Né en 1952, journaliste professionnel depuis 1976. D’abord à Rouge (1976-1978), puis quelques mois au Matin de Paris et, surtout, au Monde pendant vingt-cinq ans (1980-2005).
Cofondateur et président de Mediapart depuis sa création en 2008.
Auteur d’une trentaine d'ouvrages (bibliograhie disponible sur Wikipedia en français).
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Par son charivari de la vieille politique, la présidentielle a dit la soif de renouveau démocratique. Mais si les législatives donnaient une majorité absolue au pouvoir, ce serait un retour en arrière, aux pratiques hégémoniques et au parlementarisme asservi. C’est pourquoi il faut une Assemblée plurielle, ouverte à la diversité d’une opposition démocratique, sociale et écologique.
Contre Le Pen, nous voterons Macron le 7 mai. Ce ne sera pas pour approuver son programme mais pour défendre la démocratie comme espace de libre contestation, y compris face aux politiques du candidat d’En Marche!. Tandis qu’avec l’extrême droite identitaire et autoritaire, la remise en cause de ce droit fondamental est assurée.
La bonne nouvelle de cette élection est qu’elle accentue la crise du présidentialisme français. La mauvaise nouvelle est qu’elle se joue à la roulette russe. Le choix est d’autant plus aléatoire qu’il se fait sous la pression des événements, à l’instar de l’attentat commis à Paris. C’est pourquoi, au-delà du vote, il nous faut d’abord parier sur la société et ses mobilisations.
La Cinquième République est à l'agonie : prise en otage par un forcené qui piétine la justice, insulte la presse, méprise les élus et appelle au secours les factieux. Après avoir détruit les partis, corrompu le Parlement, asséché le vote lui-même, elle arrive au terme de son œuvre de destruction démocratique. Il est plus que temps d’en sortir. Avant qu’il ne soit trop tard.
Mediapart publie son bilan de la présidence Hollande aux éditions Don Quichotte. Sonnons l’alarme ! prend la suite de Qu’ont-ils fait de nos espoirs ?, paru à mi-mandat début 2015. Illustration du travail de notre rédaction, ce livre se termine par une réflexion sur la responsabilité du journalisme en nos temps incertains. Nous la publions en bonnes feuilles.
Le journalisme doit nous aider à réfléchir afin que nous ne cédions pas à l’effroi. C’est toute sa difficulté face à la tragédie des attentats : ne pas être indifférent à l’émotion générale et, surtout, à la souffrance des familles, tout en s’efforçant de maintenir le cap de la raison, de l’analyse et de l’enquête. Ce qu’Albert Camus appelait un « journalisme critique ».
En 1957, lors du débat sur le Traité de Rome, Pierre Mendès France mettait en garde contre un projet inspiré par « un libéralisme du XIXe siècle ». Cette mise en garde oubliée résonne dans notre présent où éclate la crise d’une Europe qui a perdu la confiance des peuples.
Manifester est un droit constitutionnel, celui d’exprimer collectivement des opinions. En interdisant le défilé souhaité par des organisations syndicales représentatives, le pouvoir viole la loi fondamentale qui garantit les libertés de chacun-e d’entre nous. Notre devoir est de résister à ce coup de force afin de défendre notre idéal commun, la démocratie.
L’authenticité du document officiel libyen révélé en 2012 par Mediapart et attestant d’un accord de financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007, à hauteur de 50 millions d’euros, n’est pas contestée par la justice française. C’est le sens de l'ordonnance de non-lieu rendue, le 30 mai, au bénéfice de Mediapart par les magistrats chargés d’instruire la plainte de l’ancien président pour faux et usage de faux.
La démocratie n’appartient ni à la gauche ni à la droite. Quand elle est bafouée par des gouvernants qui se réclament de l’une ou l’autre de ces familles politiques, tout républicain digne de ce nom doit simplement dire « non ». C’est cette attitude de principe qu’appelle le coup de force d’un pouvoir sans majorité au Parlement et minoritaire dans le pays pour imposer sans débat ni vote une loi de régression sociale à tous les salariés de notre pays.
Mediapart vient de verser près de 2,5 millions d’euros au fisc. Le redressement dont nous sommes victimes est le fruit d'une coalition des conservateurs, aveugles aux défis de la révolution numérique, et des revanchards de l'affaire Cahuzac.
Tous ses billets de blogs
Le Club de Mediapart
Participez au débat
Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
« Se tenir droit », qui vient de paraître aux Éditions du Seuil, réunit douze portraits qui illustrent une politique sensible, de principe et d’éthique. En attendant d’en débattre mardi 17 octobre à la Maison de l’Amérique latine à Paris, voici le début de son introduction.
Arnaud Mimran a envisagé, depuis sa cellule de prison, de se venger de Fabrice Arfi, auteur des révélations sur l’escroquerie aux quotas carbone dont ce condamné est l’un des protagonistes. Proférées par une figure de la grande criminalité, ces menaces contre l’un des journalistes emblématiques de Mediapart appellent une réaction judiciaire.
Plus de 110 millions d’euros : c’est le montant total des aides directes à la presse versées en 2022 par l’État grâce à nos impôts. Rendue publique par le ministère de la culture, la répartition par titres et groupes de presse montre que les principaux bénéficiaires sont les médias possédés par des milliardaires – notamment le richissime Bernard Arnault. Troisième quotidien généraliste par son nombre d’abonné·es, Mediapart fait ici figure d’exception : vos abonnements sont notre seul revenu.
Mediapart a participé, le 6 septembre 2023, au premier M20 organisé par « The Wire » à l’occasion du G20 de New Delhi en défense de la liberté d’informer. Voici le texte de mon intervention.
On October 1st, Lénaïg Bredoux and Valentine Oberti will take over the reins from Carine Fouteau and Stéphane Alliès as Mediapart's editorial co-directors. In accordance with our statutes, their nomination, proposed by me as Mediapart’s director, was put to a vote of the editorial team, 88.5% of whom approved it on a turnout of 91%.