Entrelaçant le français et le néerlandais, Julia Sintzen compose un monde langagier tout en nuances et clair-obscur. À travers l’histoire de Wim et Rinske, l’autrice sonde des régions de l’existence jamais atteintes, dont le souvenir et les traces hantent la vie des protagonistes.
Notre podcast culturel débat de « Kolkhoze » d’Emmanuel Carrère, du nouveau livre de Laura Vazquez, « Les Forces », et de « L’Éducation physique », signé Rosario Villajos.
Dans son nouveau livre, intitulé « Ils appellent ça l’amour », l’écrivaine Chloé Delaume passe à la sulfateuse les relations de domination dans le cadre privé, en décortiquant la violence psychique et physique qui prétend s’imposer au nom de l’amour.
Que peut-on encore raconter quand notre monde semble promis à une disparition imminente ? Sans désespoir ni cynisme, des romans de cette rentrée littéraire aspirent à nous faire lire au bord de l’abîme.
Au-delà du bulldozer identitaire Vincent Bolloré, qui a transformé Fayard en vitrine de l’extrême droite et en arrière-boutique de l’épiscopat, la rentrée éditoriale se fait aussi sous la houlette d’un acteur plus discret, mais puissant et fervent : le patron de Média-Participations, troisième groupe d’édition français.
Une bande dessinée documentaire retrace sept années de lutte victorieuse contre l’implantation d’un « village Decathlon » sur des terres agricoles d’une commune du nord de Montpellier. Un hommage inspirant à la lutte collective.
« Salamalecs » et « Le corbeau qui m’aimait », les nouveaux romans des écrivains tamoul Antonythasan Jesuthasan et soudanais Abdelaziz Baraka Sakin ont en commun de dire l’exil. Et se confrontent au défi de raconter des vies éclatées en mille morceaux absurdes.
Mark Mazower, professeur à Columbia, vient de publier un ouvrage important sur l’antisémitisme. Entretien avec un historien dont les centres d’intérêt, comme l’ONU ou les relations entre l’Europe et les États-Unis, sont au cœur des bouleversements contemporains.
Alors que la concentration à l’œuvre dans le monde du livre ne montre aucun signe d’essoufflement, Mediapart donne la parole aux Désirables, un collectif d’éditeurs et de libraires indépendants, pour prendre le pouls des alternatives.
Les autrices algériennes Kaouther Adimi et Hajar Bali publient deux ouvrages qui plongent dans l’histoire de leur pays, les années coloniales et la guerre civile des années 1990 pour l’une, les années pré-Hirak pour la seconde. Par touches, elles racontent une nation aux bouleversements permanents.
Dans un impressionnant roman choral, Andrew O’Hagan, un temps prête-plume de Julian Assange, décrit les mutations du Londres d’après la pandémie, gorgé d’argent russe. Auprès de Mediapart, l’auteur écossais interroge les compromissions de la gauche travailliste.
Que le monde littéraire soit dominé par des hommes, on le sait. Mais que se passe-t-il, concrètement, qui entraîne l’effacement de l’écriture des femmes ? Trois livres de la rentrée, dont l’édition, enfin en français, de « Comment torpiller l’écriture des femmes » de Joanna Russ, éclairent sur le sujet.
Alors que le monde oscille entre marche à la guerre et tentatives de paix, un ouvrage d’histoire revient sur la façon dont les États-Unis ont occupé et transformé le Japon après la Seconde Guerre mondiale. Un moment souvent occulté de l’historiographie française.
Au-delà du débat sur la réédition de classiques contenant des termes racistes ou discriminatoires, le nouveau livre du romancier américain propose une magistrale réécriture de Mark Twain, rappelant que l’essentiel n’est pas le respect d’une terminologie mais l’invention d’une langue.
De qui Jakuta Alikavazovic est-elle la fille ? Dans son dernier livre, l’autrice cherche à savoir, en écrivant plus qu’en enquêtant, pourquoi sa mère, jeune poétesse enflammée de Belgrade à la fin des années 1960, abandonna la poésie quand elle arriva en France.
Dans son nouveau roman « La Nuit au cœur », la romancière Nathacha Appanah raconte l’emprise qui mène aux féminicides conjugaux. Elle raconte sa propre histoire, celle de sa cousine Emma, tuée en l’an 2000 par son époux, mais aussi le destin de Chahinez Daoud, assassinée en 2021.