En France, les "minorités visibles" n'ont pas réussi à se faire une place en politique. Ou on ne les a pas laissées s'en faire une. Plus inquiétant: le constat, valable à l'échelle nationale, l'est aussi au plan local. Ainsi, le département de Seine-Saint-Denis, où environ 30% de la population est issue de l'immigration, n'a pas un seul maire issu de la diversité. Une absence qui s'explique par une histoire propre et des réflexes partagés. Au moment où les politiques s'interrogent doctement sur "l'effet Obama", notre enquête sur cette crise de la représentation. Lire aussi:Notre entretien avec Christiane TaubiraNotre entretien avec l'historien Pap Ndiaye
A la rentrée 2008, au nom du plan «Espoir banlieues», l'Etat a dégagé des financements inhabituels pour permettre à l'enseignement catholique de s'implanter dans les quartiers défavorisés. L’académie d'Aix-Marseille est la mieux dotée et ici, à Marseille, une congrégation catholique a pu créer un lycée dans les quartiers nord. Pour Eddy Khaldi, coauteur d'un ouvrage sur le démantèlement de l'école laïque et républicaine, «L’Etat organise la concurrence de son propre service public».
Jeudi 6 novembre, les militants socialistes vont voter sur les motions et décider, ainsi, de l'issue du congrès de Reims (14-16 novembre). En arrière-fond, les multiples turpitudes du scrutin et le poids des grosses fédérations. Lire aussi:Le PS, sa carte des haines et des ressentiments, l'analyse de Jean-Michel Helvig
Même si le candidat démocrate remporte l'élection du 4 novembre sur sa réponse à la crise économique, il devra, comme tous ses prédécesseurs, se pencher sur les problèmes de la planète. Et derrière l'image d'un homme consensuel, se cachent de nombreuses pierres d'achoppement avec l'Europe. Lire aussi:
Notre dossier rassemblant tous nos articles sur l'élection américaine. La planète observe l'élection (9 articles), les Etats-Unis aujourd'hui (6 reportages), la crise s'invite dans la campagne (4 articles), un candidat nommé Obama (3 articles) et trois reportages multimédias.
Et notre édition participative: Obama/McCain, quelle Amérique?
Conforté par son statut de marionnettiste en chef en Irak et la montée en puissance du Hezbollah libanais, l’Iran est favorable à l’élection du candidat démocrate, qui s’est prononcé en faveur de pourparlers avancés avec Téhéran.
Au lendemain de la nouvelle crise des Caisses d'épargne, Nicolas Sarkozy avait fait mine de demander des sanctions. Et le président du directoire de l'Ecureuil, Charles Milhaud, avait été contraint à la démission. Mais depuis, l'Elysée cherche à protéger l'ex-banquier, qui est proche du chef de l'Etat. Un parachute exotique lui a ainsi été discrètement offert. La décision indigne de nombreux responsables des Caisses d'épargne. Lire aussi:Mediapart mis en examen pour avoir donné l'alerte
Une nouvelle police secrète a été créée en France, il y a quatre mois. Sans susciter d'émoi, malgré l'écume provoquée par le fichier Edvige ou les «carnets noirs» d'Yves Bertrand. La direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) opère pourtant sous le sceau du «secret défense», à l'abri des curiosités du parlement, de la justice, de la presse. Décryptage.
Empêtré dans une impasse institutionnelle et politique, Israël souhaite garder les mains libres et serait favorable à un maintien de la politique de désengagement du second mandat Bush. Les Palestiniens, eux, craignent les faucons autour de John McCain et penchent pour Barack Obama.
Peu habitués aux débats électoraux, les Chinois ne vibrent pas outre mesure pour le duel Obama-McCain. Mais ils sont sûrs d'une chose: le prochain président des Etats-Unis devra traiter la Chine en amie s'il veut assurer la stabilité mondiale, au Darfour comme en Iran.
Au Caire, on se préoccupe moins de savoir qui sera le prochain occupant de la Maison Blanche que de voir confirmé le maintien des subventions civiles et militaires des Etats-Unis. Et l'on espère que le successeur de George W. Bush sera moins insistant sur les questions démocratiques que l'actuel président.