Ambiance feutrée et fleurets mouchetés au troisième sous-sol de l'Assemblée nationale, où le conseil national du PS a adopté mardi 9 novembre son texte sur l'égalité réelle. L'unité de façade s'efface peu à peu.
Après l'emballement du week-end et les propos de Claude Bartolone évoquant une «primaire de confirmation» chez les socialistes, un grand flou demeure sur la façon d'occuper le calendrier, en attendant l'accord Strauss-Kahn/Aubry.
Chahuté par les manifestants de Sud, le PS continue de soutenir la mobilisation contre les retraites, mais y voit comme débouché la présidentielle de 2012, comme les écologistes. A l'inverse, PCF, PG et NPA veulent croire «la victoire» possible et rêvent de grèves générales.
Pour clore les universités d'été socialistes de La Rochelle, la première secrétaire du PS a livré un discours fleuve oscillant entre vive critique de «l'été de la honte» élyséen et quelques pistes de réflexion pour le projet socialiste en vue de 2012.
Réunis pour leur université d'été, les socialistes veulent afficher une unité sans faille, mettant en stand-by la course à la présidentielle et se concentrant studieusement sur leurs ateliers. L'Europe n'est plus la question qui fâche même si les projets restent flous ou généraux, et sur le «social» Benoît Hamon plaide pour des méthodes radicalement nouvelles.
Martine Aubry, Jean-Luc Mélenchon, Cécile Duflot et de nombreux représentants syndicaux sont allés saluer Marie-George Buffet vendredi 18 juin au 35e congrès du PCF à La Défense. La dirigeante communiste donnait son dernier discours.
La première secrétaire a accepté quelques compromis avec les sénateurs récalcitrants, mais a sauvé l'essentiel: les primaires à la présidentielle auront lieu en octobre 2011, le non-cumul des mandats s'appliquera à partir de septembre 2012, et l'objectif est de 50% d'élues aux prochaines législatives.
Le parti socialiste clôt sa réflexion sur le «nouveau modèle de société», voté à l'unanimité. La première secrétaire a jugé le président de la République, «vulgaire», «inefficace», «inélégant» et «inconstant».
DSK, combien de divisions ? Orchestré médiatiquement, le retour sur la scène nationale et socialiste du directeur du FMI en vue de la prochaine présidentielle se heurte à de nombreux obstacles.
La première secrétaire du PS explique dans un long entretien à Mediapart «la société du bien-être et du respect» qu'elle appelle de ses vœux alors que, selon elle, «nous vivons en 2010 avec Nicolas Sarkozy la négation même du débat démocratique». Elle livre aussi sa définition d'«une gauche solide sur ses valeurs», son regard sur les années de gouvernement et sa démarche à la veille des conventions du PS. Enfin, elle détaille son point de vue sur la question démocratique et ses contre-pouvoirs, estimant «qu'il est bien difficile de changer une société en étant élu pour cinq ans».
Lors de son conseil national inter-régional (Cnir), le parti écologiste a décidé, samedi 27 et dimanche 28 mars, d'engager les discussions militantes pour trouver une nouvelle forme organisationnelle, «à la fois transmutation des Verts et métamorphose d'Europe Ecologie». Conventions régionales en mai, convention nationale en juin, débat pendant deux jours lors des journées d'été en août, avant des assises de l'écologie politique à l'automne.
Martine Aubry parle rassemblement de la gauche et parti en mouvement. Son calcul: être à la tête d'un parti qui serait redevenu fort, respectueux de ses alliés et (un peu) rénové. Sans brusquer les événements.
Même si elle a gagné les élections, la gauche est encore loin de faire rêver. Elle n'a pas même de programme. A-t-elle seulement tiré les enseignements des outrances libérales dans lesquelles elle s'est laissée aller jusqu'en 2002? Pour elle, il n'y aura pas de reconquête possible sans un regard lucide sur son passé récent. Parti pris.
Y a-t-il une recette Europe Ecologie pour réussir ses campagnes électorales? Au travers d'exemples, voici des récits de stratégie qui ont permis aux écologistes de passer de la culture «techno» et militante à une vision politique fédératrice.
Au QG d'Europe Ecologie dimanche soir, ambiance au goût doux-amer: la déception de faire moins bien qu'aux européennes le dispute à la fierté de s'imposer comme la troisième force politique hexagonale, et en tant que numéro deux de la gauche.