La réédition de « Saint ghetto des prêts », publié en 1950 par Gabriel Pomerand, permet de (re)découvrir un mouvement créatif, foutraque et scandaleux, dont Pomerand fut l’initiateur avec Isidore Isou, en 1945, à Saint-Germain-des-Prés.
L’écrivaine nigériane publie un roman choral, « L’Inventaire des rêves ». Elle y exalte l’amitié féminine et la sororité dans un ouvrage formellement réussi et plus que jamais politique.
Dans son livre « Des vies océaniques. Quand des animaux et des humains se rencontrent », l’anthropologue Fabien Clouette analyse ce qui se joue dans nos interactions avec les mammifères marins, aussi omniprésents dans nos imaginaires qu’ils sont difficiles à approcher dans leur milieu.
Les conflits de la guerre froide et la chute du bloc de l’Est furent à l’origine de trajectoires résolument internationales. En témoigne la vie de l’écrivaine Thuân, née au Vietnam, qui a connu Moscou puis Paris. « B-52 ou celle qui aimait Tolstoï » offre une plongée dans ces trajectoires tourmentées.
Notre podcast culturel discute de « Toutes les vies de Théo », signé Nathalie Azoulai, de « J’écris l’Iliade », nouveau livre de Pierre Michon, et du dernier roman de l’États-Unien Richard Powers, intitulé « Un jeu sans fin ».
Dans un livre bref et vif, l’historienne Sophie Bessis dissèque une expression qui est aussi une idéologie : la « civilisation judéo-chrétienne ». Un concept devenu une fausse évidence et une arme politique.
Le livre « Sous tes pierres, Jérusalem » compile près de deux siècles de fouilles en Terre sainte, s’intéressant aux usages idéologiques ambivalents et complexes de l’archéologie. Entretien avec l’historienne Frédérique Schillo et le journaliste Marius Schattner.
Dans la lignée de Bolaño et de Malcolm Lowry, « La Danse et l’Incendie » du Mexicain Daniel Saldaña París fait de Cuernavaca une ville-palimpseste à travers une fable cathartique où se rejouent les rapports entre l’art et le mal.
Présentées comme un « tabou », les années 1990 ont pourtant été largement explorées par les écrivains algériens pendant et après la guerre civile. Plusieurs spécialistes confirment à Mediapart que, loin d’être marginale, la production littéraire sur cette période est riche et variée.
Né en 1969 dans un camp près de Bethléem, le Palestinien Nasser Abu Srour est incarcéré à perpétuité en Israël depuis 1993, accusé du meurtre d’un officier des services de renseignement lors de la première Intifada. Il tire un texte éblouissant de sa nuit carcérale.
Déjà sous le coup d’une procédure judiciaire en Algérie, l’écrivain est, selon les informations de Mediapart, désormais assigné en France pour atteinte à la vie privée. Saâda Arbane l’accuse d’avoir utilisé le récit de sa vie sans son consentement pour son roman « Houris », lauréat du prestigieux prix littéraire.
Notre podcast culturel débat de « L’Hospitalité au démon » signé Constantin Alexandrakis, de « Mon vrai nom est Élisabeth » d’Adèle Yon, et de « Biotope » de la romancière Orly Castel-Bloom.
Dans « Giovanni Falcone », l’écrivain documente le « courage » du juge assassiné par la mafia en 1992. Invité d’« À l’air libre », il évoque l’ampleur du narcotrafic et juge qu’il faut « légaliser » les drogues. Il alerte : en France, l’extrême droite aussi peut arriver au pouvoir.
Carnavalesque, poétique et gothique, « Tu as amené avec toi le vent » de la romancière équatorienne rejoue le drame colonial du monde andin à travers une fable d’ensauvagement collectif.
Cinq ans après « Le Consentement », Vanessa Springora échappe à Gabriel Matzneff en devenant écrivaine affranchie, à part entière. Avec une plongée passionnante dans son lignage : approfondir le « nom du père », examiner sa puissance, sa mystique, son délire.
Avec « Le Chant du prophète », l’auteur irlandais imagine un pays basculant dans la dictature, dans un futur proche. Entretien autour de son pari pour l’« empathie radicale » et de son goût pour la littérature « cosmique ».