Alors que l’insécurité s’est imposée dans l’agenda politico-médiatique, les députés de tous bords rament derrière, pas tous convaincus que le langage martial et la grosse artillerie soient de vraies réponses aux difficultés.
Depuis 2004, cette sénatrice LR a employé plus de 40 collaborateurs différents. L’un d’entre eux vient de l’attaquer aux prud’hommes pour dénoncer des faits de harcèlement moral. Un courrier montre que le président Gérard Larcher était informé de dysfonctionnements dès 2016.
Absence de consignes, communication floue par SMS, finances opaques : plusieurs anciennes collaboratrices de la sénatrice PS des Pyrénées-Atlantiques témoignent de ses méthodes de management particulières. Une employée porte l’affaire devant les prud’hommes.
Dix-sept députés, dont sept quittent aujourd’hui LREM – qui perd ainsi sa majorité absolue –, fondent un groupe à l’Assemblée. « Écologie démocratie solidarité » a plus vocation à revenir aux fondements du macronisme qu’à révolutionner la gauche écologiste.
L’Assemblée nationale a voté la prorogation de l’état d’urgence sanitaire dans la nuit du 8 mai. Les débats se sont organisés dans la précipitation et un hémicycle toujours confiné, au mépris du travail des députés obligés de tenir la date fatidique du déconfinement.
Nationalisations, réquisitions, ISF, aides aux plus fragiles… Socialistes, communistes et Insoumis n’ont pas vraiment cessé, depuis un mois, de déposer des propositions de loi. Que disent-elles de la sortie de crise imaginée par les gauches ? Alors que les députés entament vendredi l’examen du projet de loi de finances rectificative, Mediapart passe ce travail au crible.
Le traité de libre-échange conclu entre l’Union européenne (UE) et le Canada arrive à l’Assemblée nationale, mercredi 17 juillet. Forts du soutien des agriculteurs et des écologistes, tous les groupes d’opposition, sans exception aucune, ont fait savoir qu’ils voteront contre le projet de loi de ratification.
François de Rugy s’indigne : Mediapart, « journal militant », voudrait « couper des têtes » et « les faire rouler dans le caniveau ». Il se trompe lourdement. Depuis dix ans, toutes nos investigations sur le Parlement visent à renforcer les contrôles au sein d’institutions si opaques qu’elles suscitent une suspicion généralisée.
Malgré des « pressions » exercées par l’Élysée, le Sénat a décidé de transmettre à la justice les dossiers de trois proches collaborateurs d’Emmanuel Macron, suspectés de faux témoignages devant la commission d’enquête parlementaire sur l’affaire Benalla. Ce faisant, il joue à plein son rôle de contre-pouvoir et affaiblit davantage encore l’exécutif.
Aux prud’hommes de Lyon, un ancien collaborateur de Bruno Bonnell (LREM) a dénoncé vendredi des mois de travail dissimulé. Le député conteste et déplore l’opportunisme d’un militant. Cette affaire, inhabituelle, démontre le flou qui entoure le statut des collaborateurs parlementaires.
Le PS et EELV ont refusé d’appeler à voter pour la candidate insoumise Farida Amrani qui s’oppose à l’ancien bras droit de Manuel Valls, soutenu par la droite et LREM. Le second tour de la législative partielle a lieu dimanche.
L’Élysée et Matignon ont brutalement désavoué la ministre de la justice pour la nomination du nouveau procureur de la République de Paris. À gauche, plusieurs parlementaires dénoncent une nouvelle dérive monarchique de la Ve République et s’inquiètent de l’indépendance de la justice.
Une poignée de députés de la majorité, appuyés par des Modem et des Républicains, ont tenté de supprimer un article du projet de loi prévoyant une sanction administrative pour tout cabinet de conseil ayant aidé un contribuable à s’exiler fiscalement.
Élu d’une courte majorité, Gilles Le Gendre remplace Richard Ferrand à la tête du groupe LREM de l’Assemblée nationale. Ceux qui espéraient une femme et une inflexion de la ligne politique attendront.
Les parlementaires LREM se sont réunis en séminaire pendant deux jours avec plusieurs ministres, dont le premier d’entre eux. Objectif : redresser le moral des troupes, après un été et une rentrée agités. Au sein de la majorité, certains voudraient un gouvernement plus à l’écoute. Mais celui-ci n’entend rien changer à sa méthode.
Quelques semaines ministre, puis président discuté du groupe La République en marche à l’Assemblée nationale, Richard Ferrand va accéder à la présidence du Palais-Bourbon. Fidèle d’entre les fidèles, en délicatesse avec la justice, il incarne la vieille garde de la Macronie.