François Hollande en avait fait une priorité pour « réorienter » l'Europe. Mais Paris freine aujourd'hui des quatre fers dans la mise en place d'une taxe sur les transactions financières. En coulisses, le projet est en train d'être dépecé.
Faut-il imaginer un fédéralisme démocratique pour sortir de la crise, ou revenir, au contraire, à l'échelle de l'État-nation ? La fracture se creuse au sein des économistes hétérodoxes, à l'approche des élections européennes.
Les désaccords entre le FMI et la commission européenne ne cessent de s'amplifier sur la manière d'en finir avec la crise des dettes en Europe. Alors qu'une nouvelle aide à la Grèce est en discussion, le débat sur l'après-Troïka est lancé à Bruxelles.
À l'approche des européennes, Sylvie Goulard, élue sur une liste du Modem à Strasbourg, alerte contre « l'entreprise de démolition de l'Europe » en cours, et s'en prend aux chefs d'État et de gouvernement, ces « naufrageurs » de l'Union.
Moins de pilotes, moins d’avions, moins d’heures de vol, moins de routes, moins de voyageurs, moins de personnel… Iberia s’effondre depuis sa fusion avec British Airways. Au point de susciter l’inquiétude du gouvernement espagnol sur les réelles intentions de la direction de la holding IAG.
Dans un essai Le Viol d'Europe, l'économiste Robert Salais revisite soixante ans de construction européenne. Pour pointer les échecs successifs qui ont réduit l'Europe à une simple pièce d'un ordre mondial néolibéral.
Du soulèvement de la jeunesse de mars 2011 à la victoire surprise, à Porto, de l'indépendant Rui Moreira aux municipales de dimanche, le Portugal cherche en tâtonnant une nouvelle expression politique. Mais la « partitocratie », comme ailleurs, résiste.
Silvio Berlusconi a décidé de précipiter une crise politique, dans l’espoir d’échapper à une inéligibilité à vie. L’Italie risque de se retrouver aux mains de la spéculation financière. Et la zone euro avec.
873 000 personnes ont perdu leur carte de Sécurité sociale depuis un décret-loi de 2012. Beaucoup d’immigrés sans travail renoncent aux soins et les ONG s’alarment d’une mesure «synonyme de condamnation à mort pour beaucoup».
Le président de la banque centrale européenne s’est dit prêt à accorder de nouvelles facilités de crédit aux banques. Le but : soutenir le système financier européen qui n’est pas rétabli, alors que les banques centrales cherchent à sortir de l’impasse d’une expansion monétaire sans contrôle, sans provoquer de choc.
Angela Merkel remporte les élections haut la main mais perd son partenaire libéral, éjecté du Bundestag pour la première fois depuis 1949. Proches de la majorité absolue, les conservateurs peuvent aussi s’allier avec un SPD aux résultats moroses. L’entrée du petit parti anti-euro Alliance pour l’Allemagne au Bundestag est encore possible. Berlin, de notre correspondant
Le président du gouvernement espagnol ne déroule pas seulement une brillante carrière politique depuis trente-deux ans, il a aussi gardé son poste de conservateur des hypothèques. Mais le gouvernement Aznar, dont Mariano Rajoy était ministre, avait caché son dossier de fonctionnaire – et donc cette double casquette – en 2001, comme le révèle infoLibre.
Avec d’autres associations, la Fondation demande que les familles des 150 000 disparus sous la dictature de Franco puissent connaître la vérité. Elle vient de lancer une vidéo de sensibilisation, quelques jours avant l’arrivée d'un groupe de travail de l’ONU, qui avait rappelé à l’Espagne en 2012 la nécessité d’enquêter sur les crimes du franquisme.
Le succès électoral d'Angela Merkel, dont la formation arrive largement en tête du scrutin ce dimanche, confirme, après le vote italien de février, que François Hollande n'est pas parvenu à enclencher une dynamique pour « relancer » l'Europe à gauche. Mais l'Élysée relativise les conséquences de ce statu quo à Berlin.
On le voyait rivaliser avec les Verts et Die Linke. Et le récent scandale d’espionnage de la NSA aurait dû le porter haut. Pourtant, l’étonnant Parti pirate, après une ascension fulgurante, est retombé dans les limbes des sondages.
Plus proches des conservateurs d'Angela Merkel que du parti de gauche Die Linke, les sociaux-démocrates du SPD semblent dans l'incapacité de rassembler une coalition majoritaire. À l'issue des élections générales du dimanche 22 septembre, Angela Merkel devrait ainsi conserver son poste.