Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Un témoin central de l'enquête sur les violences à la faculté de droit de Montpellier vient de saisir l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) pour dénoncer les conditions de son audition. Selon notre enquête, il a été l'objet de « pressions » par le policier qui l'a entendu, la semaine dernière, dans les locaux du commissariat de police.
Mediapart publie une vidéo montrant le doyen de la faculté de droit de Montpellier, Philippe Pétel, en train d’applaudir des hommes cagoulés après qu’ils ont attaqué des étudiants. Neuf d’entre eux ont déposé plainte après les violences.
Depuis plus de six ans, le pouvoir politique a constamment détourné le regard du dossier, écartant même l’hypothèse d’une commission d’enquête parlementaire sur l'évolution des relations entre Paris et Tripoli et le déclenchement de la guerre de 2011.
Le placement en garde à vue de l'ancien président Nicolas Sarkozy n'a suscité que de faibles réactions dans les rangs de la droite. Nadine Morano, bien seule sur le front, a raccroché au nez d'un journaliste puis diffusé un message accusant le juge Tournaire de « harcèlement ». Mais le parti s'est contenté d'un communiqué de trois phrases, que plusieurs cadres n'ont même pas relayé.
La première plainte pour « viol » visant le ministre des comptes publics a été classée sans suite. Mediapart a pu consulter le contenu de l'enquête préliminaire. Auditions, SMS, courrier : plusieurs éléments accréditent l'hypothèse selon laquelle Gérald Darmanin aurait obtenu une relation sexuelle en échange d'une intervention judiciaire.
Mediapart a pu consulter, en avant-première, le compte de campagne de Jean-Luc Mélenchon, dont certaines dépenses font débat depuis plusieurs jours. Ces milliers de factures dévoilent une campagne militante atypique, entre multiplication des auto-entrepreneurs et discussions avec les services fiscaux.
Au-delà de sa dimension pénale, l’affaire Darmanin est le fruit d’une conception très française des rapports entre politiques et administrés. Pour Mediapart, des élus et anciens ministres reviennent sur les interventions en faveur d’un logement, un emploi ou une allocation, et leurs frontières avec le clientélisme. L’ex-ministre de l’économie Michel Sapin met en garde : « On ne peut jouer de ces lettres pour obtenir des faveurs. »
Le ministre des affaires étrangères a tenté de déminer la polémique sur les conditions d’inscription dérogatoires de ses petits-enfants au lycée français de Barcelone après intervention directe de son cabinet et de l’appareil diplomatique. De nouveaux documents affaiblissent la version officielle.
À la rentrée scolaire 2017, deux adolescents ont pu s’inscrire après la date limite de dépôt des dossiers dans le prestigieux lycée français de Barcelone. L’établissement a refusé des centaines d’élèves cette année-là. Mais les heureux élus ont pu compter sur le soutien de leur aïeul, Jean-Yves Le Drian, ministre des affaires étrangères dont le cabinet s’est directement impliqué dans le dossier. Pour convaincre, une visite du ministre a même été mise dans la balance.
L’ancienne députée du Calvados, plaignante dans l’affaire Baupin, considère que Gérald Darmanin doit quitter son poste de ministre pendant l’enquête judiciaire. Elle analyse l’embarras de la classe politique face à une affaire qui interroge, selon elle, les pratiques des élus.
Le ministre est accusé d’avoir joué de son influence pour obtenir des faveurs sexuelles. En droit pénal, cette situation, si elle était avérée, pourrait relever du trafic d’influence. Cette qualification est régulièrement retenue dans les affaires financières mais est aussi parfaitement adaptée aux dossiers de « corruption sexuelle ». Elle a d’ailleurs déjà donné lieu à la condamnation d’un élu en 2007.
Une habitante de Tourcoing a déposé plainte pour « abus de faiblesse » contre Gérald Darmanin le 13 février. Mediapart l’a rencontrée. Elle accuse l'ancien maire d’avoir profité de sa position pour obtenir des faveurs sexuelles : « Je me sentais obligée de le faire pour avoir un logement et un travail. » Elle a fourni aux enquêteurs des éléments matériels (SMS, courriers, etc.). Certaines lettres attestent d'interventions de l’élu, y compris après son entrée au gouvernement. Lui affirme n’avoir « jamais abusé de la faiblesse ou de l’intégrité de quiconque ».
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Depuis deux ans et demi, la commission de contrôle de l’élection présidentielle refuse de transmettre les documents relatifs à la censure d’articles de Mediapart en 2022. Après une longue bataille administrative, le Conseil d’État vient de nous donner raison dans un arrêt à la portée importante pour la liberté d’information.
L’agence nationale refusait de communiquer à Mediapart les contrats liés aux commandes de masques pendant la crise de sanitaire en se retranchant derrière le « secret des affaires ». La CADA vient de lui donner tort.
Lucio Urtubia est décédé le 18 juillet à Paris à l’âge de 89 ans. Après avoir fui le franquisme, ce militant libertaire, maçon le jour, a consacré ses nuits et week-end à confectionner des faux papiers et documents bancaires pour aider les peuples opprimés.
L’annonce du procès à venir du maire de Tarbes n’a pas été relayée par la presse locale. Un choix que le chef de La Nouvelle République des Pyrénées a justifié en indiquant que l’information, révélée par Mediapart, était fausse. Il a menti. Quand nous l’avons appelé, le journaliste, dont la fille est numéro 2 sur la liste du maire sortant, a avoué qu’il n’avait même pas lu notre article.
L'Institut supérieur de commerce international de Dunkerque - Côte d’Opale et le site « Paradis fiscaux et judiciaires » organisent le 21 mars un colloque sur les paradis fiscaux à l'Assemblée nationale.