Trois députés, dont deux proches de Martine Aubry, annoncent qu'ils ne voteront pas ce 29 avril les 50 milliards d'économie sur trois ans proposés par le gouvernement. Malgré les appels à la discipline des dirigeants de la majorité, la colère des députés PS ne faiblit pas. Plusieurs dizaines pourraient s'abstenir.
Officiellement c'est un «gel», dans la réalité c'est une amputation. Le «gel» des allocations et des retraites et le «gel» des salaires des fonctionnaires sont en fait un acide. Il ronge et rongera votre pouvoir d'achat. Explications et tableaux sur un plan d'austérité qui ne veut pas dire son nom.
La ressemblance est frappante. Manuel Valls, pour appliquer le pacte de responsabilité de François Hollande, emprunte la voie d’austérité que l’ancien premier ministre espagnol avait ouverte en 2010. Mêmes mesures, mêmes plans successifs, même révolte des élus socialistes. Va-t-il connaître le même sort ?
La socialiste Valérie Rabault, 40 ans, a été élue mardi rapporteure générale du budget. C'est la première femme à ce poste. Il lui reviendra notamment de discuter des coupes budgétaires avec l'exécutif. Élue députée en 2012, cette ancienne dirigeante de BNP Paribas va devoir gérer la colère de la majorité.
Alors que la situation dans l'est de l'Ukraine devient explosive, l’administration américaine hésite, sans stratégie claire. À la veille d'une réunion à Genève, le fameux « reset » d'Obama avec Poutine se révèle un échec.
À huis clos et dans le flou statutaire, Cambadélis remplace Désir à la tête du PS. Ce choix ne sera finalement pas validé par un vote militant. Il s'agit en priorité de « tenir » l'appareil.
Un enjeu trop négligé de l'union bancaire est d'améliorer et de diversifier les conditions de financement des entreprises européennes, excessivement dépendantes des banques. Une réalisation nécessaire mais très loin d'être suffisante alors que les «crash tests» des banques promettent des surprises. Analyse.
Pacte de responsabilité et 50 milliards de coupes dans les dépenses publiques: Manuel Valls accélère la politique néolibérale de son prédécesseur. Il s'expose à de nouvelles polémiques : sur la « trappe à bas salaires » que pourraient provoquer les allègements de cotisations sociales, ainsi que sur le tour de passe-passe sur le pouvoir d'achat.
« Les mystères sont irrités par les faits », écrivait Norman Mailer. C'est l'état exact de notre société face au pouvoir politique en ce printemps 2014. Le remaniement répond-il à cette exaspération ? Sans doute pas, tant l'immobilisme et les petits calculs, renforcés par les pesanteurs institutionnelles, laissent un président inchangé même si désavoué.
Une centaine de députés menace de ne pas voter la confiance à l'issue du discours de politique générale mardi si le gouvernement n'entend pas leurs revendications : une « réorientation européenne », des mesures en faveur du pouvoir d'achat, plus de pouvoir pour le Parlement et un vote sur le futur pacte de responsabilité. Leurs représentants ont été reçus dimanche soir à Matignon.