Selon le ministre ukrainien de la défense, 6 000 soldats russes seraient déjà présents en Crimée où des miliciens ont pris le contrôle des principaux points de communication. Le conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni à huis clos alors que l'armée ukrainienne a été placée en état d'alerte.
Sébastopol est au centre des tensions entre Ukraine et Russie alors que des milices armées ont pris son aéroport et que des mouvements pro-russes menacent de sécession. Cette ville militaire a pourtant une histoire singulière : elle veut plus que tout préserver son héritage d'avant-poste d'un empire disparu.
La tension s'exacerbe entre Moscou et Kiev. Le nouveau ministre de l'intérieur ukrainien accuse les forces russes « d'invasion » en Crimée. Cette petite république autonome, à l'extrême sud du pays, est fortement russophile et plusieurs camps s'y affrontent sur fond de manœuvres militaires russes à la frontière. À Sébastopol comme à Simferopol, la capitale régionale, on joue Moscou contre Kiev. Reportage de notre envoyée spéciale.
Depuis l'effondrement de l'URSS, l'Union européenne peine à trouver la bonne distance dans ses relations avec Kiev. Les Européens vont-ils s'engager pour de bon ?
La révolution ukrainienne peut être un poison mortel pour Vladimir Poutine. Déjà en 2004, Moscou avait tout fait pour mettre en échec la révolution orange. Dix ans plus tard, ce qui se passe à Kiev déstabilise un régime russe en pleine stagnation. Il vient de choisir de réagir par la force contre l'opposition à Moscou même, et met en accusation Europe et États-Unis.
Après une journée où tout a basculé à Kiev, avec la destitution du président Ianoukovitch votée par le parlement et la libération de l'ancienne opposante Ioulia Timochenko, quels sont les scénarios politiques possibles ? Si une élection présidentielle a été convoquée pour le 25 mai, la Rada reste pour l'heure inchangée. Mais une vaste recomposition est déjà à l'œuvre. Explications.
Le pouvoir Ianoukovitch a vécu ses dernières heures samedi 22 février : l'opposition ukrainienne s'est emparée peu à peu des principales institutions tandis que le président déchu quittait la capitale. Cette journée aura vu par ailleurs le retour triomphal de l'ancienne premier ministre Ioulia Timochenko, libérée après trois ans de détention. Le président du parlement assure depuis dimanche la présidence par intérim. Récit heure par heure des événements.
Vendredi soir, le président Victor Ianoukovitch a quitté Kiev, laissant le bâtiment officiel de la présidence aux mains de la rue. Depuis le début de la crise ukrainienne, la Pologne est particulièrement impliquée : à la différence de Paris, Varsovie s'est toujours sentie très concernée par les évolutions en Ukraine.
Après une nuit d'âpres négociations, le président Ianoukovitch et les représentants de l'opposition ont signé l'accord conclu sous l'égide de la délégation européenne, qui prévoit notamment des élections présidentielles anticipées. Les affrontements ont fait une centaine de morts dans la capitale. La situation heure par heure.
Les ministres des affaires étrangères, réunis jeudi à Bruxelles, devraient s'entendre sur le principe de sanctions à l'encontre du régime. Mais les modalités restent incertaines.
À Kiev, l'assaut mené par les autorités dans la soirée de mardi porte à une trentaine le nombre de victimes de la répression depuis le début du mouvement. Mercredi soir, le président Viktor Ianoukovitch a annoncé la conclusion d'une trêve. Les affrontements ont cependant repris ce jeudi matin, faisant une dizaine de victimes, selon l'AFP.
Après avoir pris la tête du Parti démocrate en décembre, le jeune et médiatique Matteo Renzi a fait voter, jeudi 13 février, une motion pour renverser le gouvernement dirigé par Enrico Letta. Un nouveau gouvernement est attendu à Rome d’ici à la fin de la semaine. Réorientation politique… ou changement de façade ?
Des chefs de file européens inconnus du grand public, une poussée relative des eurosceptiques, des inquiétudes sur la participation, la stratégie de Londres qui pourrait tout compliquer… À cent jours des européennes, premiers éléments pour se préparer à un scrutin pour lequel l'UE n'a pas le droit à l'erreur.
L'historien ukrainien Yaroslav Hrytsak répond aux questions que soulève la “révolution” de la place Maïdan : absence d'une gauche digne de ce nom, présence pesante des Églises d'Orient et d'Occident, travail de mémoire aussi nécessaire qu'incertain, nationalismes à définir...
Le président français veut accélérer les négociations de libre-échange entre l'UE et les États-Unis, pour éviter l'« accumulation de peurs ». À deux mois et demi des élections européennes, c'est une position surprenante, qui tranche avec la relative prudence affichée depuis le départ par Paris sur ce dossier.