Le nouveau parti anti-euro tient son congrès fondateur à Berlin, dimanche 14 avril. Le double objectif de l'Alternative für Deutschland (AfD) est d’ancrer durablement la lutte contre la monnaie unique dans le paysage politique allemand, pour ensuite pousser le gouvernement à négocier la sortie du pays de la zone euro, qui devra être dissoute. Par Thomas Schnee à Berlin.
Sous une pression politique intense, le premier ministre portugais Pedro Passos Coelho a dû se résigner au départ de son bras droit et ami intime Miguel Relvas, accusé depuis un an d'avoir obtenu une licence de sciences politiques dans des conditions abracadabrantesques.
Bruxelles a forcé Chypre à réformer son secteur bancaire dans la douleur. Mais qu'en est-il d'autres paradis fiscaux au cœur de l'Union ? Les autorités du Luxembourg refusent toute comparaison avec le « modèle chypriote ». Faut-il les croire ?
Malgré le gel des transactions financières, il semble que les capitaux russes ont déjà quitté l'île, en profitant des trous dans le système. La punition que l'Europe voulait imposer à l'argent sale risque de retomber sur les seuls Chypriotes.
Les Européens imposent un plan de sauvetage qui va très au-delà de tous les programmes d’austérité mis en œuvre. Avec une restructuration à chaud du secteur bancaire, l’Europe programme l’explosion de l'économie du pays. « Aucune entreprise humaine n’a réalisé une telle destruction économique en si peu de temps sans l’usage des armes », dit un économiste.
Le rejet mercredi du plan d’aide européen plonge Chypre dans la confusion. Le gouvernement se trouve confronté à une question existentielle : rester ou non dans la zone euro. Il regarde vers la Russie. Par son improvisation et sa rigidité, l’Europe a donné une position de force à Moscou.
En décidant de taxer les dépôts des banques chypriotes, les responsables européens ont brisé un tabou : celui de la garantie des dépôts bancaires. Les critiques sont si vives que le plan est en train d'être renégocié. Le sort de la zone euro est à nouveau suspendu à un pays qui représente 0,2 % du PIB européen.
Alors que s'ouvre un nouveau conseil des 27, le ministre des affaires européennes Bernard Cazeneuve défend le budget d'austérité de l'Union et la stratégie du compromis permanent de François Hollande. « La réorientation est un long chemin semé d'embûches », prévient-il, en réponse au vote italien et aux manifestations au Portugal, en Grèce et en Espagne.
Le scénario d'une nouvelle élection en Italie, pour sortir de la paralysie, n'est plus exclu. L'expérience rappellerait les deux élections organisées l'an dernier en Grèce. Peut-on lire les élections italiennes au regard de l'expérience grecque ? Entretien avec Dimitrios Droutsas, ex-ministre des affaires étrangères du gouvernement Papandréou.
Les eurodéputés devraient massivement rejeter, mercredi à Strasbourg, l'accord sur le budget d'austérité négocié par les gouvernements des 27 États membres. À un an d'un scrutin européen, ce feuilleton budgétaire aura valeur de test d'autorité pour des élus trop souvent inaudibles.
Ancien ministre de l’économie d'Aznar et ancien directeur du FMI, Rodrigo Rato était un homme politique de poids. Puis il a travaillé pour plusieurs banques et dirigé Bankia, aujourd'hui visée par des plaintes pour, entre autres, escroquerie et administration frauduleuse. C’est ce qui lui vaut d’être entendu par la plus haute juridiction espagnole, devant laquelle il a travesti la réalité avant de revenir sur ses déclarations.
En Espagne, un groupe de journalistes lance un nouveau journal en ligne payant, infoLibre, dont Mediapart est partenaire. Le site publie également un mensuel imprimé, tintaLibre. Son pari ? « Faire du journalisme indépendant, rigoureux et libre », explique son directeur, Jesús Maraña. Entretien.
C'est la démocratie qui, en Europe, a besoin de « réformes structurelles », au moins autant que l'économie. Le seul « crime » de l'euro est d'avoir différé ce moment. Ce que disent les Européens, dans les urnes et dans la rue, c'est qu'il est plus que temps.
Qui sont les 163 nouveaux entrants au parlement italien ? Plus jeunes que la moyenne, sans drapeau et ni idéologie déclarée, taxés de populisme mais plutôt marqués à gauche, tous ou presque sont issus de la société civile.
De l'Italie au Portugal, les signes d'un ras-le-bol à l'encontre des politiques d'austérité se multiplient. Les dirigeants européens sont-ils prêts à les entendre ? La tenue des élections allemandes à l'automne prochain complique tout.
Un million de Portugais, mobilisés par les réseaux sociaux, ont pris la rue le 2 mars pour conspuer la “troïka” UE-BCE-FMI et chanter Grandola Vila Morena, devenu le chant de ralliement de l'indignation sociale.