L’auteur américain, qui signe un des ouvrages les plus enlevés de cette rentrée, s’avère l’un des observateurs les plus fins des métamorphoses de son pays. Entretien.
De part et d’autre de l’Atlantique, deux textes retracent l’épuisement des ressources hydriques en Californie et l’engloutissement d’anciennes mines en Allemagne. Des histoires d’eau qui sont d’abord des histoires de destructions.
L’auteur de « L’Immeuble Yacoubian » revient avec un roman en forme de réquisitoire contre le nationalisme égyptien et les effets de la dictature sur les vies individuelles. Entretien.
Dans « Autoportrait sans moi », Pierre Ducrozet traverse les instants et les lieux de sa vie. Comme s’il vivait ce qu’il écrivait, mais dans un décentrement de soi et du monde permanent, où le « je » « n’est qu’une manière de traverser la matière ».
Dans son nouveau livre, consacré au sentiment puissant qu’est l’amitié, Hélène Giannecchini entremêle texte et photos, réflexions et petites fictions, afin de plaider pour de nouvelles formes de liens, de nouvelles formes de vies.
Deux livres de cette rentrée décortiquent les rouages de la suprématie raciale. Ils mettent le concept contesté de « privilège » au cœur de l’analyse des rapports de domination pour pouvoir démontrer les bénéfices que les Blancs tirent de leur couleur, même si tous ne dominent pas socialement.
Perrine Tripier avait livré l’an dernier un premier roman somptueux : « Les Guerres précieuses ». Avec « Conque », l’autrice approfondit une réflexion sur l’emprise du passé, avec une fable vertigineuse sur l’instrumentalisation politique des mythes.
Le nouveau livre de Thomas Clerc se consacre à l’exploration d’un arrondissement-monde, le XVIIIe arrondissement de Paris. Un guide de la ville, un autoportrait, une collection de saynètes, en même temps qu’une réflexion sur la ville moderne.
Eugénie, héritière vétuste d’une fortune séculaire, se meurt à l’unisson des océans. Mathieu Larnaudie affirme son talent hypnotique et persifleur avec « Trash Vortex », une affabulation documentée sur la fin du monde vue par les maîtres de l’univers.
Troisième livre de Louise Chennevière, « Pour Britney » évoque les destins brisés de la chanteuse Britney Spears et de l’écrivaine Nelly Arcan avec une fureur salutaire. Embarquement immédiat garanti.
Enfermée pour une nuit dans la prison lyonnaise de sinistre mémoire, Ananda Devi revoit et revit cent ans d’histoire. Son récit, à la première personne du singulier, s’avère aussi salutaire que régénérant.
Depuis le terrain corse qu’il explore de livre en livre, Jérôme Ferrari s’attaque au tourisme de masse dans un roman qui n’esquisse pas plus d’horizon pour s’en extraire que d’issue pour les protagonistes.
Utiliser la science-fiction pour déployer des imaginaires de lutte et de révolution : les œuvres d’Octavia Butler et de Patrick Dewdney, une pionnière de la science-fiction nourrie d’imaginaires africains et un auteur de fantasy, allient réussite littéraire et ambition politique.
Anthropologue influent et spécialiste de l’histoire des peuples qui ont vécu sans État et même contre lui, l’universitaire laisse une œuvre précieuse sur les mille formes de résistance au pouvoir.
Entre juin 1928 et décembre 1929, le jeune Orwell a subsisté à Paris. Il en tira un récit remarquable : « Dans la dèche à Paris et à Londres ». Faute de documents, on n’en savait guère plus. Jusqu’à l’enquête menée quatre ans durant par Ducan Roberts, dans les archives et in situ.
Dans « Chiennes de garde », la Mexicaine Dahlia de la Cerda écrit sur les violences subies par les femmes de son pays, en puisant dans l’énergie des musiques populaires. Cette activiste féministe revient aussi, dans un entretien à Mediapart, sur la victoire de Claudia Sheinbaum, première femme élue à la tête du Mexique.