Sur fond de convergences partisanes atypiques, les députés ont adopté mercredi en première lecture une loi qui sépare l’élection des conseils d’arrondissement et des conseils municipaux dans ces trois villes. Censé les rapprocher du droit commun, le texte crée en fait de nouveaux problèmes.
Grâce aux voix de LR et du RN, le gouvernement a obtenu la création d’un régime spécial d’enfermement pour les narcotrafiquants. Le dispositif suscite un tollé à gauche, qui l’associe aux « quartiers de haute sécurité » abolis il y a quarante ans par Robert Badinter.
Dans un hémicycle à cran, les députés se sont accusés les uns les autres d’être « pro-Trump » ou « pro-Poutine ». Si tous les groupes s’accordent sur la nécessité de renforcer le soutien à Zelensky, ils se déchirent sur les moyens d’y parvenir.
Le secrétaire général de l’Élysée, Alexis Kohler, a définitivement refusé d’être auditionné par la commission d’enquête de l’Assemblée sur le dérapage des comptes publics en 2023 et en 2024. Son président, l’Insoumis Éric Coquerel, entame des poursuites judiciaires.
Bruno Retailleau a de nouveau soulevé l’éventualité de toucher au texte fondamental pour durcir les politiques migratoires. Une marotte de la droite et de l’extrême droite, qui gagne du terrain au sein du camp présidentiel, où de moins en moins de mains tremblent à l’idée de modifier la Constitution.
François Bayrou a profité de la motion de censure spontanée des socialistes pour les renvoyer à leurs contradictions et à leurs querelles de congrès, provoquant leur départ de l’hémicycle. Même à gauche, personne ne les a défendus.
L’abstention des députés du Rassemblement national a permis à Richard Ferrand d’être nommé à une voix près. Une majorité de parlementaires a voté contre. Mais en nombre insuffisant pour bloquer ce choix du président de la République.
Pour la deuxième journée consécutive, le premier ministre a été interpellé à l’Assemblée nationale sur ses silences face aux violences au sein de l’établissement catholique. François Bayrou a maintenu sa position, au milieu des appels à la démission.
Après avoir répété en décembre qu’il fallait renverser le gouvernement pour « protéger » les Français, le parti de Marine Le Pen a cette fois-ci renoncé à censurer le premier ministre. Le RN n’a même pas pris la peine de justifier ce changement de pied.
Le PS a décidé lundi qu’il renonçait à renverser le gouvernement Bayrou après ses 49-3 sur le budget, laissant planer une fausse menace de censure sur l’immigration. Une décision qui suscite la colère des Insoumis, le soulagement du camp présidentiel et les atermoiements du RN qui ne sait plus de quel côté du « chaos » se placer.
Applaudis par le RN, les propos de la députée macroniste Caroline Yadan ont scandalisé la gauche et mis mal à l’aise jusque dans le camp présidentiel. Les Insoumis réclament à la présidente de l’Assemblée une sanction contre l’élue. Yaël Braun-Pivet n’a pour l’instant pas donné suite.
Le suppléant du nouveau ministre Laurent Marcangeli, qui vient de faire son entrée à l’Assemblée nationale, a été mis en examen pour complicité de faux. Il est au cœur d’une affaire de fausses procurations, après avoir été mis en cause par un gendarme de son village corse.
Faute de suspension de la réforme des retraites et au vu de l’absence de modification substantielle du futur budget, la députée de Seine-Saint-Denis est l’une des huit socialistes à avoir décidé de voter contre la position de son propre parti, en faveur de la motion de censure du gouvernement. Explications.
Les socialistes envisageaient dans un premier temps de ne pas censurer le gouvernement malgré l’absence de suspension de la réforme des retraites. Mais après le discours de François Bayrou et une fronde en interne, une partie du groupe a réalisé une nouvelle volte-face, rendant la situation plus illisible encore.
331 députés du NFP et du RN ont voté la censure du gouvernement de Michel Barnier. À l’Assemblée, l’événement, historique bien qu’attendu, a déclenché les hauts cris d’un camp présidentiel refusant toujours d’accepter la réalité politique des urnes.
En engageant la responsabilité de son gouvernement sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, le premier ministre s’expose à une motion de censure. Elle sera votée, mercredi, malgré ses dernières compromissions avec l’extrême droite.