Les macronistes et leurs alliés ont manœuvré toute la journée de mercredi, en commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale, afin d’empêcher que le texte du groupe centriste visant à abroger la réforme des retraites n’arrive au vote dans l’hémicycle. L’opposition dénonce, une fois encore, un « déni de démocratie ».
Pour échapper au vote sur la proposition de loi du 8 juin, le pouvoir a imaginé une manœuvre inédite, qui serait portée dans l’hémicycle par la présidente de l’Assemblée nationale. Longtemps réticente à une telle idée, Yaël Braun-Pivet s’y serait résolue mardi matin, lors d’un petit déjeuner à Matignon.
La maire de Puteaux est candidate à l’investiture du parti Les Républicains dans les Hauts-de-Seine, en vue des élections sénatoriales de septembre 2023. Dans le département, la candidature d’une élue mise en examen pour « blanchiment de fraude fiscale » fait tousser.
Mediapart a passé en revue les quelque 1 500 scrutins votés par les quatre groupes de la coalition de gauche depuis dix mois au Palais-Bourbon. Bilan : une grande homogénéité sur les questions économiques et sociales, mais des divergences sur le « régalien » et l’international.
Lors de leur niche parlementaire, jeudi 4 mai, les députés communistes sont parvenus à coaliser les oppositions pour faire adopter leurs textes sur la réintégration des soignants non vaccinés et contre le démantèlement d’EDF. Ils ont en revanche échoué pour leur résolution sur « l’apartheid » en Israël.
Jean-Charles Larsonneur, député Horizons, a démissionné jeudi de la présidence du groupe d’étude France-Palestine à l’Assemblée nationale. Alors qu’il devait prendre la parole sur la résolution communiste dénonçant un « apartheid » en Israël, le président du groupe Horizons l’a remplacé par une collègue.
Ni Gérald Darmanin ni les députés de la majorité n’étaient présents lors du débat organisé par les Insoumis sur le maintien de l’ordre. Les deux heures de séance ont donné lieu à un échange ubuesque avec le ministre des outre-mer, Jean-François Carenco, dépassé par la tâche.
L’hypothèse de l’entrée dans le groupe PS de Martine Froger, élue en Ariège contre la députée insoumise sortante investie par la Nupes, cristallise les tensions à gauche.
Candidat à sa réélection comme député des Français de l’étranger, cet élu de la Nupes prend régulièrement fait et cause pour le royaume du Maroc, notamment au sujet du Sahara occidental. Un positionnement inhabituel à gauche, qui fait tiquer les défenseurs des droits humains au Maroc.
Les Insoumis ainsi que deux communistes ont refusé de voter une résolution de l’Assemblée nationale pour qualifier de génocide « l’Holodomor » orchestré par Staline il y a quatre-vingt-dix ans. Alors que cet épisode est toujours l’objet de controverses chez les historiens, la gauche s’est, une fois encore, montrée désunie.
Déclenchant la fureur des oppositions et des responsables syndicaux, l’entretien télévisé du chef de l’État n’a guère rassuré les membres de sa propre majorité, où « les charmes présidentiels n’opèrent plus », selon l’expression d’une députée macroniste.
L’Assemblée nationale examine lundi deux motions de censure contre le gouvernement d’Élisabeth Borne qui ont néanmoins peu de chances d’être votées, ouvrant la voie à l’adoption définitive de la réforme des retraites.
La première ministre a pris la parole dans un hémicycle survolté pour annoncer le 49-3 sur la réforme des retraites. Une décision qui montre que le gouvernement a définitivement perdu sa majorité à l’Assemblée, et ouvre une crise politique et institutionnelle majeure.
Dans notre reportage vidéo, des sénateurs de droite assument l’opacité de leur système de retraite, et les privilèges qui y sont associés. Mediapart a révélé cette semaine qu’ils bénéficient d’un des systèmes les plus favorables de la République, avec une pension moyenne de 4 400 euros par mois. Est-ce que cela les dérange ? Pas vraiment.
Alors que le Sénat vote la réforme des retraites, ses membres bénéficient d’un des systèmes les plus favorables de la République, avec une pension mensuelle moyenne de 4 400 euros selon les calculs de Mediapart. Mais ce système est aussi le plus opaque : son président, troisième personnage de l’État, refuse de dire comment sera calculée sa retraite et encore moins combien il touchera.
Le texte, dont l’examen démarre jeudi au palais du Luxembourg, devrait être globalement soutenu par la droite, largement majoritaire. La gauche essaiera toutefois de se faire entendre dans le faux duel entre l’exécutif et le groupe Les Républicains.