Ce pseudo-roman historique de Terenci Moix, qui s’est vendu à plus d’un million d’exemplaires dans l’Espagne des années 1980, est publié pour la première fois en français. Anatomie d’un engouement.
Elias Sanbar, traducteur du poète de Palestine Mahmoud Darwich, revient, textes à l’appui, sur le secours et la force de mobilisation d’un verbe arabe à nul autre pareil : espoir au creux de la désolation, amour au cœur des combats, terre natale et grand large…
Publiés pendant la décennie d’austérité qu’a traversée la Grèce, paraissent en français deux romans qui dépeignent le désastre et l’asphyxie, tant dans la capitale que dans les campagnes. Leurs personnages – métaphores d’une génération perdue – résistent à l’ordre des choses.
À travers l’exemple de « Triste Tigre » de Neige Sinno et « La prochaine fois que tu mordras la poussière » de Panayotis Pascot, « L’esprit critique » réfléchit à ce qui constitue un succès public et critique.
Dans un recueil de nouvelles poétiques, l’écrivain algérien Salah Badis met en scène Alger, un certain désenchantement de sa population et son brassage linguistique, loin des poncifs et avec tendresse.
Dans « Accueillir. Venu(e)s d’un ventre ou d’un pays », Marie-José Mondzain, 81 ans, se livre à un plaidoyer partageur. Elle oppose à la haine d’autrui, dont nous éprouvons les ravages, l’amour sensible et politique de l’Autre, qu’il faudrait savoir adopter.
Trois livres se saisissent de la rue et de ses rêves réprimés. Celui du sans-abri Ervé ; celui du philosophe Étienne Helmer sur la figure du mendiant ; celui de Juliette Keating et Gilles Walusinski sur les Rroms de Montreuil – issu du Club de Mediapart.
Star de la science-fiction climatique, Kim Stanley Robinson publie en français une œuvre magistrale : « Le Ministère du futur », où il imagine comment sauver le monde du désastre grâce à la création monétaire sur fond d’écoterrorisme. Rencontres avec les technocrates des COP, lecture d’Andreas Malm, passion pour Marcel Proust : il ouvre sa boîte à outils littéraires et théoriques à Mediapart.
Paraît une traduction en français du poète palestinien Najwan Darwish, né en 1978 à Jérusalem. L’occasion de découvrir, à partir d’œuvres issues de cinq recueils publiés entre 2018 et 2021, le questionnement anxieux et tourmenté d’un verbe qui grince et résiste.
Le dernier roman de l’écrivain tanzanien, « Les Vies d’après », vient de paraître en français. Ce prosateur né à Zanzibar et vivant en Angleterre fait ressentir comme personne la puissance nocive des liens de la domination coloniale.
À l’occasion de la parution de son nouveau livre, « Ouragans tropicaux », notre partenaire En attendant Nadeau s’est entretenu avec le romancier de Cuba. Sur les traces du passé, l’auteur raconte deux événements qui, comme les ouragans, « ont poursuivi leur chemin » sans effets durables.
L’autrice ukrainienne Sofia Andrukhovych a plus de souvenirs que si elle avait mille ans, du fait de l’invasion de son pays par l’armée russe. Elle en tire un livre saisissant, entre journal et carnets. Les choses vues y côtoient la pensée, captive ou en cavale.
L’annonce d’un prix Nobel de littérature tombe souvent à l’eau – sauf quand la France est à l’honneur. Et une dépêche d’agence améliorée suffit. À l’encontre d’un tel pli, voici une plongée dans l’œuvre du récipiendaire de cette année : le Norvégien Jon Fosse.
La publication de sa correspondance avec André Gide donne l’occasion de découvrir Jean Malaquais (1908-1998). Apatride né à Varsovie, mort à Genève, vivant entre Paris et l’Amérique, il se voulut métèque indomptable. Témoignage de sa biographe, Geneviève Nakach.
Il y a trois ans, le professeur d’histoire-géographie était assassiné sauvagement à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines). Dans un roman graphique, Valérie Igounet et Guy Le Besnerais reconstituent l’engrenage terrible qui a conduit à sa mort, sur fond de fanatisme, d’emballement et de bêtise.