Pour la première fois, Washington porte un projet de résolution soutenant « la nécessité » d’un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, sans le réclamer franchement. Le vote devrait intervenir ce vendredi.
Destinée à éviter à la population de Gaza une famine dévastatrice, l’initiative humanitaire du président états-unien révèle l’incapacité de Washington et des alliés et amis d’Israël à convaincre Nétanyahou et sa coalition de respecter les lois de la guerre.
Entretien avec le chercheur canadien François Audet, alors que les États-Unis ont annoncé la construction par leur armée d’un port humanitaire flottant au large de Gaza. Une « grande hypocrisie », estime-t-il.
En affirmant vouloir anéantir le Hamas, Israël détruit méthodiquement l’enclave et tout particulièrement la ville de Gaza, effaçant ses lieux de mémoire. À travers cet urbicide, l’État hébreu cherche à écraser la cité rebelle, bastion historique de la résistance palestinienne.
À l’heure où la bande de Gaza meurt de faim, les organisations humanitaires appellent les États, prompts à parachuter des colis alimentaires ou à promettre un port flottant tout en continuant à vendre des armes à Israël, à réclamer d’abord un cessez-le-feu.
Depuis le 7 octobre 2023, les enfants de Cisjordanie et de Jérusalem-Est occupées voient leurs droits encore plus malmenés qu’avant. « 128 enfants palestiniens » y ont été tués depuis cinq mois, indique Ayed Abu Eqtaish, de l’ONG Défense des enfants International.
En cinq mois, plusieurs dizaines de milliers d’enfants ont été tués ou grièvement blessés par les bombardements israéliens sur Gaza. Un massacre d’ampleur sous les yeux du monde entier.
La trêve espérée n’aura pas lieu. Israël et le Hamas n’ont pas réussi à s’entendre pour une pause dans les combats pendant le ramadan. C’est dans une enclave privée de tout que 2,4 millions de Palestinien·nes vont donc vivre ce mois sacré pour les musulmans.
Depuis une semaine, une vingtaine de personnes sont mortes de faim dans le territoire palestinien. Dans le Nord, quasiment plus aucune aide ne parvient. Après cinq mois de guerre, les civils, livrés à eux-mêmes, sont les premières victimes du siège israélien.
Une équipe de l’ONU s’est rendue dans quatre endroits ciblés par les commandos palestiniens le 7 octobre 2023 près de Gaza. Elle confirme les accusations de violences sexuelles commises par le Hamas, une première de la part d’une organisation internationale.
Invitée de notre émission « À l’air libre », l’actrice et chanteuse franco-iranienne Golshifteh Farahani livre à Mediapart une puissante leçon de liberté et de courage.
Alors qu’une nouvelle phase de la négociation sur l’instauration d’un cessez-le-feu à Gaza devait s’ouvrir ce dimanche au Caire, Israël a ajourné le départ de sa délégation pour l’Égypte, en invoquant un manquement du Hamas aux arrangements conclus.
L’État hébreu accuse l’agence onusienne chargée de l’aide aux réfugiés palestiniens de complicité avec le Hamas. Mais à ce stade, les preuves manquent. En plein chaos à Gaza, l’agence a perdu de nombreux financements.
Philippe Lazzarini, le commissaire général de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, très présente à Gaza, décrit le « chaos humanitaire » en cours, dont la faute revient largement selon lui à l’État hébreu. Il dénonce également la « campagne » d’Israël contre son organisation.
Israël, qui assiège et affame la population de Gaza en entravant l’aide humanitaire, parle d’un mouvement de foule pour expliquer la centaine de morts jeudi à Gaza-ville. Mais les tirs de soldats israéliens sont avérés. Les condamnations internationales se multiplient.
L’Union européenne a annoncé vendredi 1er mars le versement de 50 millions d’euros à l’agence de l’ONU pour les réfugiés de Palestine, sur les 82 millions prévus. Au sein de la Commission dirigée par Ursula Von der Leyen, cette aide fait toujours débat.