Roman majeur de la rentrée littéraire, Boussole (Actes Sud) de Mathias Énard ouvre les voies de l'Orient des lumières. Une prose somptueuse porte ce projet littéraire et politique hors norme. Cet appel du grand large transmet une soif d’altérité, ausculte les différences, opte pour la coexistence: «Le monde a besoin de diversité, de diasporas», dit l'un de ses personnages, Sarah.
Le séjour du roi d'Arabie saoudite sur la Côte d'Azur en est le prétexte : la France tombe à nouveau dans le piège des crispations identitaires et des fractures haineuses, sous couvert de (géo)politique. Petit tour de nos fantasmes et emballements textuellement transmissibles…
Les Guignols, la promotion de François Brottes et la rixe du Bikini de Reims viennent d’occuper les Unes de l’été. Apparemment sans rapport les uns avec les autres, ils racontent au fond la même histoire.
Le parlement d’Athènes doit se prononcer avant mercredi sur de nouvelles mesures d’austérité, tandis que le FMI et la BCE sont remboursés par l’État grec, avec le prêt d’urgence alloué par l’Europe. L’accord signé le 13 juillet bouleverse de fond en comble les marqueurs politiques, des ultralibéraux à la gauche radicale.
Nicolas Sarkozy, qui ne manque jamais une occasion de manquer une occasion, s'en prendra-t-il au 14 Juillet ? Quel beau débat clivant et sans tabou en perspective ! Petite fiction annonciatrice de la réalité, tant le pire s'avère sûr avec “Les Républicains” cataclysmiques, sur fond de crise systémique…
Premier ministre lors du premier épisode d'une crise qui n'en finit plus de rebondir, Raymond Barre était un politique par hasard, rappelle la biographie qui paraît. Meilleur dans l'usage du pouvoir que dans sa conquête, il a illustré malgré lui la propension des électeurs français à choisir des hommes qui excellent dans la compétition électorale mais se révèlent ensuite incapables d’en faire quoi que ce soit d’utile pour le pays.