« À déblatérer sur tout et tout le monde, il est devenu indéfendable », dit du chef de l'Etat un fidèle de Manuel Valls. Mais après la publication d'« Un président ne devrait pas dire ça… », même le cœur des fidèles de François Hollande est gagné par le doute. L'appel de soutien à sa candidature est reporté.
Candidat à la primaire citoyenne du PS des 22 et 29 janvier, l’ancien inspecteur du travail Gérard Filoche, en tête de toutes les manifestations contre la loi El Khomri, veut rester optimiste. Il croit possible la victoire d’un candidat « de gauche » contre la ligne « Valls-Hollande ».
La sénatrice PS de Paris est candidate à la primaire de la « Belle Alliance populaire » de janvier 2017. Elle se présente en candidate de la « cohérence », socialiste et pas sociale-démocrate : celle qui a dit non depuis le début du quinquennat. Elle juge sévèrement Hollande, Valls et Macron. La gauche, dit-elle, « doit être à la hauteur de l’Histoire ».
Au lendemain d'une prestation plutôt réussie, selon ses proches, sur France 2, le candidat de l’aile gauche du PS pour la primaire était à Rennes vendredi. Un déplacement sur le thème de la santé et un meeting lors duquel il a répété son credo : incarner un PS de gauche.
Dans le gymnase Japy plein à craquer – 2 500 personnes selon les organisateurs –, le candidat à la primaire du PS a déroulé pendant près de deux heures son programme, s’adressant notamment aux jeunes actifs, ces « citoyens neufs ». Sans omettre d’égratigner les autres candidats à la primaire, ainsi qu’Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon.
En déplacement pendant deux jours à Lyon, le candidat a martelé le même message : « l’économie d’abord ». Il veut convaincre qu’il incarne une « alternative crédible » à la politique du gouvernement pour remporter la primaire du PS.
Le Conseil national du PS a adopté dimanche, à l’unanimité, les règles d’organisation de la primaire, qui aura lieu en janvier 2017 et ressemblera beaucoup à celle de 2011. Longtemps hésitant, Arnaud Montebourg a annoncé qu’il y participerait.
L’ancien ministre et figure de l’aile gauche du PS a réuni ses troupes ce week-end à Saint-Denis pour lancer sa campagne à la primaire. Dans son discours comme dans les coulisses, l’ambiance est au réquisitoire virulent contre le bilan du pouvoir.
Réunis à La Rochelle, les « frondeurs » du PS ont relancé une campagne pour une primaire de toute la gauche, malgré les échecs de ces derniers mois. Avec l’espoir d’y battre François Hollande et d’éviter l’effacement de la gauche à la présidentielle. Mais ils semblent bien seuls.
Ministres et hauts dirigeants du PS se sont rassemblés lundi soir à Colomiers, près de Toulouse, pour porter la candidature de François Hollande. Le premier ministre a joué le collectif, mais pas forcément le même champion.
L’ancien ministre de l’économie présente dimanche 21 août, lors de la fête de la Rose de Frangy-en-Bresse, son « projet pour la France », nouvelle étape en vue de sa candidature à la présidentielle. Il va devoir aller au-delà de ses sujets fétiches, l’Europe et la démocratie, pour s'expliquer sur son programme et ses alliances.
À dix mois de la présidentielle, et à quelques jours de la trêve estivale, le paysage à gauche est dévasté. À la veille du meeting d'Emmanuel Macron, l'exécutif n'a jamais paru aussi affaibli. Seule consolation pour François Hollande, cela ne va pas mieux chez les écolos, qui annoncent une primaire, ou chez les communistes, qui se retrouvent coincés entre Mélenchon et la gauche du PS, impuissante.
Le président de la République n’étant plus en mesure de se représenter, le citoyen François Hollande sera candidat à la candidature de son parti. La primaire socialiste aura lieu les 22 et 29 janvier prochains.
Le président de la République intervenait mardi 3 mai lors d’un colloque sur « la gauche et le pouvoir ». Sans se déclarer candidat à sa propre succession, il n’a pas manqué d’y souligner la qualité de son bilan et la nécessaire poursuite de son action. « Dans quel pays d’Europe y a-t-il eu autant de progrès depuis quatre ans ? », s'est-il interrogé le plus sérieusement du monde.
François Hollande n'est pas encore candidat pour 2017. Il n'empêche, ses amis et ministres s'empressent de lui tracer la voie. Un meeting, lundi soir à Paris, en témoigne. Bilan éclatant, perspectives étincelantes, comparatif avantageux avec la droite : la communication de campagne en action.