La proposition portée par l’écologiste Mélanie Vogel a été rejetée par une courte majorité du Sénat mercredi. Elle espère envoyer ainsi un signal à l’Élysée pour que le président Macron se lance dans cette bagarre.
La première ministre a engagé la responsabilité du gouvernement pour faire adopter le premier volet du budget 2023. Une manœuvre préparée de longue date, que l’exécutif tente de maquiller d’une couche de compromis.
Alors qu’il s’apprête à faire passer son projet de loi de finances sans vote, l’exécutif laisse entendre qu’il ne gardera quasiment aucun des amendements votés dans l’hémicycle. Les oppositions dénoncent un déni démocratique.
Taxation des superdividendes, crédit d’impôt pour les résidents d’Ehpad, pension des veuves d’anciens combattants… Lors de l’examen du projet de loi de finances dans l’hémicycle, les oppositions, parfois alliées à une partie de la majorité, ont réussi à arracher plusieurs victoires.
Une députée Renaissance qui avait taxé le Rassemblement national de « xénophobe », deux députés RN qui avaient traité Bruno Le Maire de « lâche » et Pap Ndiaye de « communautariste »... Tout à sa volonté de débats apaisés, la présidente de l’Assemblée fait du zèle.
Alors qu’ils ont poussé des hauts cris à propos de l’affaire Quatennens, les députés de Renaissance affirment n’avoir aucun mal à accueillir l’ancien ministre des solidarités au Palais-Bourbon, malgré les accusations de viol ou de tentative de viol qui le visent. Une question, disent-ils, de « présomption d’innocence ».
Pendant des jours, les parlementaires de la Nupes ont tenté d’arracher des amendements à une majorité affaiblie, mais toujours inflexible sur le fond. Malgré quelques concessions à la droite d’opposition, les troupes macronistes s’apprêtent à vivre une nouvelle semaine mouvementée à l’Assemblée nationale.
Au lendemain des révélations des « Uber Files », certains députés dénoncent une « affaire pire que Benalla ». La Nupes réclame la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire.
Moins de femmes ont été élues députées en 2022 qu’en 2017. Plutôt que respecter les règles aux législatives, des partis ont préféré payer de lourdes amendes : plus de 400 000 euros pour Ensemble, et 1,3 million pour Les Républicains, selon nos calculs. Certains détournent aussi l’esprit de la loi.
Désir de « rediabolisation » à gauche, volonté de « respecter le vote des Français » à droite… La rentrée parlementaire inédite place les forces politiques face à la délicate question de l’attitude à adopter face à l’extrême droite.
La députée des Yvelines succède à Richard Ferrand au terme de deux tours de scrutin. Elle convoitait la présidence de l’Assemblée depuis de nombreux mois.
Rien ou presque n’est prévu si une députée doit siéger enceinte à l’Assemblée nationale. Alors que la parité a fléchi au Palais-Bourbon, le voile pudique jeté sur l’arrivée d’un enfant pour une parlementaire interroge la place que l’on accorde aux femmes dans la vie politique.
Après un quinquennat marqué par une défiance sans précédent envers les institutions, les Français étaient en quête d’une Assemblée qui leur ressemble. Un contrat en partie rempli par la Nupes, dont nombre de parlementaires issus de la société mobilisée vivent leur première expérience politique nationale.
Si les élections législatives ont constitué une sorte de séisme politique, la sociologie du Palais-Bourbon ne ressemble en rien à une révolution. Pire, elle régresse sur la parité entre les femmes et les hommes.
Plus respectueux des règles de parité que dans le passé, les partis politiques ne sont toujours pas à l’abri d’un biais de genre, surtout quand il s’agit de réellement partager le pouvoir. Nouvelle démonstration à l’occasion des élections législatives, qui auront lieu les 12 et 19 juin 2022.
Unanimes pour condamner l’intervention russe en Ukraine et pour accueillir des réfugiés ukrainiens, les députés se sont divisés sur les moyens de lutter contre l’engrenage qui pourrait transformer la guerre en conflit mondial.