Le projet de loi sur la réforme des retraites est arrivé à l’Assemblée le 17 février. Dix jours d’examen en commission spéciale se sont révélés insuffisants pour examiner l’ensemble du projet : le texte présenté est celui d’origine sans aucun amendement. Les débats en commission spéciale ont permis cependant de mettre au jour nombre d’obscurités restées sans réponse, notamment sur l’indice devant servir à calculer la valeur du point. Les oppositions sont toujours plus nombreuses à ce projet. Tous nos articles.
Objet d’actualité et de divisions pendant des mois, la réforme des retraites a subitement disparu des radars. Au gouvernement et dans la majorité, personne n’en a plus jamais entendu parler depuis le début de la crise sanitaire. Pour beaucoup, elle est tout simplement enterrée.
Un collectif de statisticiens travaillant dans les grandes institutions publiques remet en question l’un des arguments phares du gouvernement pour défendre le futur « régime universel ».
Les deux motions de censure, déposées par la droite et les gauches à l’Assemblée à la suite du 49-3 sur la réforme des retraites, ont donné lieu mardi à une journée sans passion malgré quelques batailles de mots.
Le recours au 49-3 illustre une pratique gouvernementale qui ignore tous les canaux de contrôle de l’exécutif. Enfermé dans ses certitudes idéologiques, le pouvoir ne leur laisse qu’une triste alternative : subir ou se risquer à la violence.
Le projet de loi sur lequel le gouvernement a engagé sa responsabilité, par le biais du 49-3, incorpore quelques amendements de l’opposition, et concède une poignée de mesures symboliques. Mais ni l’esprit ni le cœur de la réforme ne sont remis en cause.
Dans plusieurs villes de France, les manifestations se multiplient depuis l’annonce du 49-3. Mardi 3 mars, alors que le texte devait être adopté à l’Assemblée nationale, un cortège réduit a parcouru Paris, avant un rassemblement aux portes de la représentation nationale.
Les Républicains et la gauche ont déposé, chacun de son côté, une motion de censure après l’annonce par le premier ministre du recours au 49-3 pour imposer sa réforme des retraites. Une démarche symbolique, les parlementaires d’opposition n’étant pas assez nombreux pour faire tomber le gouvernement.
Un millier de personnes se sont rassemblées devant le Palais-Bourbon, quelques heures après l’annonce par le premier ministre du déclenchement du dispositif constitutionnel permettant l’adoption de la réforme des retraites sans vote à l’Assemblée.
Le gouvernement a profité d’un conseil des ministres exceptionnel consacré au coronavirus, samedi 29 février, pour dégainer l’« arme nucléaire » du 49-3. En adoptant à la va-vite et sans vote sa réforme des retraites, le pouvoir espère passer rapidement à autre chose. Mais c’est surtout sa fin qu’il précipite.
Le premier ministre laisse la porte ouverte à une adoption de la réforme des retraites grâce au 49-3, procédure sans vote. Les oppositions dénoncent le possible coup de force quand la majorité avance tant bien que mal dans le flou. Récit.
L’examen dans l’hémicycle de la réforme des retraites a commencé le 17 février à l’Assemblée. Les oppositions de gauche rejettent le texte en bloc, et parfois avec force cris, quand la majorité le qualifie de juste malgré les inconnues persistantes.
Malgré la lenteur du débat sur les retraites, seront peut-être abordés les articles sur la pénibilité et le cumul emploi-retraite. Le premier reste faible sur les garanties collectives, le second symbolise l’individu poussé à travailler plus. Du LREM pur jus.
En dévoilant la réforme des retraites, Édouard Philippe s’était engagé à ce que la valeur du point soit indexée « sur les salaires ». Mais la promesse est à présent reniée. L’indexation sera fonction d’un nouvel indicateur que l’Insee ne calcule pas encore.
Sur la base de l’avis du Conseil d’État sur le projet de loi sur les retraites, les oppositions à l’Assemblée construisent une tactique visant à dénoncer un manque de sincérité et de clarté des débats.
Mesures sur la pénibilité, nouvelles sources de financement, âge de la retraite… Les députés Adrien Quatennens, Boris Vallaud et Pierre Dharréville détaillent leurs mesures si la gauche revenait au pouvoir.
La polémique autour de l’indexation des retraites s’envenime. L’intersyndicale de l’Insee estime que l’institut « n’a pas à répondre aux “commandes” du gouvernement lorsque celle-ci porte sur un indicateur central dans un projet de loi contesté ».