Série Épisode 2 Beyrouth, l’enquête interdite

Un coup d’État contre la justice

Avec 35 mesures de dessaisissement et une inculpation, la classe politique et l’institution judiciaire s’acharnent contre le juge Bitar, chargé de l’enquête sur l’explosion du port de Beyrouth. Le magistrat a décidé de passer outre et de continuer ses investigations. Seul. 

Jean-Pierre Perrin

Beyrouth (Liban).– Le Liban a un rapport difficile avec la mémoire. Il lui préfère l’amnésie. Oubliées, les innombrables victimes de la guerre civile (1975-1990), et leurs bourreaux, grâce à une loi d’amnistie qui les a tous exonérés de leurs crimes. Oubliés, les quatorze intellectuels et personnalités politiques assassinés de 2005 à 2008, d’autant plus facilement que les tueurs n’ont jamais vraiment été recherchés. Oubliées aujourd’hui, les 235 personnes tuées dans l’explosion du port.

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