Réunis à Bruxelles jeudi soir, les 28 sont toujours divisés sur la stratégie à adopter face à l'espionnage des États-Unis. Les appels à la suspension des négociations commerciales avec Washington sont restés lettre morte.
Sociaux-démocrates et conservateurs ont entamé la négociation d'une « GroKo », un gouvernement de grande coalition. Angela Merkel espère aboutir avant Noël. Le pari est risqué pour le SPD qui était en 2009 sorti laminé d'un précédent gouvernement de coalition. Cette fois, les militants devront ratifier l'accord et la création d'un salaire minimum est présentée comme un préalable.
Encadrement des transferts de données personnelles vers un État tiers, « consentement explicite » des utilisateurs, « droit à l'effacement » : des élus ont adopté lundi à Strasbourg deux textes censés renforcer la protection des données des citoyens européens sur internet.
François Hollande en avait fait une priorité pour « réorienter » l'Europe. Mais Paris freine aujourd'hui des quatre fers dans la mise en place d'une taxe sur les transactions financières. En coulisses, le projet est en train d'être dépecé.
Faut-il imaginer un fédéralisme démocratique pour sortir de la crise, ou revenir, au contraire, à l'échelle de l'État-nation ? La fracture se creuse au sein des économistes hétérodoxes, à l'approche des élections européennes.
Les désaccords entre le FMI et la commission européenne ne cessent de s'amplifier sur la manière d'en finir avec la crise des dettes en Europe. Alors qu'une nouvelle aide à la Grèce est en discussion, le débat sur l'après-Troïka est lancé à Bruxelles.
À l'approche des européennes, Sylvie Goulard, élue sur une liste du Modem à Strasbourg, alerte contre « l'entreprise de démolition de l'Europe » en cours, et s'en prend aux chefs d'État et de gouvernement, ces « naufrageurs » de l'Union.
Moins de pilotes, moins d’avions, moins d’heures de vol, moins de routes, moins de voyageurs, moins de personnel… Iberia s’effondre depuis sa fusion avec British Airways. Au point de susciter l’inquiétude du gouvernement espagnol sur les réelles intentions de la direction de la holding IAG.
Dans un essai Le Viol d'Europe, l'économiste Robert Salais revisite soixante ans de construction européenne. Pour pointer les échecs successifs qui ont réduit l'Europe à une simple pièce d'un ordre mondial néolibéral.
Du soulèvement de la jeunesse de mars 2011 à la victoire surprise, à Porto, de l'indépendant Rui Moreira aux municipales de dimanche, le Portugal cherche en tâtonnant une nouvelle expression politique. Mais la « partitocratie », comme ailleurs, résiste.
Silvio Berlusconi a décidé de précipiter une crise politique, dans l’espoir d’échapper à une inéligibilité à vie. L’Italie risque de se retrouver aux mains de la spéculation financière. Et la zone euro avec.
873 000 personnes ont perdu leur carte de Sécurité sociale depuis un décret-loi de 2012. Beaucoup d’immigrés sans travail renoncent aux soins et les ONG s’alarment d’une mesure «synonyme de condamnation à mort pour beaucoup».
Le président de la banque centrale européenne s’est dit prêt à accorder de nouvelles facilités de crédit aux banques. Le but : soutenir le système financier européen qui n’est pas rétabli, alors que les banques centrales cherchent à sortir de l’impasse d’une expansion monétaire sans contrôle, sans provoquer de choc.
Angela Merkel remporte les élections haut la main mais perd son partenaire libéral, éjecté du Bundestag pour la première fois depuis 1949. Proches de la majorité absolue, les conservateurs peuvent aussi s’allier avec un SPD aux résultats moroses. L’entrée du petit parti anti-euro Alliance pour l’Allemagne au Bundestag est encore possible. Berlin, de notre correspondant
Le président du gouvernement espagnol ne déroule pas seulement une brillante carrière politique depuis trente-deux ans, il a aussi gardé son poste de conservateur des hypothèques. Mais le gouvernement Aznar, dont Mariano Rajoy était ministre, avait caché son dossier de fonctionnaire – et donc cette double casquette – en 2001, comme le révèle infoLibre.
Avec d’autres associations, la Fondation demande que les familles des 150 000 disparus sous la dictature de Franco puissent connaître la vérité. Elle vient de lancer une vidéo de sensibilisation, quelques jours avant l’arrivée d'un groupe de travail de l’ONU, qui avait rappelé à l’Espagne en 2012 la nécessité d’enquêter sur les crimes du franquisme.