Le célèbre auteur de science-fiction a parcouru la Silicon Valley pour écrire son premier essai : un texte vertigineux qui propose une forme renouvelée de technocritique, à la mesure du basculement engendré par les IA. Rencontre dans les Alpes.
En 2014, douze salariés de la librairie clermontoise sauvaient leur entreprise de la liquidation en se lançant dans l’aventure, alors promise à l’échec par les experts, d’une gestion coopérative. Dix ans plus tard, l’établissement est l’une des plus grosses librairies indépendantes de France et un pôle culturel indispensable à sa ville.
Dans un essai en forme d’autoanalyse critique, le mouvement écologiste fait le bilan de trois ans d’existence. Conscient de ses impasses stratégiques après s’être heurté au mur de la violence d’État à Sainte-Soline, il propose ses hypothèses pour démanteler les infrastructures toxiques.
Le romancier américano-britannique revient sur la tentative d’assassinat dont il a été la victime, plus de trente ans après la fatwa édictée contre lui. Mais si l’homme a survécu à l’attentat, l’écrivain n’en sort pas indemne.
Notre podcast culturel s’intéresse à « Deux grands hommes et demi » de Diadié Dembélé, à « Cold Case » de Vincent Labruffe et à « L’Occasion » de l’écrivain argentin Juan José Saer.
Dans une société précaire, stagnante, « Pipeline », premier roman de Rachel M. Cholz, fait du pétrole la métaphore d’un certain état du monde actuel. Sa langue nerveuse donne vie aux contradictions de l’anthropocène, comme à ses personnages de marginaux.
Paru en 1978, le livre « On tue les petites filles » de Leïla Sebbar fait la lumière sur les violences intrafamiliales, sexistes et sexuelles subies par les enfants et les jeunes femmes dans la France d’alors. Un travail précurseur aujourd’hui réédité.
En visite au Festival du livre de Paris, le président de la République a brandi un nouvel exemple de ce « en même temps » dont lui seul a le secret : favoriser l’accès à la lecture tout en taxant les livres d’occasion. Une initiative de nature à réjouir les grands groupes d’édition, au détriment des plus précaires, auteurs compris.
Une famille d’origine turque, installée en Allemagne et soudain endeuillée, émet des signaux polyphoniques et fragmentaires sur la désespérance de l’immigration. Et sur l’espoir de s’extraire de la spirale patriarcale. Entretien avec l’autrice, Fatma Aydemir.
L’historien Vincent Duclert étudie les processus génocidaires et a dirigé le rapport qui porte son nom sur l’implication de la France au Rwanda en 1994. Pour Mediapart, il revient sur celui des Tutsis en le mettant en perspective avec le passé et le présent.
Violaine Baraduc, anthropologue et documentariste, s’est intéressée à la criminalité génocidaire des femmes, et plus particulièrement au moment où elles se retournent contre leurs propres enfants. Entretien.
Pour « Rends la joie », la poétesse Kiyémis reçoit l’auteur et réalisateur Gabriel Souleyka, qui narre la vie de Solitude, combattante méconnue de la lutte anti-esclavagiste en Guadeloupe (1772-1802).
La philosophe Émilie Hache enquête sur la manière dont le paradigme de la « production » a effacé un rapport au monde fondé sur la notion de « génération », qui pourrait pourtant constituer un appui face aux impasses présentes.
Il faut (re)découvrir l’écrivain bourlingueur Mathieu Belezi, né en 1953, qui règle ses comptes au colonialisme et à l’instinct guerrier à travers un colon archétypal devenu centenaire, le ventripotent et prédateur Albert Vandel. Une contre-geste vertigineuse.
Les éditions du Tripode republient ce roman historique dans lequel s’imbriquent les thèmes de l’exil, de l’altérité et de la folie. Une nouvelle chance de découvrir l’œuvre fulgurante de cet écrivain majeur.
En plaçant son héros au cœur d’une ONG dans un pays en guerre, l’écrivain turc, lauréat du prix Médicis 2015, tire à boulets rouges contre les pourvoyeurs de violence. Un roman au style expressionniste, entre la politique-fiction et le fantastique.