Si les députés de droite, d’extrême droite et les socialistes ont rejeté la résolution des Insoumis, son examen en commission des lois, mercredi matin, a généré d’intéressants débats. Sauf surprise, le texte devrait prochainement être discuté dans l’hémicycle.
Le flou du discours de politique générale du premier ministre, destiné à ménager l’extrême droite comme le camp présidentiel, lui a permis de s’éviter une bronca d’entrée de jeu. Mais il n’a généré ni enthousiasme ni hostilité.
Se présentant comme engagé sur les questions écologiques, Michel Barnier a tenu devant l’Assemblée un discours techno-solutionniste particulièrement passéiste, qui masque aussi d’importants reculs, notamment sur le « zéro artificialisation nette » et les passoires thermiques.
Soigné par le premier ministre Michel Barnier, le parti de Marine Le Pen veut aussi jouer les arbitres au Palais-Bourbon. Les autres groupes parlementaires, notamment à gauche, peinent à trouver la parade.
La composition très droitière du gouvernement Barnier a créé un grand malaise parmi les troupes macronistes. Certains députés réfléchissent sérieusement à quitter leur groupe avant même la déclaration de politique générale.
L’élue de Loire-Atlantique, soutien de la première heure du président de la République, revient sur les deux années éprouvantes qui ont conduit à sa décision de quitter le groupe macroniste à l’Assemblée nationale. Et ce, avant même la nomination du gouvernement Barnier.
Le groupe PS s’est prononcé lundi, à une courte majorité, pour mettre à l’ordre du jour la proposition de résolution portée par La France insoumise sur la destitution du président de la République. Le texte a passé mardi matin l’étape du bureau de l’Assemblée, mais les socialistes ont d’ores et déjà annoncé qu’ils ne voteront pas le texte.
Le député Xavier Breton, qui vient d’être élu à la vice-présidence de l’Assemblée, est soupçonné d’avoir voulu briguer la tête de la fédération Les Républicains de l’Ain alors qu’il n’était pas à jour de cotisations. Une enquête judiciaire a été ouverte.
Renforcement de la gauche, marginalisation de l’extrême droite, surreprésentation de la Droite républicaine, claque pour les macronistes… Décisives pour la suite de la législature, les élections internes du Palais-Bourbon dessinent une nouvelle Assemblée au profil explosif.
Spécialiste de droit constitutionnel, Jean-Marie Denquin analyse l’élection de Yaël Braun-Pivet à la présidence de l’Assemblée nationale, et les défis pour la gauche à l’intérieur d’un « nouveau système » favorisant la concentration du pouvoir au centre.
Un hémicycle non paritaire, peu représentatif de la diversité de la société et en décalage avec la réalité économique et sociale du pays : ces législatives anticipées, organisées en urgence, ont accentué les défauts bien connus de la représentation nationale à la française.
Rarement une dynamique de campagne n’avait autant évolué entre les deux tours d’un scrutin législatif. Quoiqu’en progression nette, l’extrême droite en fait les frais. Arrivé en tête, le pôle de gauche doit composer avec la place centrale conservée par le camp présidentiel. Confirmée, la tripartition de l’électorat fragmente encore davantage l’Assemblée.
La compétition politique est toujours structurée en trois pôles, dont les poids respectifs évoluent. L’extrême droite est la grande gagnante, mais la gauche stagne au même niveau depuis 2017. Le danger pour elle : rester le « tiers exclu » du pouvoir.
La commission d’enquête sénatoriale sur TotalEnergies a rendu son rapport, adopté à la quasi-unanimité, mercredi 19 juin. Face à l’urgence climatique, il propose de renforcer le rôle de l’État dans la gouvernance du géant pétrolier.
La décision d’Emmanuel Macron laisse 2 000 collaborateurs parlementaires sur le carreau. Ceux qui espèrent revenir après les élections s’inquiètent déjà des nouveaux équilibres syndicaux et de la qualité du dialogue social au sein de l’institution en cas de victoire du RN.
Portées à bout de bras par un monde militant plein d’espoir, des commissions d’enquête parlementaires se retrouvent caduques, des projets de loi tombent à la trappe. La perspective de l’extrême droite au pouvoir ajoute l’inquiétude à la colère.