Les députés Les Républicains, qui veulent déposer une motion de censure contre le gouvernement, espèrent profiter de la séquence Benalla pour redevenir audibles. Ils sont persuadés qu’ils tiennent là leur revanche, après le naufrage de l’affaire Fillon l’an dernier.
Les déclarations de Gérard Collomb et du préfet Michel Delpuech, auditionnés lundi à l’Assemblée, mettent en cause l’Élysée. Alain Gibelin, patron de la DOPC, contredit sa version.
Au premier jour de la commission d’enquête sur l’affaire Benalla, l’opposition a maintenu la pression. Principale victoire, le report du débat sur la réforme constitutionnelle.
Le député socialiste exprime sa « frustration » au terme de la première journée d'audition de la commission d'enquête de l'Assemblée sur l'affaire Benalla. Il demande l'audition de plusieurs collaborateurs de l'Élysée.
Entendu lundi par la commission d’enquête sur l’affaire, le ministre de l’intérieur Gérard Collomb a confirmé avoir salué le conseiller présidentiel Alexandre Benalla le soir des incidents du 1er mai, à la préfecture de police de Paris. Il a déclaré avoir été prévenu des faits de violence de la Contrescarpe, dès le lendemain, mais il n’a pas averti la justice.
L’affaire Benalla évoque un climat nauséabond de basse police et de cabinet privé au cœur de l’Élysée. Cette privatisation de la sécurité présidentielle, avec ses dérives barbouzardes, dévoile la part d’ombre du monarchisme macronien.
Avec l’affaire Benalla, la stratégie de « l’homme seul » qui avait porté Emmanuel Macron au pouvoir se retourne aujourd’hui contre lui. Sa majorité est dépassée. Les oppositions politiques tiennent leur revanche sur le président-monarque.
Nombre de ceux qui ont participé à la campagne d’Emmanuel Macron constituent aujourd’hui encore sa garde rapprochée à l’Élysée. La conquête du pouvoir et la confiance aveugle que le président leur accorde en a déconnecté plus d’un. Malgré l’affaire Benalla, beaucoup peinent à se raccorder à la réalité.
Une nouvelle vidéo que révèle Mediapart montre le conseiller élyséen donnant un violent coup de pied à la victime de la place de la Contrescarpe, le 1er mai, avant de le faire interpeller.
Mediapart s’est procuré une nouvelle vidéo de l’opération de la place de la Contrescarpe. Elle met en lumière de nouvelles violences commises sur le manifestant, et le rôle central du conseiller d’Emmanuel Macron dans son interpellation.
Les violences commises par Alexandre Benalla posent la question de la responsabilité de l’Élysée, qui a dissimulé au parquet les faits survenus le 1er mai. Ces protections posent aussi la question du statut de ce collaborateur.
Après avoir obtenu la création d’une commission d’enquête, les députés de l’opposition, de gauche comme de droite, exigent que le pouvoir vienne s’expliquer dans l’hémicycle.
L’Élysée a reconnu que le « Monsieur sécurité » d’Emmanuel Macron avait bien frappé un jeune manifestant le 1er mai, mais refuse de s’en séparer. En déplacement en Dordogne, le président fait l’autruche.
Directeur de la publication : Edwy Plenel
Direction éditoriale : Stéphane Alliès et Carine Fouteau
Le journal MEDIAPART est édité par la Société Editrice de Mediapart (SAS).
Durée de la société : quatre-vingt-dix-neuf ans à compter du 24 octobre 2007.
Actionnaires directs et indirects : Société pour l’Indépendance de Mediapart, Fonds pour une Presse Libre, Association pour le droit de savoir
Rédaction et administration : 127 avenue Ledru-Rollin, 75011 Paris
Courriel : contact@mediapart.fr
Téléphone : + 33 (0) 1 44 68 99 08
Propriétaire, éditeur, imprimeur : Société Editrice de Mediapart
Abonnement : pour toute information, question ou conseil, le service abonnés de Mediapart peut être contacté par courriel à l’adresse : serviceabonnement@mediapart.fr ou par courrier à l'adresse : Service abonnés Mediapart, 11 place Charles de Gaulle 86000 Poitiers. Vous pouvez également adresser vos courriers à Société Editrice de Mediapart, 127 avenue Ledru-Rollin, 75011 Paris.