L’annonce par Jean-Luc Mélenchon d’une marche pour une VIe République divise au Front de gauche et chez les écologistes, tandis que l’aile gauche du PS se pose des questions : remaniement, référendum, VIe République... Le contexte de crise politique peut-il changer la donne à gauche ?
Après le séisme Cahuzac, Emmanuelle Cosse (EELV), Barbara Romagnan (PS), Alexis Bachelay (PS), Ian Brossat (FdG), Emmanuel Maurel (PS) et Gwendal Rouillard (PS) ont répondu à notre question : « Où va la France ? ».
Au terme de son congrès, le Parti de gauche co-présidé par Jean-Luc Mélenchon et Martine Billard a donné une impression différente de celle d’un parti cadenassé. Et a permis d’entendre certaines critiques en son sein.
C'est, assure-t-il, le moment du parler « cru et dru ». Jean-Luc Mélenchon a profité du congrès de son Parti de gauche (PG), ce week-end à Bordeaux, pour durcir encore le ton face au PS. Objectif : se positionner sur l'euro et mettre la pression sur le PCF avant les municipales et européennes de 2014.
Figure du PS dans les quartiers Nord, la députée Sylvie Andrieux, jugée en correctionnelle pour détournements de fonds, sait son secteur crucial pour les municipales à Marseille en 2014. En campagne permanente, elle est déterminée, condamnée ou non, à continuer à peser dans le jeu politique local, mobilisant réseaux et affidés.
Le bureau national du PS a voté mardi la mise sous tutelle de la fédération socialiste des Bouches-du-Rhône, complètement bloquée par les dissenssions internes. L'enjeu : l'organisation ou non de primaires à Marseille à l'automne.
« Il s’agit d’une désaffection, mais pas d’un désaveu. » Au lendemain d’une législative partielle où la candidate socialiste a été éliminée au premier tour, le ton reste anodin à la direction nationale du PS. Qui appelle à voter pour l'UMP Jean-François Mancel face au FN.
Hier comme aujourd’hui, le PS et ses alliés peinent à faire le ménage dans leurs rangs, et préfèrent souvent s’en prendre aux juges ou aux journalistes. De l'affaire Urba au cas Guérini, analyse de cas.
À la sortie de ses universités d’été, militants et leaders du rassemblement de « l’autre gauche » sont rassurés et requinqués. Mais si la démarche unitaire est consolidée, l’avenir de son organisation reste à l’étude. Priorité est donnée à l’action avec, déjà, le projet d'une grande manifestation, début octobre, contre le projet de traité européen.
Ambiance studieuse et presque inquiète à La Rochelle, pour l'université d'été du PS. Entre la polémique sur les Roms et les nuages économiques qui s'amoncellent, certains ont jugé l'été peu favorable. « Il y a des impatiences, elles sont légitimes », a admis, samedi, Jean-Marc Ayrault.
Depuis la primaire socialiste, où son chef de file Benoît Hamon ne s’était finalement pas porté candidat, « la gauche du parti » est restée le dernier courant structuré du PS. Cette aile gauche du PS peut désormais compter sur un ministre délégué et 22 députés. Mais pour quoi faire ?
Le PS n'investira pas le député Jean-Pierre Kucheida, visé par une enquête préliminaire pour « abus de biens sociaux », pour les législatives. Mais il ne présentera pas non plus de candidat contre lui. Arnaud Montebourg, lui, « défen(d) l'idée d'une candidature d'un jeune du Pas-de-Calais ».
Des dizaines de millions de Français auront vu ce dimanche soir 6 mai 2012 un immense espoir enfin à portée de main. Après dix-sept années de présidence de droite, après cinq années de sarkozysme destructeur, un homme de gauche parvient à l’Elysée. Mais cette victoire est marquée de fragilités évidentes. Une histoire nouvelle a débuté. Elle est incertaine.
Le nouveau président a réussi là où Jospin avait échoué en 2002, en assumant à la fois l’héritage de Pierre Mendès France et celui de François Mitterrand. Pour finalement correspondre à « un moment », celui d’un pays rincé par cinq ans de sarkozysme. Récit.
Si la gauche parvient au pouvoir le 6 mai, elle sera jugée sur sa capacité à mettre fin aux politiques nauséabondes et inégalitaires de l’ère Sarkozy. Mais ses succès ou ses échecs seront liés à sa capacité à penser et dépasser les clivages qui la guettent. Interpellation autour de cinq livres récents. Deuxième épisode : Déconstruire la dette.
Si la gauche parvient au pouvoir, elle sera jugée sur sa capacité à mettre fin aux politiques xénophobes et inégalitaires de l’ère Sarkozy. Mais est-elle au clair sur ces questions décisives ? Peut-elle surmonter de forts clivages ? Cinq livres récents permettent de poser les débats qui divisent la gauche. Premier épisode : débats et désaccords sur l'immigration, sur le multiculturalisme. Ou comment articuler question sociale et question raciale.