 avec un oligarque russe proche de Poutine, une nouvelle connexion apparaît aujourd’hui avec un troisième personnage de l’affaire : Reynald Chevallier, un agent de sécurité du parti LREM, qui intervient comme « prof de sport à l’Élysée », selon Benalla lui-même.
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