Au Japon, une loi pour «punir jusqu’aux pensées des gens»
Une loi « anti-conspiration », récemment votée par le Parlement japonais, permettra de punir des crimes qui n’ont pas encore été commis. Sur l’île d’Okinawa, les opposants à la construction d’une base militaire américaine assurent être la cible de cette législation, qui facilitera les détentions arbitraires.
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Okinawa (Japon), de notre envoyé spécial.- Abe Takashi est inquiet. Journaliste depuis 20 ans au quotidien régional Okinawa Times, il assiste, impuissant, à l’accumulation des menaces sur les libertés publiques au Japon et ne mâche pas ses mots contre la nouvelle loi, dite « anti-conspiration » : « C’est une loi qui punit jusqu’aux pensées des gens. Elle ne peut pas s’appliquer sans surveiller, sans mettre sur écoute. Elle aura un effet dissuasif : nous ne sommes même plus censés penser à certains actes. »
Jeudi 16 juin, une élève venue passer une épreuve du bac français dans un lycée parisien dit avoir été « agressée » par une responsable éducative qui n’aurait pas apprécié qu’elle vienne voilée et lui a fait rater le début de l’épreuve. Des témoins confirment la violence de la scène.
Le second tour des législatives a confirmé la radicale nouveauté du paysage politique français depuis 2017. La majorité relative dont Emmanuel Macron doit se contenter génère cependant une situation pleine d’inconnues.
Trois jours après avoir perdu sa majorité absolue à l’Assemblée nationale, le président de la République a tenté de minimiser son échec. Martelant que son programme devait être appliqué, il a enjoint à ses opposants de se prononcer sur leur volonté ou non de l’aider à le faire.
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
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