La cour d’appel de Paris a rejeté ce jeudi la demande de levée des deux mises en examen de Tariq Ramadan pour viol. L’islamologue suisse, qui avait été remis en liberté en novembre dernier, reste donc mis en examen.
Deux militantes des jeunesses communistes ont témoigné début mars sur Twitter d’un viol qu’elles disent avoir subi chacune dans un cadre militant. Depuis, cette parole secoue leur mouvement, tout comme le PCF. Une nouvelle preuve de la difficulté de formuler, comme de recueillir les paroles sur les violences sexistes et sexuelles au sein d’organisations politiques.
Publiée jeudi 7 mars, une enquête réalisée par trois associations – Prenons la une, Nous toutes et Paye ton journal – met en évidence l’étendue du sexisme et du harcèlement, ainsi que le manque de procédures d’alerte dans les médias.
C’est un jugement historique. Ce jeudi 7 mars, au tribunal correctionnel de Lyon, le cardinal Barbarin a été condamné à six mois de prison avec sursis pour non-dénonciation d’abus sexuels sur mineurs dans l’affaire du père Preynat. Il a annoncé dans la foulée qu’il allait présenter sa démission au Vatican.
Mis en examen pour viols depuis février 2018, Tariq Ramadan a porté plainte pour « dénonciation calomnieuse » contre les trois femmes qui l’accusent en France. Le 14 mars, les juges devront trancher les deux demandes de « démise en examen » déposées par l’avocat de l’islamologue.
Le parquet de Paris a annoncé lundi le classement sans suite de l’enquête préliminaire pour viol visant le cinéaste. Il a par ailleurs indiqué avoir ouvert une autre enquête préliminaire, le 21 février, après avoir reçu « un signalement visant des faits d’agression sexuelle ».
Une actrice vivant aux États-Unis a écrit au procureur de la République de Paris le 13 février pour signaler des faits qui remonteraient à mars 2002. Elle affirme avoir dû s’« échapper à genoux » après que le cinéaste s’est « jeté sur [elle] » lors d’un rendez-vous professionnel.
Pourquoi le procès en diffamation intenté par Denis Baupin a-t-il pris la dimension d’un fait social ? On en parle avec notre journaliste Lénaïg Bredoux, des avocats des médias et des victimes mises en cause, et Marie Barbier qui a couvert le procès pour L’Humanité.
Le fondateur de la Ligue du LOL, Vincent Glad, est personnellement mis en cause par deux femmes. Il coadministrait un compte impliqué dans plusieurs campagnes de cyberharcèlement. Il affirme n’avoir « harcelé personne avec ses propres tweets ».
Alors que la France a longtemps fait figure de retardataire, les violences sexistes et sexuelles font de nouveau la une de l’actualité avec, au cœur des dernières révélations, la situation dans plusieurs médias. La presse avait jusque-là peiné à mener sa propre introspection.
La grande majorité des journalistes hommes du site étaient inscrits sur une boucle de messages où s’échangeaient des remarques à caractère sexiste, raciste ou homophobe. La direction a aussitôt décidé d’importantes sanctions disciplinaires.
Depuis vendredi, les accusations publiques émanant de femmes et d’hommes harcelés en ligne se sont multipliées sur les réseaux sociaux. Après s’être excusés, plusieurs journalistes ayant pris part à ce harcèlement ont démissionné ou ont été mis à pied.
Cécile Duflot, Dominique Voynet, Emmanuelle Cosse ont témoigné hier devant le tribunal correctionnel... Entre accusations, déni, catharsis et révélation de secrets, le procès intenté par Denis Baupin déchire les anciens responsables des Verts et d’EELV.
Le procès en diffamation intenté par Denis Baupin aux femmes qui ont témoigné contre lui et aux journalistes de France Inter et de Mediapart, ouvert lundi, ne tourne pas à l'avantage de l'ancien député écologiste. Les premiers débats sont hallucinants.
Lundi 4 février s’est ouvert un procès étonnant : non pas le procès de Denis Baupin, mais celui des journalistes qui ont révélé les violences sexuelles de l’ex-député et celui des femmes qui ont témoigné. Avec Lenaïg Bredoux, journaliste à Mediapart et prévenue lors de ce procès.
Douze personnes, dont des journalistes de Mediapart et de France Inter, sont jugées à partir de lundi pour diffamation à la suite d’une plainte de Denis Baupin. Mediapart a pu consulter le rapport d’enquête préliminaire, dans lequel de nouveaux témoignages apparaissent, dont celui de Cécile Duflot.