Depuis le début de la campagne présidentielle, de forts soupçons d’ingérence se tournent vers Moscou. Les médias d’État russes soutiennent activement Marine Le Pen. Mais au lendemain du premier tour, la déception est palpable. La candidate du FN a assuré qu’elle ne serait « soumise absolument à personne ».
Depuis des mois, la candidature d’Emmanuel Macron a suscité sur les réseaux sociaux – par-delà les légitimes débats politiques – une campagne d’une rare violence dans la droite ultra. Banquier cosmopolite, homosexuel honteux, fossoyeur de la famille soutenu par des pédophiles, mais aussi par Daech… Des fantasmes nourris par un imaginaire maurrassien.
Les financements russes de Marine Le Pen se sont organisés autour d'un conseiller de Vladimir Poutine, Alexandre Babakov. Des emails démontrent une ingérence politique de deux lobbyistes russes.
Toutes les banques russes auxquelles le Front national a fait appel, tant en 2014 qu'en 2016, ont disparu. Elles étaient dirigées par des escrocs ou des blanchisseurs d'argent. De l'argent sale russe a-t-il financé les campagnes du Front national ?
Le Rassemblement national a bénéficié de deux prêts russes en 2014 (9 millions pour le parti, 2 millions pour le microparti de Jean-Marie Le Pen). Ces financements se sont accompagnés d'un alignement du parti sur les positions du Kremlin. En 2017, Marine Le Pen a été reçue officiellement par Vladimir Poutine. Des interrogations demeurent sur d'autres prêts. Toutes nos enquêtes.
Quinze ans après le 21 avril 2002, le Front national accède au second tour de l'élection présidentielle. À l'époque, les jeunes avaient manifesté en masse. Aujourd'hui, la mobilisation est bien plus timide et le fatalisme domine. Rencontre avec des étudiants de Lyon, une ville où l'extrême droite essaie de marquer sa présence à l'université.
240 000 militants, sur environ 450 000, se sont prononcés lors de la consultation organisée par La France insoumise sur le second tour de l’élection. 36,12 % souhaitent voter blanc ou nul, 34,83 % voter pour Emmanuel Macron et 29,05 % comptent s’abstenir. Un statu quo assez fidèle au refus de se prononcer clairement de Jean-Luc Mélenchon.
Cet ex-chef du GUD, qui fut à la création du mouvement d'Alain Soral, serait omniprésent en coulisses. Ancien avocat fiscaliste – il a notamment ouvert le compte en Suisse de Jérôme Cahuzac –, Philippe Péninque œuvre depuis près de 15 ans au service de la candidate du FN. Toujours dans l’ombre.
La rédaction de Mediapart s’est mobilisée pour évaluer et démonter le programme du Front national. Mesure par mesure, nous vous présentons en dix-sept fiches la vraie nature du projet de Marine Le Pen.
Si Marine Le Pen arrivait à l’Élysée, ils joueraient un rôle important, dans la lumière pour les uns, dans l’ombre pour les autres. Mediapart passe en revue les vingt personnages clés qui entourent la candidate, au-delà du très médiatique Florian Philippot.
La présidentielle 2017 est historique, au sens étymologique du terme. Elle ne parle que d’Histoire, en la revisitant ou en la trafiquant. Par le truchement de Dupont-Aignan, le gaullisme le plus affiché vient même de se rallier aux descendants du pétainisme. Un jeu de rôle dangereux pour une France déboussolée.
Figure de la « droite décomplexée », Christian Estrosi veut aujourd’hui s’imposer comme le héraut de la bataille contre l’extrême droite. Une posture qui ne laisse pas d’étonner tous ceux qui ont suivi son cheminement politique, de Jacques Médecin qui disait partager les thèses du FN « à 99,9 % », à Nicolas Sarkozy qui en a repris les mots et les idées.
Contre Le Pen, nous voterons Macron le 7 mai. Ce ne sera pas pour approuver son programme mais pour défendre la démocratie comme espace de libre contestation, y compris face aux politiques du candidat d’En Marche!. Tandis qu’avec l’extrême droite identitaire et autoritaire, la remise en cause de ce droit fondamental est assurée.
Que faire ? Quelle stratégie privilégier six jours plus tard ? Partout en France, les manifestations ont rassemblé dans le désordre militants syndicaux et simples citoyens. Tous les regards sont fixés sur le second tour, dimanche 7 mai. Mais les choix ne seront pas les mêmes.
Marine Le Pen affirme représenter « les patriotes » contre le « mondialiste » Emmanuel Macron, lequel affirme que « les patriotes » sont avec lui, et qu'en face, ce sont « les nationalistes », tandis que les manifestants scandaient lundi 1er mai « Marianne, pas Marine ». Se retrouve là l'expression antagonique de deux nationalismes qui ont traversé l'histoire de France.
À six jours du second tour, Emmanuel Macron tente de convaincre les indécis en leur donnant enfin quelques gages. Mais son principal argument reste la possibilité d'une victoire de l'extrême droite dimanche 7 mai.
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