Le recueil « Femme-rivière », de l’autrice canadienne Katherena Vermette, au-delà de l’éclairage qu’il apporte sur les Premières Nations du Manitoba hier et aujourd’hui, est l’occasion de réfléchir à l’élément aquatique, à ce qu’il fait résonner dans nos corps et dans nos langues.
L’ancien directeur du laboratoire de la Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité (Criirad) publie un livre foisonnant et émouvant sur trente ans d’enquête à pister la radioactivité.
Dans une enquête fouillée, l’historien explique pourquoi la reconnaissance des maladies causées par la pollution atmosphérique a été si lente. Les mêmes mécanismes de fabrique de l’ignorance jouent à plein pour les pesticides, chez les défenseurs de la loi Duplomb.
Dans son cinquième livre, l’écrivaine brosse le portrait d’un professeur et de sa famille, qui viennent s’installer aux États-Unis dans les années 1990. Satire sociale, récit d’une désillusion politique mais aussi de la persistance du rêve américain. Et de sa soif de récits d’immigration.
Que racontent les succès éditoriaux et la réception médiatique dithyrambique des ouvrages de l’essayiste et romancier italo-suisse, dont le dernier, « L’heure des prédateurs », caracole en tête des ventes depuis avril ? Lectures critiques.
Luba Jurgenson et Léonid Guirchovitch, émigrés d’URSS dans les années 1970, parlent de la guerre en Ukraine, de la mémoire du monde soviétique, de la culture russe, du passage d’une langue à une autre, d’un univers à un autre. Leurs échanges rappellent une exigence de liberté rare et précieuse.
Écrivaine, enseignante dans une école de la banlieue de Buenos Aires, mère de sept enfants et militante féministe, Dolores Reyes revient avec son deuxième roman, « Miseria ». Une autre facette de l’Argentine contemporaine, loin de la Buenos Aires lettrée.
Au-delà de l’intérêt patrimonial ou historique, éditer les penseurs anarchistes et faire circuler les théories et expériences libertaires, c’est continuer d’interroger le rapport de nos sociétés au pouvoir, aux dominations et à l’autorité.
Dans « L’Esprit du totalitarisme », Jean-Jacques Rosat renouvelle l’interprétation de la dystopie de George Orwell en approfondissant le concept de totalitarisme, qui reprend ainsi toute sa pertinence et son actualité.
En décrivant un épisode majeur mais oublié de l’histoire postcoloniale, celui de l’installation à Conakry du couple formé par la chanteuse sud-africaine et le militant du Black Panther Party, Elara Bertho veut « ré-africaniser [des] trajectoires militantes globales ».
Notre podcast culturel évoque « L’inventaire des rêves » de Chimamanda Ngozi Adichie, « L’invention de Tristan » signé Adrien Bosc et les essais littéraires de Juan Gabriel Vásquez intitulés « La traduction du monde ».
Grâce à la force de ses écrivains et écrivaines et à la qualité des traductions, la littérature finlandaise s’impose à bas bruit en France. Plusieurs livres parus ces derniers temps témoignent à la fois de l’affirmation de personnalités originales et de leur inventivité. Passage en revue.
Spécialiste de l’Afghanistan et de la Syrie, le chercheur analyse dans son nouveau livre les dynamiques des guerres civiles contemporaines. Il constate qu’en la matière, « la politique étrangère occidentale de ces dernières années est devenue un musée des erreurs ». Entretien.
Deux procédures sont en cours à Paris contre l’auteur du roman « Houris », accusé d’avoir « volé » l’histoire de Saâda Arbane, victime du terrorisme en Algérie. Dans le même temps, Alger a émis deux mandats d’arrêt internationaux à l’égard du récipiendaire du prix Goncourt.
Deux textes inédits du chercheur activiste disparu en 2022 viennent d’être traduits en français et publiés dans un livre. Ils éclairent sur les racines sinueuses de la conscience écologique ainsi que sur l’utopie urbaine comme réponse au changement climatique.
Dans un espace géographique et mental en mouvement – Guinée, Finistère, Guadeloupe –, la narratrice du premier roman de Katia Dansoko Touré apprend à faire résonner sa « voix fondamentale ». De part en part infusé de jazz, son récit transcende la mélancolie.