Récession pendant deux ans, chômage à 13%, sortie du tunnel en 2013: le mémorandum conditionnant une aide financière de 78 milliards d'euros au Portugal venant du FMI et de l'UE promet au pays de la sueur et des larmes mais un Etat plus efficace et une économie plus compétitive au bout du chemin.
Cela en dit plus qu'une longue analyse sur la situation du Portugal et le niveau de sa classe politique: le premier ministre socialiste démissionnaire José Socrates a annoncé l'accord avec la «troïka» FMI/UE/BCE sur l'aide financière extérieure à la mi-temps d'un match de football.
Le gouverneur de la Banque d'Italie a toutes les chances de succéder le 1er novembre 2011 à Jean-Claude Trichet à la présidence de la BCE. Américain en tout sauf le passeport, Mario Draghi est passé par Goldman Sachs, décidément la meilleure fabrique à «maîtres de l'univers».
Alors que la percée des «Vrais Finlandais» confirme la montée en puissance des populismes dans le nord de l'Europe, les pays «périphériques» de l'Union, ces maillons faibles menacés de banqueroute, enregistrent eux aussi de fortes secousses politiques.
Ancien légionnaire français devenu général croate dans les guerres de l'ex-Yougoslavie, Ante Gotovina a été condamné, vendredi, à 24 ans de prison pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité. Ce verdict du tribunal de La Haye déclenche une vague de protestations en Croatie, où toutes les forces politiques font corps pour défendre «la guerre d'indépendance». Un article de Jean-Arnault Dérens.
La «grève des achats» de la dette du Portugal par les banques du pays a eu raison de la résistance du premier ministre socialiste démissionnaire. Lisbonne, après Athènes et Dublin, va demander l'aide financière de l'UE (et certainement du FMI) afin d'éviter l'asphyxie.
L'Assemblée nationale portugaise a rejeté, mercredi soir, le quatrième plan d'austérité présenté en moins d'un an par le gouvernement minoritaire du premier ministre socialiste José Socrates, qui a aussitôt présenté sa démission. La crise politique devrait logiquement ouvrir la porte à une entrée en scène du FMI.
Mobilisés sur les réseaux sociaux, des dizaines de milliers de jeunes ont manifesté samedi 12 mars dans les rues de Lisbonne, Porto et une dizaine d'autres villes, pour dénoncer un pays sans avenir, une société bloquée et un système politique impotent. Et tout avait commencé par une chanson.
Sans surprise, les Portugais ont réélu dimanche au 1er tour le président sortant de centre droit, Anibal Cavaco Silva. Mais près de 60% des électeurs inscrits se sont abstenus ou ont voté blanc et nul. Un désaveu manifeste.
La planète financière a joué à se faire peur avec la première émission obligataire du Portugal en 2011. Finalement, tout s'est bien passé. Evidemment rien n'est réglé, la crise des dettes souveraines dans la zone euro n'étant que le symptôme d'un mal bien plus profond. On demande des anthropologues.
Mardi 14 décembre en Italie, les parlementaires pourraient faire tomber le gouvernement Berlusconi. Si la droite se déchire, la gauche n'est pas plus sereine : face au Parti démocrate, le tout jeune parti «Sinistra, Ecologia, Libertà» et sa démocratie participative revendique être la seule alternative. Une enquête, à Rome, de Thomas Chabolle
Un an après l'interdiction de construire des minarets, le parti xénophobe de Christoph Blocher obtient une nouvelle victoire. Les Suisses ont adopté par 53% des voix, dimanche, une mesure d'expulsion automatique des étrangers condamnés. Un article de Vincent Defait.
La grève générale contre le plan d'austérité a été très suivie dans le secteur public ou parapublic, beaucoup moins dans les entreprises privées. Petite et fragile économie périphérique entraînée dans la tourmente des crises européennes, le Portugal se demande si et quand le FMI va revenir.
Atmosphère tendue en cette mi-novembre à Bruxelles, où on dramatise pour contraindre l'Irlande à suivre le chemin de la Grèce en acceptant sous conditions l'assistance financière européenne et l'intervention du FMI.
Entre la fin de la conscription et l'intervention en Afghanistan, la Bundeswehr doit faire face à l'une des crises les plus profondes depuis sa création. Comment une armée conçue pour être exclusivement défensive, peut-elle participer aujourd'hui à des interventions à l'étranger? De notre correspondante en Allemagne, Dorothée Fraleux.