C'est à la Quinzaine des réalisateurs qu'ont été présentés Les 1 001 Nuits, trois films de Miguel Gomes s'inspirant de Shéhérazade pour raconter la crise portugaise. Fiction, documentaire, turbans, lamas, coqs et pinsons. Une merveille de six heures où le cinéma se donne aussi sous son visage le plus ordinaire.
Présenté à Cannes, Trois Souvenirs de ma jeunesse sort mercredi 20 mai en salles. Arnaud Desplechin revient: sur le passé de deux personnages de Comment je me suis disputé, Paul et Esther; et dans les pas de son propre cinéma. Un retour aux sources ? Une cure de jouvence ? Une redite, plutôt, qui invite à se demander dans quel cercle d'histoires aime à tourner le cinéma français.
Troisième long métrage du Norvégien Joachim Trier, avec Isabelle Huppert, Gabriel Byrne et Jesse Eisenberg. Qu'arrive-t-il au cinéma européen, lorsque passant aux États-Unis, il entend aussi parler de la mondialisation des images ? C'est la question du jour. La réponse n'est pas gaie.
Top trois de la semaine des faux-derches : l'ancien président Nicolas Sarkozy et ses sorties sur la réforme du collège, Rachida Dati et son soupçon d'un complot de l'UMP contre elle, et enfin, Bernard Cazeneuve, le ministre de l'intérieur, et son plan anti-drogues.
Mia Madre sort le 2 décembre en salles. Où il est question d'une cinéaste qui tourne un film quand sa mère se meurt lentement à l'hôpital. Rires et larmes. Larmes surtout. Où est passé le Moretti d'antan, agressif et comique ? Disparu. Remplacé par un autre, plus mélo mais peut-être pas moins beau, à bien y regarder. Défense et illustration.
The Lobster, du Grec Yorgos Lanthimos, sort aujourd'hui en salle : un hôtel pour trouver l'amour ou être transformé en animal, des célibataires retirés en forêt, des usages mystérieux… En creux, ça parle bien sûr de la Grèce en crise, mais plus largement de sociétés prétendant avoir la main sur tout, y compris sur les affects.
Cette semaine, Didier Porte commente le renvoi pour terrorisme de trois des mis en examen de Tarnac, soupçonnés d'avoir saboté des lignes TGV en octobre et novembre 2008.
Huit sans-papiers, sur la scène du Théâtre de la Commune d'Aubervilliers, disent haut et fort, en toute beauté, ce que vivre peut encore et toujours dire. Un spectacle déchirant.