Le succès électoral d'Angela Merkel, dont la formation arrive largement en tête du scrutin ce dimanche, confirme, après le vote italien de février, que François Hollande n'est pas parvenu à enclencher une dynamique pour « relancer » l'Europe à gauche. Mais l'Élysée relativise les conséquences de ce statu quo à Berlin.
On le voyait rivaliser avec les Verts et Die Linke. Et le récent scandale d’espionnage de la NSA aurait dû le porter haut. Pourtant, l’étonnant Parti pirate, après une ascension fulgurante, est retombé dans les limbes des sondages.
Plus proches des conservateurs d'Angela Merkel que du parti de gauche Die Linke, les sociaux-démocrates du SPD semblent dans l'incapacité de rassembler une coalition majoritaire. À l'issue des élections générales du dimanche 22 septembre, Angela Merkel devrait ainsi conserver son poste.
« TSCG », photovoltaïque, libre-échange… L'Allemagne est sortie le plus souvent gagnante des arbitrages politiques rendus dans les dossiers économiques clés. Mais ce « leadership » européen ne s'accompagne d'aucune vision pour l'avenir de l'Union.
Angela Merkel est quasiment assurée d'emporter un troisième mandat de chancelière. Mais avec qui gouvernera-t-elle ? La coalition sortante CDU/FDP n'est pas certaine, vu l'effondrement des libéraux et la poussée d'un petit parti anti-euro. Il lui faudrait alors construire une autre coalition avec les sociaux-démocrates. Tour d'horizon des alliances possibles.
En plus de positions clés dans les institutions européennes, les Allemands occupent presque tous les postes importants à Strasbourg. Une nouvelle manifestation de l'« Europe allemande » ? Leur suprématie s'explique aussi par la défection d'autres élus, à commencer… par les Français.
Angela Merkel, favorite des élections du 22 septembre, a su imposer ses recettes économiques aux pays du sud de l'Europe en crise. Mais il existe une autre facette de cette « Europe allemande » de plus en plus contestée : la transformation de l'Europe centrale en une zone de sous-traitance pour les fleurons industriels allemands.
« Laptop und Lederhose » (ordinateur et culotte de peau) est devenu le slogan officieux de la Bavière, très ancrée dans les traditions mais qui semble s’accommoder sans problème des contraintes de la mondialisation, affichant un taux de chômage de seulement 3,6 %. La CSU au pouvoir y a largement gagné les élections ce dimanche. De notre envoyé spécial.
Cinq ans après la faillite de Lehman Brothers, le Parlement européen s'attaque finalement au chantier de l'Union bancaire. Trop peu, trop tard pour faire payer aux banquiers leur responsabilité majeure dans la crise financière globale et pour libérer les économies européennes du carcan du financement bancaire.
Les Français ont « négligé » leurs partenaires européens dans le dossier syrien, regrettent bon nombre d'observateurs à Bruxelles. À aucun moment, l'échelon européen s'est imposé aux diplomates français.
Coincée entre des élections législatives imminentes et une ambition internationale mal définie, Angela Merkel se garde de prendre clairement position sur une intervention en Syrie. Et en Allemagne, bien que les avis divergent, le débat n’a pas lieu.
Baisses de salaires, flexibilité sauvage des horaires, hausse du temps partiel, contrats au rabais… malgré les conventions collectives, le low cost devient le paradigme social en Espagne, touchant largement les salariés de la classe moyenne.
Les négociations pour l'accord de libre-échange de l'UE avec les États-Unis ont commencé cet été. Mais d'autres accords sont dans les tuyaux. Celui avec la Colombie vient d'entrer en vigueur. Décryptage d'un texte contesté.
Les Indignés du 15 mai 2011 ont donné le coup d’envoi à des manifestations contre un système injuste. La mobilisation continue dans un pays plongé dans la crise mais le mouvement n'a pas réussi à imposer un véritable changement, pas plus que l'opposition ou les syndicats n'ont su canaliser le mécontentement. Aujourd'hui, une Espagne insoumise et rebelle exige de nouvelles règles du jeu, une seconde transition politique qui en finisse avec les privilèges.
La condamnation définitive du leader de la droite ne l'a pas complètement écarté de la vie politique, au contraire. Son parti, membre de la coalition droite-gauche, met le président du conseil et les partis de gauche sous pression. Correspondance à Rome.
Pour la première fois de sa vie, Silvio Berlusconi, 76 ans, a été condamné de manière définitive par la justice, pour fraude fiscale. La scène politique italienne pourrait, une fois de plus, entrer dans une zone de turbulences.