Sur la défensive, l’exécutif a maintenu mardi, à l’Assemblée nationale, un cap largement critiqué. La loi de « Sécurité globale » a été votée par une majorité divisée mais soutenue par la droite et l’extrême droite.
Après une dernière nuit de débats, les députés ont fini d’examiner l’ensemble des articles de la proposition de loi, sans grande modification en dehors de celle apportée à l’article 24.
Vivement critiqué, l’article 24 de la loi de sécurité globale a été adopté vendredi soir à l’Assemblée nationale. Au cours des débats, les groupes de gauche ont tenté de démontrer l’atteinte aux libertés que cette mesure occasionnait. En vain.
Les députés ont voté la prolongation de l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 16 février 2021. Le Sénat et l’Assemblée nationale, dans un premier vote, y avaient pourtant intégré une clause de revoyure. Le gouvernement est passé en force.
Agnès Pannier-Runacher a tenté de dissuader plusieurs élus d’opposition de saisir le Conseil constitutionnel sur le projet de loi d’accélération et simplification de l’action publique. Les intéressés dénoncent des « pressions graves ». 78 députés ont déposé un recours.
La demande de levée de l’immunité parlementaire du député Benoît Simian (ex-LREM) va être étudiée par l’Assemblée. Comme l’avait raconté Mediapart, cet élu girondin est soupçonné de harcèlement moral sur son épouse.
Au lendemain des annonces du président de la République, le Sénat a rejeté le plan présenté par le gouvernement. En début d’après-midi, l’Assemblée nationale l’avait voté au terme d’un débat houleux, où les oppositions de gauche comme de droite ont remis en cause la méthode de l’exécutif.
La stratégie tout feu tout flamme et très politique du gouvernement depuis l’attentat de Conflans-Sainte-Honorine inquiète jusque sur les bancs de la majorité présidentielle. Certains interrogent la responsabilité des services de renseignement.
Le parti de Christian Jacob, vainqueur des sénatoriales de dimanche, espère y incarner le « contre-pouvoir » à Emmanuel Macron à moins de deux ans de la présidentielle. À gauche, Europe Écologie-Les Verts confirme sa dynamique électorale et recompose un groupe.
Les Républicains devraient conserver une majorité confortable au Sénat à l’issue du scrutin de dimanche. À moins de deux ans de la présidentielle, le parti de Christian Jacob souhaite y incarner le « contre-pouvoir » à Emmanuel Macron.
Alors que l’insécurité s’est imposée dans l’agenda politico-médiatique, les députés de tous bords rament derrière, pas tous convaincus que le langage martial et la grosse artillerie soient de vraies réponses aux difficultés.
Depuis 2004, cette sénatrice LR a employé plus de 40 collaborateurs différents. L’un d’entre eux vient de l’attaquer aux prud’hommes pour dénoncer des faits de harcèlement moral. Un courrier montre que le président Gérard Larcher était informé de dysfonctionnements dès 2016.
Absence de consignes, communication floue par SMS, finances opaques : plusieurs anciennes collaboratrices de la sénatrice PS des Pyrénées-Atlantiques témoignent de ses méthodes de management particulières. Une employée porte l’affaire devant les prud’hommes.
Dix-sept députés, dont sept quittent aujourd’hui LREM – qui perd ainsi sa majorité absolue –, fondent un groupe à l’Assemblée. « Écologie démocratie solidarité » a plus vocation à revenir aux fondements du macronisme qu’à révolutionner la gauche écologiste.
L’Assemblée nationale a voté la prorogation de l’état d’urgence sanitaire dans la nuit du 8 mai. Les débats se sont organisés dans la précipitation et un hémicycle toujours confiné, au mépris du travail des députés obligés de tenir la date fatidique du déconfinement.
Nationalisations, réquisitions, ISF, aides aux plus fragiles… Socialistes, communistes et Insoumis n’ont pas vraiment cessé, depuis un mois, de déposer des propositions de loi. Que disent-elles de la sortie de crise imaginée par les gauches ? Alors que les députés entament vendredi l’examen du projet de loi de finances rectificative, Mediapart passe ce travail au crible.