Dans son discours de dimanche, le premier ministre israélien a choisi de rassurer sa coalition droitière au risque de déclencher un conflit ouvert avec Washington. Les cinq conditions qu'il pose à la reconnaissance d'un Etat palestinien, en retrait par rapport à une «feuille de route» qu'il n'évoque même plus, sont tout simplement inacceptables pour les Palestiniens... et pour les Américains. Reste désormais à savoir comment le président des États-Unis va réagir face à cet allié qui voudrait faire passer pour une concession le statu quo dans une guerre larvée.
Ce ne serait pas la déflation qui menace l'économie mondiale, en dépit d'une baisse des prix en trompe-l'œil et temporaire, mais bien un retour de l'inflation galopante des années 70, voire pire. Une inflation non pas monétaire mais budgétaire, fabriquée par l'explosion de la dette publique sous l'effet des politiques de sauvetage des banques et des tentatives de relance de l'activité. Les banques centrales, particulièrement la Fed américaine, seront impuissantes face à un mécanisme adossé à un concept récent et controversé, «la théorie budgétaire du niveau des prix». Pas vraiment simple mais d'un intérêt majeur pour tenter de comprendre l'avenir. Analyse.
Samedi, des manifestations spontanées ont éclaté un peu partout dans Téhéran, aux cris de «Dictature!, Dictature!», après l'annonce de la victoire, Mahmoud Ahmadinejad, le président sortant de la République islamique d'Iran. Elles ont été violemment réprimées. Autre sujet d'inquiétude : la situation financière de l'Iran, déjà éreintée par la gestion anarchique et clientéliste d'Ahmadinejad, alors que se profile à l'horizon une récession économique «prolongée» pour les pays du Moyen-Orient, selon le FMI.
Affaibli par la crise économique et secoué par le scandale des notes de frais, le premier ministre britannique vient de mener son parti à sa pire défaite électorale depuis 1918 à l'issue du vote aux européennes. S'il a réussi, lundi soir, à sauver son poste, il paie l'usure des douze années au pouvoir des travaillistes et le bilan des années Tony Blair.
Il était le plus connu des chefs d'Etat africains en France, produit d'une certaine époque. Omar Bongo Odimba est mort, lundi 8 juin, à Barcelone, où il était soigné pour un cancer intestinal. Le secret de son pouvoir se résume en deux chiffres: 41 ans. Quelles ont été les clés de sa longévité? Un peu de «Françafrique», un peu d'opportunisme, pas mal de sens politique et beaucoup de pétrole.
16,6%. Soit, à peu de choses près, le même score que Lionel Jospin le 21 avril 2002. Si Martine Aubry n'envisage pas de démissionner, le PS est contraint à une profonde rénovation. Outre une réorganisation conséquente de la direction, le débat autour des primaires ouvertes à la prochaine présidentielle pourrait s'accélérer. Les écologistes sont désormais dans une position de force pour préparer les élections régionales de 2010.
Il espérait faire mieux qu'aux européennes de 2004, où l'UDF avait récolté 12% des voix. Il rêvait de confirmer son statut de troisième homme de 2007 (il avait recueilli 18,57% des suffrages), en faisant des européennes son tremplin pour 2012. Au final, François Bayrou a sacrifié l'Europe pour ses ambitions personnelles, faisant de l'ombre à la campagne menée par son mouvement, qui termine quatrième (8,67%). De quoi énerver ses collègues du MoDem, jusqu'ici sagement rangés derrière leur chef.
Le parti socialiste joue une partie de son avenir lors de ces européennes. Resté stable dans les intentions de vote durant toute la campagne, autour des 20%, un dévissage n'est pas à exclure au vu des dynamiques des partis concurrents (Europe-Ecologie, le MoDem et le Front de gauche). Sera-t-il devancé par Europe-Ecologie en Ile-de-France, voire dans d'autres régions? Benoît Hamon sera-t-il battu? Une nouvelle crise menace le parti socialiste alors que les interrogations persistent sur les équilibres précaires de sa direction.
En visite en Chine, le secrétaire au Trésor des Etats-Unis, Tim Geithner, a provoqué l'hilarité des étudiants chinois en leur assurant que les placements en dollar de leur pays étaient «très sûrs». Vingt ans après le massacre de Tienanmen, l'esprit critique est toujours présent, même s'il s'exprime difficilement. Ben Bernanke, le président de la Réserve fédérale, leur donne d'ailleurs raison en avertissant que les Etats-Unis devront impérativement assainir leurs finances publiques. La crise n'est pas finie. Elle commence à changer de terrain. Analyse.