Lors de la COP26, 100 pays se sont engagés à mettre fin à la déforestation et la dégradation des terres d’ici à 2030. L’Inde n’en fait pas partie. Pourtant, selon Global Forest Watch, 1 200 km2 de forêts primaires y ont disparu entre 2014 et 2018. Les programmes proposés par le gouvernement de Modi sont insuffisants.
Dans les couloirs de la COP26 comme dans les manifestations pour le climat, la France est la grande promotrice de l’énergie atomique à Glasgow. Pour défendre son industrie nucléaire, l’État français a été jusqu’à refuser de signer un accord sur l’arrêt du financement des énergies fossiles à l’étranger.
Une étude de l’ONG Global Witness révèle que 503 lobbyistes des énergies fossiles ont été accrédités à la COP26. Le nombre de représentants de TotalEnergies, Engie ou Shell est plus important que le total des délégations des huit pays les plus touchés par le changement climatique.
Dans la capitale, le rassemblement, auquel se sont joints les candidats Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon, a tenté d’être une chambre d’écho pour dénoncer « l’hypocrisie » des dirigeants réunis à Glasgow pour la COP26.
Pourquoi militer pour le climat quand on a 24 ans et qu’on vit à Kampala, la capitale ougandaise ? Rencontre avec Vanessa Nakate, organisatrice de grèves : « La justice climatique, c’est défendre les communautés les plus touchées. »
Des milliers de personnes ont défilé à Glasgow vendredi 5 novembre pour dénoncer le « bla-bla » des dirigeants durant la COP26. Les grévistes des pays du Sud ont souligné la nécessité de justice raciale face à la crise.
Plus de quarante pays ont accepté, d’ici les décennies 2030 et 2040, de mettre fin au charbon, dont la combustion est la première contributrice du réchauffement global. Mais les principales économies dépendantes au minerai noir sont absentes de l’accord.
Mercredi 3 novembre à Glasgow, des centaines de militants d’Extinction Rebellion s’en sont pris aux sièges d'entreprises climaticides sponsorisant la COP26. Les activistes ont dénoncé leur « greenwashing », « une pratique qui nous précipite vers le chaos climatique ».
L’agriculture est responsable de 23 % des émissions de gaz à effet de serre. Parmi ceux-ci, près de la moitié des émissions de méthane lui revient. Les syndicats du secteur sont-ils prêts à réduire cette empreinte dans l’atmosphère ? Tour d’horizon.
Les deux jours de sommet des dirigeants mondiaux qui ont ouvert la COP26 ont abouti à un engagement international de plus de cent pays contre le méthane. Mais en donnant un blanc-seing à l’agro-industrie, cet accord demeure inefficace pour freiner le deuxième gaz contributeur du réchauffement global.
Officiellement, le monde financier est prêt à apporter tout son soutien à la lutte contre les dérèglements climatiques. En pratique, les actions peinent à suivre. Vertes à l’extérieur, les banques restent bien marron à l’intérieur.
Pour son discours inaugural à Glasgow, lundi, le président français a exhorté ses homologues à rehausser leurs ambitions climatiques. Mais la fuite d’un document européen, au même moment, vient rappeler que la France promeut activement le gaz fossile avec le soutien du nationaliste Viktor Orbán en Hongrie ou du gouvernement polonais pro-charbon, en contrepartie de leur appui pour relancer le nucléaire tricolore.
Alors qu’il communique abondamment sur sa « neutralité carbone », le groupe 100 % public émet chaque année plus de CO2 depuis 15 ans pour transporter courrier et colis. En cause : le tout-routier et aérien, soit les modes de transport les plus polluants pour le climat.
La COP26 de Glasgow est cruciale : il s’agit de décider de la feuille de route pour mettre en œuvre l’accord de Paris de 2015. Tout échec signerait « un aller simple vers le désastre », a alerté le secrétaire général de l’ONU.
RTE, le gestionnaire du réseau électrique français, a dévoilé ses scénarios énergétiques permettant d’atteindre la neutralité carbone en 2050. La part belle est faite au nucléaire alors qu’Emmanuel Macron s’apprête à annoncer la construction de nouveaux réacteurs.
Deux ouvrages, « Le Bien commun, le climat et le marché » de Benjamin Coriat et « L’Illusion de la finance verte » d’Alain Grandjean, membre du Haut Conseil pour le climat, et Julien Lefournier, financier, reviennent sur les illusions de nombreux économistes, persuadés que le marché et la finance peuvent être les moyens de lutter contre les dérèglements climatiques.