Ceux-là ne paieraient pas la taxe carbone! Au cœur de la campagne d'ex-Allemagne de l'Est, un petit village résiste au capitalisme énergivore et calque son fonctionnement sur le collectivisme, écologie en prime. Communauté new age, secte à l'ancienne ou invention d'un nouveau mode de vie ? Un reportage de Prune Antoine et Chiara Dazi.
Moins d'un mois après l'enlèvement et le meurtre de Natalia Estemirova, une autre responsable d'une ONG russe et son mari ont subi le même sort, en plein centre-ville de Grozny. Ils ont été retrouvés morts, mardi 11 août, dans le coffre de leur voiture. «Pourquoi aller enlever et tuer une femme qui s'occupait d'enfants tchétchènes, victimes de la guerre?», s'interroge son amie française, la réalisatrice Mylène Sauloy (dont la photo ci-contre est extraite de son documentaire, «Tchétchénie : l'enfance en miettes»). Une persécution «systématique» des défenseurs des droits de l'homme dénoncée par la France. Malgré la levée du régime d’opérations antiterroristes en avril 2009, la normalisation tant vantée semble loin.
La prostituée Patrizia d’Addario a donc fourni la preuve de ses discussions avec Silvio Berlusconi à l’hebdomadaire italien l’Espresso qui publie sur son site des extraits de ces conversations au coin du lit, datant de l’automne dernier.
L'assassinat, le 17 juin, d'un policier anti-terroriste en plein cœur d'Athènes fait resurgir le spectre du terrorisme d'extrême gauche en Grèce. Les Brigades rouges à la mode grecque se nourrissent de la grogne sociale, qui s'est exprimée violemment dans les rues en décembre 2008 (photo). Le 3 juillet, un attentat à la bombe visait à Athènes le fisc et un Mac Donald's. Ce climat est aussi favorable à l'extrême droite, qui en a profité pour mettre le thème de l'immigration au centre de la campagne européenne, et vient de faire voter une loi répressive à l'encontre des immigrés.
Dans la ville martyre de L’Aquila que Silvio Berlusconi a choisie pour accueillir ses hôtes du G8, peu de choses ont changé depuis le tremblement de terre il y a trois mois.
C'est l'un des principaux points à l'ordre du jour du conseil européen qui débute ce jeudi: reconduire ou non José Manuel Barroso à la présidence de la commission européenne. Paris et Berlin l'appuient comme la plupart des gouvernements.
Affaibli par la crise économique et secoué par le scandale des notes de frais, le premier ministre britannique vient de mener son parti à sa pire défaite électorale depuis 1918 à l'issue du vote aux européennes. S'il a réussi, lundi soir, à sauver son poste, il paie l'usure des douze années au pouvoir des travaillistes et le bilan des années Tony Blair.
Le parlement européen sortant a survécu au big-bang de l’élargissement à douze nouveaux pays membres et n’a pas failli en terme d’efficacité. Il subit pourtant la désaffection de l'électorat qui l'accuse d'être trop éloigné des préoccupations. Pourtant, le clivage gauche-droite s'est nettement accentué entre 2004 et 2009. Et le groupe libéral et centriste ALDE, dont fait partie le MoDem de François Bayrou, s’est mis à pencher vers la droite avec des alliances fréquentes avec les conservateurs du PPE.
Harald Welzer est un jeune intellectuel allemand de 41 ans. Ses spécialités: le souvenir, la mémoire, l'identité et la violence. Psychosociologue à l'université d'Essen, c'est un penseur qui déteste le consensus. Il dit aimer les intellectuels marginaux, ceux qui n'appartiennent pas à une chapelle. En Allemagne, il s'est fait connaître en 2002 pour un livre sur le souvenir du nazisme dans les familles allemandes. En France, Harald Welzer est méconnu. Pour le troisième volet de notre série sur l'Allemagne d'aujourd'hui, entretien avec un chercheur atypique, chez lui, à Essen, dans la Ruhr (nord-ouest).
Dans son ouvrage « L'Europe contre l'Europe », le président de la fondation progressiste Terra Nova, Olivier Ferrand, revient sur ses expériences de conseiller de Pierre Moscovici et Lionel Jospin aux affaires européennes. Confronté aux réalités de terrain, la campagne sur le référendum constitutionnel et les législatives dans une circonscription rurale des Pyrénées-Orientales, il dresse un bilan amer sur la dérive libérale de l'Europe. Mais épargne la social-démocratie. Entretien audio et critique avec l'auteur.
En 2008, le grand écrivain italien Antonio Tabucchi a pris publiquement position dans L'Unita en faveur d'un journaliste attaqué en justice par le président du Sénat. Cela lui vaut d'être à son tour attaqué par ce proche de Silvio Berlusconi, qui lui réclame 1,3 million d'euros. Depuis, non seulement la presse transalpine ne s'émeut pas de cette affaire; mais elle n'en rend même pas compte. Antonio Tabucchi livre son récit des faits en vidéo, en exclusivité pour Mediapart.
Le premier ministre britannique devait déjà composer avec la crise économique et l'usure au pouvoir des travaillistes. Mais il doit désormais affronter un scandale parlementaire de grande envergure avec la révélation des notes de frais scandaleuses de dizaines d'élus de tous bords. Le voici devenu punching-ball, prenant des coups de partout et essuyant la fureur de l'opinion. Sa seule carte: la maîtrise du calendrier électoral.
L'Europe sociale est dans la rue. Le premier acte s'est ouvert jeudi à Madrid. Le défilé passe par Bruxelles et Prague ce vendredi. Dernière étape samedi à Berlin. Mots d'ordre de cette quadruple et spectaculaire euro-manif, qui pourrait rassembler jusqu'à 200.000 personnes: un plan de relance européen, la fin de l'«économie casino». Mediapart a interrogé syndicats et chercheurs pour mesurer l'efficacité de ces euro-manifestations pas si fréquentes. Et comprendre la stratégie de la Confédération européenne des syndicats.
Dans la crise financière mondiale, l'Irlande «joue perso». Baisse des salaires, hausse des impôts, le gouvernement libéral de Brian Cowen met en œuvre un programme d'ajustement structurel à la mode FMI... sans le FMI. Avec une stratégie affichée: restaurer la compétitivité du pays pour surfer sur la reprise de la demande mondiale, quand elle se produira. C'est un test majeur pour l'avenir de l'euro: être capable d'ajuster l'économie réelle quand le recours à la dévaluation de la monnaie est impossible. Pas donné à tout le monde.
Malgré les milliers d'utilisateurs enregistrés sur le blog vidéo du président russe Dmitri Medvedev activé à l’occasion du premier anniversaire de son mandat, jeudi 7 mai, les Russes restent sceptiques quant à sa capacité à mener à bien des réformes. Insensible à la multiplication des violences contre les défenseurs de la cause démocratique, tous les signes que donne le troisième président de la Russie laissent à penser qu'il agit dans la droite ligne de son premier ministre Vladimir Poutine, tandis que les lois les plus répressives sont adoptées sans encombre par un parlement contrôlé par le Kremlin.
Une semaine après les premières émeutes qui ont secoué Chisinau, capitale de la Moldavie, suite à une victoire électorale contestée des communistes, un nouveau comptage des votes est organisé, mercredi 15 avril. Alors que l'opposition crie déjà à la «mystification», la presse fait état de cas de répressions violentes par le pouvoir. Un jeune manifestant a été tué.