Sortie en salle de L'amour est un crime parfait, de Jean-Marie et Arnaud Larrieu. C'est une nouvelle variation sur le paysage et le désir, avec pour la quatrième fois chez les frères, Mathieu Amalric dans le rôle principal. Un film tordu, complexe, finalement beau.
Sans fulgurance, le biopic de Jalil Lespert sur le couturier offre en vérité la vedette à son compagnon, Pierre Bergé. Rien d'étonnant quand on se souvient que ce même Bergé a présidé aux destinées du projet de Lespert tout en tentant de saborder celui de Bertrand Bonello, qu'on pourrait découvrir à Cannes.
Le Loup de Wall Street est sorti en salle le 25 décembre. Le film de Martin Scorsese marche très bien et fait beaucoup parler. De l'ascension d'un golden boy accro à l'argent, au sexe et à la drogue, le cinéaste américain a tiré trois heures survoltées. Mais que se joue-t-il exactement dans cet excès ? Et quelle évolution dans la carrière de Scorsese ? Réponse formulée en deux temps, à partir de deux visions, la première très dubitative, la seconde un peu moins.
Le Chinois Jia Zhang-Ke revient à la fiction sept ans après Still Life. A Touch of Sin, en salles ce mercredi, narre quatre histoires de révolte et de meurtre dans la Chine d'aujourd'hui. Quatre histoires inspirées de faits divers. Rencontre avec celui qui est à la fois un des meilleurs cinéastes de ce temps et un observateur impitoyable de l'histoire récente de la Chine.
Sortie en salle de The Immigrant, cinquième long métrage du cinéaste américain James Gray, avec Marion Cotillard, Joaquin Phoenix et Jeremy Renner. Cette belle histoire d'une immigrée polonaise arrivant à New York en 1921 est l'occasion de reparcourir l'œuvre d'un cinéaste singulier, complexe, passionné par l'ombre et les ambigus parcours moraux.
Longtemps, la comédie a été l’affaire des faibles, des perdants, des dépossédés. Aujourd'hui, la séduction, la connivence, la bonne franquette sympathique sont les armes des forts ; le rire, une des ruses du pouvoir. Will Ferrell, avec ses imitations de George Bush, ses rôles de champions, de journalistes, renverse la table. Son cri gras et lourd est un signal d’alarme, l’expression d’une panique et d’une colère. Rencontre.
Sortie en salle du Dernier des Injustes, dans lequel Claude Lanzmann redonne longuement la parole à Benjamin Murmelstein, dernier président du Conseil juif du ghetto de Theresienstadt, dans un entretien réalisé en 1975 et aujourd'hui mêlé à des images contemporaines. Un film sur la mise en scène et la fabrication.
Sortie en salle, ce mercredi 9 octobre, de la Palme d'Or de Cannes 2013 : La Vie d'Adèle d'Abdellatif Kechiche. Comment reparler d'un film dont Mediapart a déjà rendu compte et dont il est question dans toute la presse depuis près de six mois ? Il faut prêter l'oreille aux paroles, celles de la polémique et celles du film. Et rompre avec l'unanimisme, pour essayer de comprendre le projet et la politique d'un cinéaste dont le travail n'est pas où on le dit.
Alors que sort en salle La Bataille de Solférino, belle tragi-comédie signée Justine Triet, la cinéaste a offert à Mediapart « le brouillon qui m'a permis d'écrire » la fiction. Un formidable documentaire de 45 minutes tourné en 2007, devant le siège du Parti socialiste à Paris, lors des deux soirées électorales.
Une fois n'est pas coutume, « Série séries » change d'objet, avec la parution d'un livre américain consacré à la fabrication des séries qui, depuis quinze ans, ont profondément modifié le genre, et la perception de la télévision. Écrit par Brett Martin, Difficult Men s'intéresse aux « hommes difficiles », devant et derrière la caméra, responsables d'une « révolution créatrice ». Compte-rendu de lecture, dans l'espoir d'une prochaine traduction française.
« Série séries », nouvel épisode. Retour cette semaine sur un vieux trésor de l'ORTF daté de 1967 : Vidocq, de Georges Neveux et Marcel Bluwal. Où l'on se demande quelles étaient les chaînes et les lois qui, il y a quarante ans, faisaient tenir une série...
Notre « Série Séries » rassemblant les chroniques consacrées au genre revient avec The Newsroom, d'Aaron Sorkin, créateur d'À la Maison Blanche et scénariste de The Social Network. Beaucoup de bonne conscience, beaucoup de bruit pour rien. N'était la possibilité d'entendre, malgré tout, l'écho de quelque angoisse — sérielle, politique — au milieu de réparties ivres d'elles-mêmes.
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Samedi 9 mai, le cinéaste Pierre Salvadori était l'invité de l'espace 315 du Centre Pompidou, dans le cadre de rencontres organisées autour du Stand Up et d'un cycle consacré à la Nouvelle Comédie Américaine.
Le premier plan d’À la folie montre un lit dans le coin d’une chambre. Deux lits perpendiculaires, plutôt, l’avant de l’un contre l’avant de l’autre, qui occupe le bas du cadre. Le blanc cassé de la couette se confond presque avec celui du mur, un rectangle de lumière tombant en outre sur les deux.
Il y a une semaine je postais ici la première partie d'une rencontre, ayant eu lieu le 10 octobre dans le grand Amphi Daure, entre Bertrand Bonello et les étudiants de l'Université de Caen Basse-Normandie.
Le 9 octobre avait lieu la première séance consacrée au biopic, avec la projection du Saint Laurent de Bertrand Bonello à l'Amphi Daure de l'Université de Caen Basse-Normandie. Le lendemain matin, vendredi 10, se tint dans le même grand amphi un échange entre le cinéaste et plusieurs centaines étudiants
Mercredi 22 octobre, la séance du Van Gogh de Maurice Pialat a dû être annulée pour des raisons techniques (satanés codes numériques). Les « Notes sur l'incarnation géniale » annoncées à la fin du précédent billet, et qui devaient comparer Mozart et Van Gogh, Tom Hulce et Jacques Dutronc, sont donc reportées sine die, c'est-à-dire à la date – qui reste à fixer – de reprogrammation du film.