La découverte d'erreurs dans un ouvrage servant de référence à Bruxelles pour justifier les politiques d'austérité ne change rien. La commission refuse toute remise en cause : « Ce serait ridicule et faux de dire que l'on fonde toute notre analyse du déficit et de la dette à partir d'un article écrit par deux universitaires. »
Des négociations pharaoniques sont sur le point de s'ouvrir, portant sur un accord de libre-échange entre l'UE et les États-Unis, à l'horizon 2015. La ministre du commerce extérieur Nicole Bricq détaille pour Mediapart la position française dans ce dossier.
Le gouvernement français présente en conseil des ministres un « programme de stabilité » des finances du pays, pour envoyer des gages de sérieux budgétaire à la commission. L'opération intervient alors que le débat sur l'austérité est étouffé à Bruxelles avant les élections allemandes.
Longtemps abandonné à ses subventions européennes, l'intérieur portugais traverse la crise plutôt moins mal que les grandes villes. Solidarités anciennes et nouvelles, résurgence de l'économie souterraine et peut-être même une lumière au bout du tunnel, les « néo-ruraux ».
Pour la chef de la droite espagnole, les mobilisations contre les expulsions immobilières sont du « nazisme pur et simple ». Alors qu'une expulsion se déroule toutes les 15 minutes dans l'Espagne en crise, ces manifestations radicales s'inspirent des « escraches » argentins, menés par des collectifs d'enfants de disparus au début des années 2000.
Le nouveau parti anti-euro tient son congrès fondateur à Berlin, dimanche 14 avril. Le double objectif de l'Alternative für Deutschland (AfD) est d’ancrer durablement la lutte contre la monnaie unique dans le paysage politique allemand, pour ensuite pousser le gouvernement à négocier la sortie du pays de la zone euro, qui devra être dissoute. Par Thomas Schnee à Berlin.
Sous une pression politique intense, le premier ministre portugais Pedro Passos Coelho a dû se résigner au départ de son bras droit et ami intime Miguel Relvas, accusé depuis un an d'avoir obtenu une licence de sciences politiques dans des conditions abracadabrantesques.
Bruxelles a forcé Chypre à réformer son secteur bancaire dans la douleur. Mais qu'en est-il d'autres paradis fiscaux au cœur de l'Union ? Les autorités du Luxembourg refusent toute comparaison avec le « modèle chypriote ». Faut-il les croire ?
Malgré le gel des transactions financières, il semble que les capitaux russes ont déjà quitté l'île, en profitant des trous dans le système. La punition que l'Europe voulait imposer à l'argent sale risque de retomber sur les seuls Chypriotes.
Les Européens imposent un plan de sauvetage qui va très au-delà de tous les programmes d’austérité mis en œuvre. Avec une restructuration à chaud du secteur bancaire, l’Europe programme l’explosion de l'économie du pays. « Aucune entreprise humaine n’a réalisé une telle destruction économique en si peu de temps sans l’usage des armes », dit un économiste.
Le rejet mercredi du plan d’aide européen plonge Chypre dans la confusion. Le gouvernement se trouve confronté à une question existentielle : rester ou non dans la zone euro. Il regarde vers la Russie. Par son improvisation et sa rigidité, l’Europe a donné une position de force à Moscou.
En décidant de taxer les dépôts des banques chypriotes, les responsables européens ont brisé un tabou : celui de la garantie des dépôts bancaires. Les critiques sont si vives que le plan est en train d'être renégocié. Le sort de la zone euro est à nouveau suspendu à un pays qui représente 0,2 % du PIB européen.
Alors que s'ouvre un nouveau conseil des 27, le ministre des affaires européennes Bernard Cazeneuve défend le budget d'austérité de l'Union et la stratégie du compromis permanent de François Hollande. « La réorientation est un long chemin semé d'embûches », prévient-il, en réponse au vote italien et aux manifestations au Portugal, en Grèce et en Espagne.
Le scénario d'une nouvelle élection en Italie, pour sortir de la paralysie, n'est plus exclu. L'expérience rappellerait les deux élections organisées l'an dernier en Grèce. Peut-on lire les élections italiennes au regard de l'expérience grecque ? Entretien avec Dimitrios Droutsas, ex-ministre des affaires étrangères du gouvernement Papandréou.
Les eurodéputés devraient massivement rejeter, mercredi à Strasbourg, l'accord sur le budget d'austérité négocié par les gouvernements des 27 États membres. À un an d'un scrutin européen, ce feuilleton budgétaire aura valeur de test d'autorité pour des élus trop souvent inaudibles.
Ancien ministre de l’économie d'Aznar et ancien directeur du FMI, Rodrigo Rato était un homme politique de poids. Puis il a travaillé pour plusieurs banques et dirigé Bankia, aujourd'hui visée par des plaintes pour, entre autres, escroquerie et administration frauduleuse. C’est ce qui lui vaut d’être entendu par la plus haute juridiction espagnole, devant laquelle il a travesti la réalité avant de revenir sur ses déclarations.