Après avoir obtenu la création d’une commission d’enquête, les députés de l’opposition, de gauche comme de droite, exigent que le pouvoir vienne s’expliquer dans l’hémicycle.
Issu de l’aile gauche du PS, Richard Ferrand s’est converti à « l’approche techno-libérale » au contact d’Emmanuel Macron. Depuis un an, ce fidèle du président, patron malgré lui d’une majorité qui le critique, doit gérer les velléités frondeuses qui animent ses troupes. Portrait d’un macroniste qui se verrait bien ailleurs.
Depuis plusieurs semaines, le gouvernement a soumis de très nombreux projets de loi à l’Assemblée nationale, au risque d’entraver le travail législatif. Ce rythme permet à l'exécutif de communiquer allègrement sur sa volonté de réformer la France, même s'il n'est pas rare en début de quinquennat.
Pléthorique, divers, inédit par sa composition : le groupe parlementaire de La République en marche s’est organisé durant dix mois pour soutenir au mieux le rythme du gouvernement. Mais si la forme compte, le fond rattrape ces élus sur des sujets restés flous pendant la campagne. La belle devanture se fissure devant l’absence de colonne vertébrale politique.
Cette loi, exceptionnelle par les dérogations au droit français qu’elle introduit, arrive en séance ce 20 décembre à l’Assemblée. Si elle apporte des progrès en matière de transparence, ses détracteurs s’alarment d’un manque de démocratie et des dérèglementations en matière de publicité.
Pendant deux jours, les élus néophytes du mouvement d’Emmanuel Macron ont tenté une professionnalisation express. Au menu : jeux de rôle et travaux pratiques. Un exercice limité par l’absence de corpus idéologique.
L’association Regards citoyens a demandé à 574 députés de la précédente législature de fournir leurs relevés bancaires dédiés à leur indemnité représentative de frais de mandat (IRFM). Sept parlementaires ont accepté, 18 ont refusé, les autres n’ont pas répondu.
Le scandale des indemnités illégales perçues par des parlementaires ne porte pas que sur la Caisse des dépôts et consignations. La CNIL est tout autant concernée, de même que Radio France. Mediapart interpelle les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat.
Plus de 90 % de son enveloppe sur trois ans : l'ex-sénateur Gérard Collomb, devenu ministre de l'intérieur, s’est montré généreux à l’égard des maires sans étiquette et centristes qui soutiennent le (toujours) président du Grand Lyon… Gérard Collomb.
La nouvelle Assemblée nationale est plus jeune, plus ouverte et plus féminisée. Mais elle reste socialement élitiste, à l’image du groupe majoritaire de La République en marche.
Le tsunami LREM n'a pas eu lieu. Si Emmanuel Macron est assuré d'avoir une large majorité absolue, ce second tour a corrigé la vague du premier tour. La France Insoumise (environ 20 sièges) est en mesure de constituer un groupe parlementaire, tout comme le Parti socialiste (plus de 45 sièges) et Les Républicains (environ 120 sièges)? Le FN aurait moins de dix députés. Jean-Christophe Cambadélis a démissionné de la tête du Parti socialiste.
Face au raz-de-marée de La République en marche et aux candidats LR ou PS « Macron-compatibles », droite et gauche peinent à définir leurs futures marges de manœuvre. L’exécutif assure que le futur groupe LREM jouera aussi les « contre-pouvoirs ».
Mediapart a épluché les profils des 1 155 candidats qualifiés pour le second tour des élections législatives. Verdict : si la féminisation, le rajeunissement et le renouvellement du Palais-Bourbon sont plutôt en bonne voie, l’étroitesse des origines socioprofessionnelles sur ses bancs va bel et bien perdurer.
L'alliance LREM-MoDem devrait rafler une très large majorité absolue à l'Assemblée (plus de 400 sièges possibles). Le scrutin est marqué par une abstention record, à plus de 50 %. La gauche a quasiment disparu, la droite et le FN sont en net recul. Retrouvez le récit de la journée de vote et de la soirée de résultats.
Au terme d’une enquête de deux ans, trois chercheurs de l’université de Strasbourg ont reconstitué les parcours de plus de 1 700 parlementaires, entre 1978 et 2017. Ils confirment la professionnalisation massive de la politique, et l’expliquent notamment par la hausse du nombre d’élus provoquée par la décentralisation. Voici les bonnes feuilles.
Lors du vote du Parlement, mercredi 15 février à Strasbourg, sur le traité de libre-échange avec le Canada, tous les eurodéputés socialistes français s’y opposeront, rejoignant les écologistes et le Front de gauche.