Après s’être rangé derrière Benoît Hamon en 2017, l’eurodéputé veut faire de l’écologie politique une force centrale en 2022, et espère supplanter la «vieille gauche».
Après le score décevant du candidat d’Europe Écologie-Les Verts, le politiste Bruno Villalba, auteur de « L’Écologie politique en France », expose les raisons pour lesquelles le parti reste en difficulté lors des élections décisives pour le pouvoir national.
Le candidat du pôle écologiste réalise une contre-performance ce 10 avril en réunissant 4,7 % des voix. Dans son allocution, il a appelé aux dons pour rembourser sa campagne, et au sursaut pour les législatives. Au risque d’un effacement de son courant politique au plan national cinq ans durant.
Le candidat écologiste à la présidentielle a réuni près de quatre mille personnes au Zénith de Paris. Face à la tentation du « vote utile » en faveur de Jean-Luc Mélenchon, ses soutiens défendent un « vote rationnel », et pensent sur le long terme.
Fin du présidentialisme, République fédérale, élections à la proportionnelle, séparation des lobbies et de l’État : le candidat écologiste à la présidentielle explique ses propositions pour réparer la crise de confiance entre les citoyens et la politique.
Accusée de « faire prévaloir une expression personnelle sur le collectif », la militante écoféministe a été exclue de la campagne de Yannick Jadot. C’est l’épilogue de mois de tensions, qui témoigne des difficultés de la campagne du candidat écologiste.
Les positions portées par le candidat écologiste à l’élection présidentielle depuis le début de l’invasion russe heurtent les tenants d’une ligne pacifiste dans son propre camp. Ils lui reprochent une surenchère, au risque de rompre avec l’identité de non-violence des Verts.
La réaction du candidat insoumis à la crise ukrainienne, jugée « complaisante avec Poutine », est vilipendée par ses concurrents socialiste et écologiste, qui espèrent en tirer profit.
Yannick Jadot lors d'un meeting à Lyon, le 29 janvier 2022. Photo Olivier Chassignole / AFP
Une culture militante peu rodée à l’exercice et des divergences internes entravent la campagne du candidat écologiste à l’élection présidentielle qui, en choisissant de ne pas faire de vagues, flirte avec l’invisibilisation.
Pendant des mois, les partis de gauche ont manœuvré pour tenter d’entraver le processus de la Primaire populaire. Le directeur de campagne de Yannick Jadot a même évoqué une somme de 150 000 euros pour les dédommager s’ils acceptaient d’arrêter le processus. Il confirme cette information, mais en nuance la finalité.
Les 120 propositions de Yannick Jadot misent davantage sur la crédibilité que sur la radicalité. Si la ligne de l’autonomie transparaît dans les domaines réservés de l’écologie, la partie sociale du programme montre l’existence de passerelles avec le centre-gauche. Au risque de la dilution dans l’offre social-démocrate ?
Les candidats insoumis et écologiste à la présidentielle ont mis en scène leur opposition au président sur la question européenne. Mais si Jean-Luc Mélenchon avance un contre-modèle clair, celui de Yannick Jadot, pour l’heure, semble moins lisible.
Alors que le vote d’investiture de la Primaire populaire, qui compte déjà 288 000 inscrits, a lieu entre le 27 et le 30 janvier, les coups pleuvent sur cette initiative citoyenne qui inspire de plus en plus de défiance aux formations politiques.
Devant le refus réitéré des Verts de se prêter à un processus de désignation d’un ou d’une candidate commune, Anne Hidalgo a enterré sa participation à la Primaire populaire. Quant à la candidature « envisagée » de Christiane Taubira, elle n’a, pour l’instant, pas la puissance apte à faire bouger les lignes de l’union.
Yannick Jadot, Jean-Luc Mélenchon et Fabien Roussel ont opposé une fin de non-recevoir aux propositions d’Arnaud Montebourg et d’Anne Hidalgo de s’acheminer vers une candidature commune. Une réaction qui embarrasse, voire scandalise certains, à l’intérieur même de leurs partis respectifs.
Insultes, menaces, intimidations : depuis plusieurs années, militants et élus alertent les responsables d’EELV sur le comportement de Philippe Bouriachi. Ce conseiller régional, qui faisait office de garde du corps de Yannick Jadot, a été écarté de l’équipe de campagne parallèlement à notre enquête. Il dénonce une cabale.
Proche de Nicolas Hulot, Matthieu Orphelin a été mis « en retrait » de la campagne de Yannick Jadot, en raison d’interrogations sur la connaissance qu’il aurait pu avoir des agissements de l’ancien ministre, accusé de violences sexuelles et sexistes. Une « décision courageuse » de la part du candidat écologiste à la présidentielle, salue Sandrine Rousseau.