Un livre bien documenté décrypte la signification des tatouages des prisonniers et des gangs, en tordant le cou aux idées reçues sur cet art corporel qui a longtemps souffert d’une réputation sulfureuse.
Le troisième et dernier volume des « Œuvres » de la famille Brontë sort deux romans, « Shirley » et « Villette », de l’ombre dans laquelle « Jane Eyre » les a longtemps relégués. Et jette un éclairage mi-figue, mi-raisin sur la condition ouvrière et sur la condition féminine.
De juin 1941 à janvier 1942, avant que la faim et la maladie ne mettent fin à sa vie, Iouri Riabinkine, un adolescent léningradois de 16 ans, a tenu un journal. Cet ego-document sur le siège mené par l’armée allemande s’avère saisissant.
L’autrice algérienne Kaouther Adimi joue avec les codes de la littérature et s’interroge sur le pouvoir destructeur de cette dernière, dans un cinquième roman intelligent.
Que se passait-il dans les « homes » mis en place en Guyane par l’administration française et l’Église catholique pour « éduquer » les enfants améridiens et bushinengés, leur apprendre le français et les manières européennes ? Extraits du livre d’Hélène Ferrarini, « Allons enfants de la Guyane », paru en septembre dernier.
Main dans la main, prêtres, religieuses et administration ont mené une entreprise ethnocidaire en Guyane, afin d’évangéliser et d’assimiler les Amérindiens dans des pensionnats catholiques, documente la journaliste Hélène Ferrarini dans un livre qui vient de paraître.
Annie Ernaux vient de se voir décerner le prix Nobel de littérature, et il y a de quoi se réjouir. Mais que vient dire cette récompense d’une écrivaine qui déclare : « Ce que je veux détruire, c’est aussi la littérature » ?
Marsactu a consulté le rapport provisoire de l’Inspection générale de la culture, du sport et de la recherche sur les bibliothèques de la cité phocéenne. Celui-ci revient sur la faiblesse de l’offre, le mal-être des agents et souligne la situation de « grand danger » de certains fonds patrimoniaux.
L’attention médiatique s’est détournée de la guerre en Syrie, où depuis 2015, le soutien russe à Bachar al-Assad a permis au dictateur syrien de se maintenir au pouvoir. Un ouvrage collectif veut lutter contre l’oubli et le négationnisme alors qu’un autre conflit ravage l’Europe.
Annie Lulu, autrice née à Iaşi d’une mère roumaine et d’un père congolais, écrit en français. Son second roman suit les destinées d’une lignée de combattantes entre 1986 et 2047, de la Tanzanie à la campagne écossaise en passant par Londres et Paris.
Dix ans après l’épais « Congo, une histoire », l’historien flamand déploie une histoire de la décolonisation de l’Indonésie. Entretien sur la mémoire coloniale, la révolution et l’héritage du non-alignement forgé lors de la conférence de Bandung en 1955.
À 20 ans, Leila Mottley, originaire de Californie, publie en France son premier roman, « Arpenter la nuit ». Elle y raconte l’histoire d’une adolescente pauvre qui se prostitue pour survivre. L’autrice signe un roman intersectionnel puissant dans lequel elle dénonce les violences faites aux femmes noires en particulier.
L’historien italien publie un livre, s’inquiète des élections du 25 septembre dans son pays et revient sur sa pratique de l’histoire. Entretien à l’occasion de son passage à Paris.
Un couple loue une voiture à Catane. Imprévus. Avec Yves Ravey, il suffit d’un rien pour que tout se détraque. Dans « Taormine », son nouveau roman : un accident de la circulation d’apparence banale, une aile abîmée, un soir, sur une route de traverse, non loin d’un campement de migrants.
Dans son ouvrage « À l’est des rêves », l’anthropologue Nastassja Martin étudie comment un collectif autochtone du Kamtchatka a su se saisir de la crise systémique du système soviétique pour regagner son autonomie. Et nous tend ainsi un miroir grossissant. Entretien.