Emmanuel Macron prône une politique sociale libérale, il ne s’en cache pas. Mais souhaitant ménager partenaires sociaux et électeurs venus de la gauche, le candidat d’En Marche! demeure flou sur les modalités de mise en œuvre de ses propositions en cas de victoire.
Pour nombre d'ouvriers et de précaires, Marine Le Pen est celle qui les entend le mieux. Mais dans les faits – les déclarations de ses dirigeants, leurs votes, leurs décisions, et même leur programme –, le Front national ne défend pas les intérêts des salariés. Démonstration en trois points.
Exaspération face aux injonctions, critiques du programme d'En Marche!, sentiment de répétition… Depuis dimanche soir, de nombreux électeurs de gauche font part de leurs profonds tiraillements, voire de leur refus de voter Macron au second tour.
La parole à Mathilde Larrère, historienne, moitié des Détricoteuses, Karl Ghazi, secrétaire de la CGT Commerce de Paris, Caroline de Haas, militante féministe, et Olivier Tonneau, universitaire.
Après le lancement d'une consultation de ses adhérents, les proches de Jean-Luc Mélenchon ont tenu une conférence de presse pour dire que « pas une voix » des leurs ne devrait aller au FN, tout en considérant toute autre option (abstention, vote nul ou vote Macron) « légitime et compréhensible ». Mélenchon devrait « garder sans doute son vote pour lui ».
Le candidat de La France insoumise ambitionnait de « fédérer le peuple ». Ce ne sera pas pour cette fois, mais il est probable que son équipe et lui n’ont pas fait que bouleverser le jeu électoral et ont amorcé une dynamique nouvelle dans certaines parties du corps social.
La consultation des 440 000 soutiens de la France insoumise démarre ce mardi. Les militants pourront dire s’ils veulent voter Emmanuel Macron, blanc ou nul, ou s’abstenir. Le candidat ne devrait pas s’exprimer avant le résultat. De leurs côtés, le PCF et Ensemble appellent à battre le Front national.
Au lendemain du premier tour, retour sur la notion de populisme de gauche avec Christophe Ventura, chercheur à l'Iris, spécialiste de l’Amérique latine, ancien secrétaire national du PG à l'international et soutien de Jean-Luc Mélenchon pendant la campagne présidentielle.
Pourquoi 2017 n'est pas 2002 et quelle mobilisation contre Marine Le Pen ? Dans sa tribune intitulée « À nos amis de gauche qui deviennent fous », Michel Broué, mathématicien, sonne l'alarme contre le Front national.
Nombreux sont les abonnés qui, depuis le début de la campagne, interpellent la rédaction sur le traitement journalistique des différents candidats et des affaires les concernant. Pourquoi, en effet, toutes ces révélations sur Fillon et Le Pen et rien sur Hamon et Macron ?
François Fillon battu au premier tour de la présidentielle, la droite doit à présent s’atteler à se reconstruire. Ligne politique, leadership, législatives, position à tenir vis-à-vis d’Emmanuel Macron et du Front national… Beaucoup de questions se posent.
Le second tour de la présidentielle divise la droite entre les partisans d’un appel à voter Macron, ceux qui préfèrent s’abstenir et ceux qui se disent prêts à voter FN. Confrontés à l’extrême droitisation d’une large partie de leur base, nombre d’élus LR craignent de voir Marine Le Pen l’emporter.
Finaliste de la présidentielle, le candidat d’En Marche! est apparu grisé par son résultat dimanche. Au risque de donner le sentiment de ne pas assez se préoccuper de « rassemblement ». Il reprend vraiment sa campagne mercredi, en déplacement dans les Hauts-de-France, région où le FN est arrivé en tête.
Parmi les militants sonnés par la défaite, l'appel à faire barrage à la candidate de l'extrême droite ne fait pas l'unanimité. Sens commun, le mouvement issu de la Manif pour tous, qui a pris une place centrale dans la campagne, refuse de soutenir un candidat qui s'attaque « à tous les socles de notre pays ».
C’est l’obsession de Podemos depuis sa création : passer devant les socialistes du PSOE. Jean-Luc Mélenchon, lui, y est parvenu en France, alors même que beaucoup de cadres de Podemos, à Madrid, ont longtemps douté de la stratégie du candidat français.
Pour la première fois, le FN est le parti qui a recueilli le plus de voix dans les départements et collectivités d'Outre-mer. Au premier tour de l'élection présidentielle, Marine Le Pen capitalise tout à la fois sur les échecs des partis de gouvernement, le sentiment d'abandon et la prégnance des problématiques migratoires exacerbés dans ces territoires.