Les proches du candidat de la France insoumise estiment que la primaire de la gauche ne va pas changer leur « feuille de route » : c’est toujours François Fillon qui figure comme adversaire principal de leur campagne.
Le candidat de la France insoumise tenait un meeting mardi soir à Bordeaux. Dans une salle pleine à craquer, il s’en est longuement pris au candidat de la droite désigné dimanche dernier : « Le débat que je lui propose, c’est entre deux visions du monde, deux cohérences. »
Les adhérents communistes ont voté à 53,6 % un soutien au candidat de la France insoumise, pour la présidentielle de 2017, dans le cadre d'un « soutien critique » au sein d'une « campagne autonome ». Le parti sort divisé du processus.
Le mouvement de Clémentine Autain s’est prononcé ce week-end à plus de 70 % pour un soutien à la campagne de la France insoumise, tout en gardant une distance critique. Les adhérents communistes votent à la fin de la semaine. Pierre Laurent a redit qu’il appelait à soutenir Mélenchon.
À peine évoqué, François Hollande ; ignorés, les autres candidats à la primaire de la Belle Alliance. Lors de son discours à la convention nationale des Insoumis, le candidat à la présidentielle a cogné sur les sept postulants à la primaire de la droite, « déconnectés » et qui « ne tiennent aucun compte de l’échec global de la financiarisation de l’économie ».
La polémique sur le burkini et la focalisation sur les primaires sont analysées comme des risques pour le Parti de gauche et le candidat de « la France insoumise », qui faisaient leur rentrée à Toulouse. « Nous sommes le parti des gens raisonnables », répond Mélenchon.
La campagne du candidat de la “France insoumise” se déplace cet été dans une cinquantaine de quartiers populaires. Outre faire passer le message de Jean-Luc Mélenchon – « je vote, ils dégagent » –, les militants proposent également d’aider les personnes à faire valoir leurs droits sociaux ou à s’inscrire sur les listes électorales.
Brexit, Podemos, avenir de l'Europe et des États-nations, loi sur le travail et violences policières… Le candidat Mélenchon analyse l'actualité européenne et sociale, s'explique sur sa stratégie et dévoile ses premiers axes de campagne en vue de 2017.
Comme en 2012, il s'est lancé depuis la place Stalingrad, à Paris. Il n'est plus le héraut du Front de gauche, mais se veut celui de la « France insoumise ». Devant un public nombreux, Jean-Luc Mélenchon a recueilli les fruits de sa stratégie tribunitienne ignorant les tergiversations d'appareils.
Que pense de la « Nuit Debout » l'une des inspiratrices du mouvement Podemos ? Pour Chantal Mouffe, « il faut une traduction institutionnelle aux mouvements de révolte ».
Le cofondateur du Parti de gauche a annoncé qu'il souhaitait être candidat à la présidentielle de 2017. Dans un entretien à Mediapart, il explique ses motivations. « Il y a des gens qui comptent sur moi », dit-il, tout en critiquant l'idée d'une primaire. Il appelle à sortir des traités européens.
L'eurodéputé appelle à l'union avec les communistes aux régionales en Île-de-France, ainsi que dans les régions où le Parti de gauche est déjà allié aux écologistes. « On est en train d’atteindre notre but et on réussit à donner l’impression d’être complètement divisés », déplore-t-il. Il se prononce également pour la création de groupes parlementaires communs, en espérant qu'ils soient rejoints par des socialistes.
Dans les allées, les points de vue divergent sur les enseignements à tirer de la crise grecque. Malgré la pluie, l’affluence a été nombreuse à la conférence « Pour un plan B en Europe », réunissant autour de Mélenchon les anciens ministres des finances Varoufakis, Lafontaine et Fassina.
Le congrès du PG se termine mieux qu’il n'a commencé, aux dires de ses dirigeants. Direction renouvelée et rajeunie, nouveaux statuts et débats contradictoires ont succédé ce week-end à une faible participation et une forte contestation interne lors de sa préparation. Ce congrès marque aussi l’entrée du PG dans une ère “post-Front de gauche”, privilégiant les “rassemblements citoyens” tout en affirmant d’ores et déjà la disponibilité de son candidat pour 2017.
Alors que le différend sur l'utilisation du logo Front de gauche par les communistes alliés au PS a fini par être surmonté (douloureusement), le co-président du Parti de gauche est toujours convaincu qu'il faut « se tenir prêt » à l'effondrement de la social-démocratie, qui « est en train de connaître sa chute du mur de Berlin ».