Bird People, de Pascale Ferran, et La Fille et le fleuve, d’Aurélia Georges, ont un même programme : aller de l’autre côté, passer au-delà. Belle ambition que de casser les modes de narration pour mieux larguer les amarres. Mais le résultat est malheureusement tout autre.
Quatrième film de la cinéaste autrichienne Jessica Hausner, Amour fou (qui sort ce 4 février en salles) est une comédie romantique sur un sujet qui ne s'y prête guère... un double suicide. Et ce n’est pas souvent qu’un film sait parler de la mort avec autant de sérieux et autant de légèreté.
Welcome to New York, le film d'Abel Ferrara sur DSK avec Gérard Depardieu, présenté off à Cannes, est en France uniquement disponible en ligne. Le réalisateur s'y raconte autant qu'il tente de raconter DSK, et continue de traiter son sujet de toujours : l’addiction.
La Chambre bleue est sorti en salle vendredi 16 mai, au même moment que sa présentation dans la section cannoise “Un Certain Regard”. Pour son cinquième long métrage, Mathieu Amalric adapte Georges Simenon. La Vendée, deux amants, deux meurtres. Une enquête qui, cherchant à recomposer l'histoire a posteriori, bute autant sur ses obscurités que sur sa trop vive clarté. Un très beau film, à la fois simenonien et contemporain.
Quelques paragraphes pour essayer de sauver Grace de Monaco, présenté mercredi en ouverture du 67e Festival de Cannes et sorti en salle le même jour. Le sauver non pas au nom de sa qualité mais au nom de ce qu'il dit de l'état du biopic, de Nicole Kidman et, au-delà, des rapports actuels entre représentations cinématographique et politique.
Dans le troisième long-métrage de Céline Sciamma, l’enjeu du genre est non seulement central mais est également pensé comme un enjeu national, politiquement et cinématographiquement.
Shakespeare, avec son monstre qui s'accomplit dans le régicide et l'infanticide, nous parle à quatre siècles de distance. Ariane Mnouchkine et sa troupe en font l'ensorcelante démonstration.
Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu ? fait un carton en salle : cinq millions d'entrées en trois semaines. Christian Clavier et Chantal Lauby y sont un couple de bourgeois cathos gaullistes dont les quatre filles épousent respectivement un Juif, un Arabe musulman, un Chinois et un Noir. Un film dont le seul propos est de dire que la France doit assumer son racisme en plein jour.
Tartuffe monté à Paris par Luc Bondy semble tout droit sorti de Balzac et même de Mediapart ! Corruption généralisée, prédation forcenée, document mystérieux et magnétophone de derrière les fagots ! Trop fort, Molière...
Le centre Georges-Pompidou consacre une rétrospective au cinéaste chinois Wang Bing. Son magistral À l'ouest des rails (2004), où il filmait les derniers mois de l’immense complexe industriel de Shenyang, a inauguré un nouvel art documentaire. Dans tous ses films, jusqu'aux Trois Sœurs du Yunnan en salle ce mercredi, Wang Bing n'a cessé depuis d'interroger ce à quoi œuvre l’homme quand il n’a plus de travail.
Cinéaste phare de l’Algérie moderne, Tariq Teguia présente son nouveau film, Révolution Zendj, au festival du cinéma arabe de Marseille samedi 12 avril. C'est le prolongement tout autour de la Méditerranée d’une œuvre à part, récompensée cette année par le grand prix du festival de Belfort. Entretien.
Sortie de Computer Chess, du cinéaste américain Andrew Bujalski. Un retour ironique et savant, en noir et blanc, sur la préhistoire de l'informatique contemporaine.
Sous le regard de Floriane Devigne, la vie d'une famille tamoule à Paris est à la fois combat, tendresse et poésie. Avec ce film de 54 minutes, Mediapart inaugure un rendez-vous mensuel avec les documentaires. Ce film est disponible jusqu'en juillet 2014.
Sortie du dernier film d'Alain Resnais, Aimer, boire et chanter, trois semaines après la mort du cinéaste. La mort, encore la mort, toujours la mort. Mais filmée dans un tourbillon de drame et de comédie, de théâtre et de cinéma, d'insultes et d'étreintes... Resnais reste décidément l'un des plus grands inventeurs du cinéma.
Un documentaire sort en salle pour nous faire sortir d'un pessimisme éducatif aussi pouacre qu'impolitique. En filmant une classe d'accueil de collégiens non francophones, Julie Bertuccelli révèle, avec grâce, un ressort résolu, solidaire et sempiternel de la société française…
Mis au pied du mur à l'occasion des municipales, les candidats parisiens ont rivalisé de paroles habiles ou tonitruantes à propos d'un joyau éducatif menacé de disparition : la cinémathèque scolaire Robert Lynen. La culture sembla reprendre ses droits. Avant liquidation ?