Né en 1952, journaliste professionnel depuis 1976. D’abord à Rouge (1976-1978), puis quelques mois au Matin de Paris et, surtout, au Monde pendant vingt-cinq ans (1980-2005).
Cofondateur et président de Mediapart depuis sa création en 2008.
Auteur d’une trentaine d'ouvrages (bibliograhie disponible sur Wikipedia en français).
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
L’affolement des argumentaires le prouve : avec la déchéance de la nationalité, le pouvoir a accouché d’une monstruosité mutante qui est en train de faire perdre tout repère, politique et historique, à ses soutiens. Ils ont tout oublié, et notamment ce qu’écrivait Hannah Arendt dans son maître-ouvrage, Les Origines du totalitarisme.
Une salle de prière musulmane a été saccagée à Ajaccio, le 25 décembre, jour de Noël, aux cris de « Arabi Fora » (« Arabes dehors »), « On est chez nous » et « Il faut les tuer ». Attisée par des discours politiques et médiatiques qui lui donnent droit de cité, l’islamophobie passe des paroles aux actes, ouvrant la voie à toutes les haines de l’Autre, quel qu’il soit.
L’introduction dans notre Constitution de la déchéance de nationalité pour les binationaux nés Français serait un attentat contre la République, ruinant son principe d’égalité de tous les citoyens sans distinction d’origine. En portant ce projet, la présidence Hollande et le gouvernement Valls actent leur propre déchéance politique en signifiant leur ultime rupture avec le peuple de gauche.
Depuis trente ans, la menace de l'extrême droite pèse en France. Depuis trente ans, nos votes ne suffisent pas à enrayer son ascension. Car ils sont suivis de politiques qui lui font la courte échelle, épousant ses thématiques. À droite comme à gauche. Faire barrage, ce n’est donc pas seulement voter, mais changer de politique.
Le 2 décembre 2015, Mediapart invitait ses lecteurs au théâtre : Bettencourt Boulevard ou une histoire de France, la pièce de Michel Vinaver mise en scène par Christian Schiaretti, fut retransmise en direct et en accès libre. À l’occasion de cette diffusion unique, sans « replay », nous avons interrogé l’auteur et le metteur en scène sur les enjeux artistiques et politiques de ce théâtre-là.
Décédé le 30 novembre à Paris, à l’âge de 97 ans, Marcus Klingberg fut le héros d’une immense affaire d’espionnage. Espion soviétique en Israël, démasqué en 1983 et condamné à vingt ans de prison, il était au cœur des recherches secrètes sur des armes biologiques. Grand-père de l’élu communiste parisien Ian Brossat, il a agi par conviction, comme je le racontais en janvier 1994.
Le débat sur l’état d’urgence est une question d’efficacité : quelle est la bonne riposte au défi totalitaire de l’État islamique ? La surenchère sécuritaire est une réponse de court terme, inspirée par l’immédiateté politicienne plutôt que par le souci de solutions durables. Concédant à l’adversaire une victoire symbolique, elle désarme notre société autant qu’elle la protège, mettant en péril nos libertés individuelles et nos droits collectifs.
Vendredi, toute une société fut, à Paris et à Saint-Denis, la cible du terrorisme : notre société, notre France, faite de diversité et de pluralité, de rencontres et de mélanges. C’est cette société ouverte que la terreur voudrait fermer ; la faire taire par la peur, la faire disparaître sous l’horreur. Et c’est elle qu’il nous faut défendre car elle est notre protection.
Huit députés, de toutes tendances, en appellent dans une lettre au président de la République à propos des redressements de TVA discriminatoires visant la presse en ligne à travers Mediapart, Arrêt sur images et Indigo. Au nom d’une « République numérique porteuse d’un nouvel âge démocratique », ils lui demandent de suspendre les procédures de recouvrement en cours.
Mediapart vient de se voir notifier un redressement total de 4,1 millions d’euros pour la période allant de sa création en 2008 à début 2014. Ignorant nos arguments, le fisc nous applique rétroactivement une TVA discriminatoire pour la presse en ligne, de 19,6 %, puis 20 %, alors qu’elle est de 2,1 % pour toute la presse, quel que soit son support. Nous sommes dans l’obligation de payer. Nous en appelons à votre solidarité.
L’homme qui a coulé le Rainbow Warrior parle, enfin. Trente ans après l’attentat des services secrets français contre le navire amiral du mouvement écologiste Greenpeace, en campagne contre les essais nucléaires dans le Pacifique, le colonel Jean-Luc Kister s’explique longuement dans une interview à Mediapart. Cet entretien accompagne ses déclarations à la télévision publique de Nouvelle-Zélande où il exprime ses regrets et présente ses excuses, notamment à la famille de Fernando Pereira, le photographe tué dans l’explosion.
English version: Exclusive: the ‘regrets’ of French agent who sank the Rainbow Warrior
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Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
Proche de Marine Le Pen, actionnaire de l’agence qui a assuré sa communication lors de la présidentielle de 2022, Frédéric Chatillon a appelé à des violences contre Joseph Confavreux alors en reportage à Rome. Nous avons signalé à la justice ces faits qui s’ajoutent à d’autres menaces récentes de l’extrême droite contre Mediapart.
Dorénavant, le tarif pour les nouveaux abonnés de Mediapart est de 12 euros par mois (ou 120 euros par an). S’ils le souhaitent, nos actuels abonnés pourront continuer de bénéficier de l’ancien abonnement à 11 euros par mois (ou 110 euros par an). Quant à l’abonnement réduit à 5 euros par mois (ou 50 euros par an), il reste inchangé, réservé aux faibles revenus.
The Russian authorities have opened a criminal case against Oleg Orlov, one of the leading members of the Moscow-based human rights NGO Memorial. He is accused of “discrediting” the Russian army in an opinion piece that was first published in the Club section of Mediapart. We stand in solidarity with him and what he wrote.
Les autorités russes ont ouvert une affaire criminelle contre Oleg Orlov, l’une des figures de l’ONG russe Memorial, colauréate du prix Nobel de la paix. Il est accusé d’avoir « discrédité » l’armée dans un texte d’abord publié dans le Club de Mediapart. Nous sommes solidaires de son contenu et de son auteur.
This month marks Mediapart’s 15th anniversary and, like every year in March, it is publishing all its latest financial and operational results. This year, the Mediapart team will hold a series of meetings to exchange with the public in 15 towns and cities, beginning in Paris on March 25th and ending in Brussels in December. Our anniversary this year becomes our new general manager.