Reprenant la méthode qu’ils avaient appliquée au climatoscepticisme, les deux historiens des sciences Naomi Oreskes et Erik Conway décrivent la guerre culturelle qu’ont menée les défenseurs du tout-marché outre-Atlantique. Un ouvrage utile qui présente un certain nombre d’écueils.
L’écrivain et philosophe Matthieu Niango a coécrit une pièce de théâtre consacrée à l’ombre portée des pouponnières du IIIe Reich, dont sa mère est issue. Réflexions sur l’enjeu démocratique de l’adoption, sur le projet nazi et ses échos contemporains.
Notre podcast culturel s’intéresse aujourd’hui à deux récits et à un essai, tous trois inscrits dans la vogue de la « littérature du réel » et de ses reconfigurations.
Un soir, le romancier Jean Rolin tombe sur une séquence du film « Papillon ». Par-delà les deux bagnards du long-métrage, il pense aux insectes, ces si singuliers papillons bleus aperçus en Guyane. Il en tire une quête subtile menant au plaisir du texte.
Dans son livre « Enfants des bidonvilles. Une autre histoire des inégalités urbaines », la sociologue Margot Delon donne la parole à des anciens habitants des bidonvilles de la région parisienne de l’après-guerre. Elle décortique ainsi la précarité et le racisme.
Dans une petite ville, la cathédrale a brûlé et s’est effondrée. Les vingt-cinq brefs chapitres de « Contrefeu », d’Emmanuel Venet, sont centrés successivement sur deux ou trois habitants de cette ville pour qui le feu eut une importance à un titre ou un autre.
« L’esprit critique » s’intéresse aujourd’hui à trois livres inquiétants : « Aliène » de Phœbe Hadjimarkos Clarke, « Sous la menace » de Vincent Almendros et « La Nuit chienne » de Rachel Yoder.
Quelques figures majeures de la scène littéraire française, parmi lesquelles Joseph Andras, Kaoutar Harchi, Nathalie Quintane ou Antoine Volodine, ont entrepris de se demander en cet hiver 2024 où en était la vieille question des rapports entre littérature et politique.
Dans « Le Rêve du pêcheur », l’écrivaine franco-camerounaise Hemley Boum suit, entre autres, la trajectoire de Zack. Transféré brusquement de Douala à Paris, il éprouve les syndromes traumatiques de l’expatriation, avant de pouvoir se relier à ses émotions.
Un livre récent paru au Royaume-Uni replace l’esclavage au cœur du processus de la révolution industrielle britannique. Une étude précieuse pour comprendre notre monde et ses évolutions.
Ce premier recueil, « Quand mon frère était aztèque », retrace le parcours de cette autrice majeure, qui joue avec les symboles de l’Amérique et les clichés sur les Premières Nations. Une poésie qui mêle intime et politique avec habileté.
Ouvrage majeur de la pensée écologique, « La crise écologique de la raison » vient d’être publié en France. L’œuvre de la philosophe australienne interroge les fondements de notre rationnalisme qui a conduit à l’accaparement et au ravage du monde.
Dorena Caroli met en lumière une période méconnue d’innovations graphiques et littéraires radicales : les livres pour enfants dans la Russie soviétique de 1917 à 1934. Avant que l’autoritarisme stalinien ne bâillonne les audaces du bolchévisme originel.
Dans « Cimetière fantôme : Thessalonique », le photographe français part à la recherche des traces effacées de l’histoire de sa famille. Et de celles de la communauté juive de cette Jérusalem grecque, grande oubliée de la mémoire nationale.
Le deuxième roman de Phœbe Hadjimarkos Clarke est une fable campagnarde hantée de chasseurs tourmentés par des extraterrestres à la fiction sociale, le tout mâtiné d’horreur surnaturelle.
Ce pseudo-roman historique de Terenci Moix, qui s’est vendu à plus d’un million d’exemplaires dans l’Espagne des années 1980, est publié pour la première fois en français. Anatomie d’un engouement.