Depuis les attaques du Hamas, des députés importants de Renaissance affichent leur « soutien inconditionnel » à Israël. Une ligne qui se démarque de celle défendue par les autres groupes de la coalition présidentielle, mais aussi de celle du Quai d’Orsay.
Mardi, la majorité et la droite d’opposition n’ont eu de cesse de dénoncer les « ambiguïtés » des élus LFI, qui ont aussi eu de vifs échanges avec certains de leurs alliés de la Nupes. Marine Le Pen, elle, a été vivement applaudie. Pour le député LR Meyer Habib, le parti d’extrême droite est « rentré dans le champ républicain ».
Propositions de loi, résolution ou « mission flash » : depuis une semaine, une frénésie législative s’est emparée de l’Assemblée nationale. Des macronistes au RN en passant par La France insoumise, qui a longtemps crié, en vain, au scandale sanitaire, personne ne veut passer à côté du grand sujet du moment.
Le sénateur des Yvelines a été reconduit lundi aux commandes de la chambre haute pour un cinquième mandat de trois ans à ce poste. Une formalité pour ce ténor de la droite, plusieurs fois épinglé pour le manque de transparence de l’institution qu’il préside.
La majorité et la droite Les Républicains ont fait passer, à trois voix près, l’une des mesures les plus contestées de la réforme du RSA, avec 15 heures d’activités obligatoires pour les bénéficiaires. La gauche dénonce une loi qui aura pour seul effet de radier les allocataires.
En mal de majorité pour faire voter sa loi de programmation des finances publiques, le camp présidentiel se retrouve à espérer l’abstention du groupe de Marine Le Pen. Afin de s’éviter un énième 49-3, les macronistes jouent encore un jeu dangereux avec l’extrême droite.
Si les équilibres restent globalement stables au terme des élections de dimanche, la défaite de la ministre Sonia Backès et le renforcement des soutiens d’Édouard Philippe illustrent le faible ancrage territorial du parti présidentiel. La gauche passe la barre des 100 sénateurs et le RN gagne trois sièges.
Les députés écologistes veulent réinterroger la présence de deux députés d’extrême droite à la vice-présidence du Palais-Bourbon. Mais leur initiative se heurte aux intérêts de l’ensemble des autres groupes qui craignent de toucher aux équilibres internes.
Après que la droite LR a prévenu qu’elle refuserait de voter le projet de loi immigration si l’article sur les travailleurs des « métiers en tension » était maintenu, un bras de fer s’est engagé dans l’écosystème macroniste pour sauver l’unique mesure non sécuritaire du texte. Quitte à forcer le gouvernement à passer par un 49-3.
Le Sénat a refusé de sanctionner la sénatrice, malgré un rapport accablant sur du harcèlement moral. Des collaborateurs et des parlementaires dénoncent une « décision catastrophique ». « Aujourd’hui, la lutte contre le harcèlement est à terre », affirme le socialiste Bernard Jomier.
Déjà exclue du groupe EELV après des révélations de Mediapart, la sénatrice est aujourd’hui visée par des mains courantes d’une nouvelle collaboratrice, qui a aussi saisi la cellule anti-harcèlement du Sénat. Mercredi, le Bureau de l’institution a estimé que les faits n’étaient pas établis. Un cabinet indépendant a pourtant rendu des conclusions accablantes, consultées par Mediapart.
Après la mort de Nahel M. et six nuits d’émeutes, les députés, qui examinent deux projets de loi sur la justice, l’ont parée de toutes les vertus. Appelée à la rescousse, l’institution est pourtant unanimement décrite comme délaissée depuis trop longtemps.
Mercredi, les députés ont voté en catimini une proposition de loi inhabituelle visant à régulariser le plan d’urbanisme local de l’intercommunalité de Thonon-les-Bains. L’opposition dénonce un contournement « par le haut » du droit de l’environnement afin d’imposer par la force une autoroute payante de 17 kilomètres.
Alors que Marlène Schiappa était auditionnée mercredi 14 juin dans le cadre de la commission d’enquête sénatoriale sur le fonds Marianne, des membres du Sénat et du gouvernement sont gênés face à la question d’une possible démission de la ministre.
Le drame d’Annecy est venu percuter les débats sur la proposition de loi d’abrogation de la réforme des retraites du groupe Liot, qui a retiré son texte en fin de matinée. Un peu plus tôt, les oppositions ont fait part de leur colère et de leur inquiétude face à une démocratie parlementaire « écrabouillée ».
La présidente du Palais-Bourbon, qui se présente comme la gardienne du temple de l’institution, manœuvre pourtant avec zèle au profit de son propre camp et au mépris de la démocratie parlementaire. Ce qu’elle a fait, ce mercredi, en sabordant la proposition de loi du groupe Liot abrogeant la réforme des retraites.