Dimanche 17 mai, sur la terrasse de la Quinzaine des réalisateurs à Cannes, le Collectif national de l'action culturelle cinématographique et audiovisuelle (Blac) a rendu publics les actes des Etats généraux qui se sont tenus au Centquatre à Paris les 8 et 9 janvier. Seconde série de notes de travail, qui étend la réflexion à un autre périmètre: celui des discours, extrêmement variés mais solidaires, que suscite un film.
Dimanche 17 mai, sur la terrasse de la Quinzaine des réalisateurs à Cannes, le Collectif national de l'action culturelle cinématographique et audiovisuelle (Blac) a rendu publics les actes des Etats généraux qui se sont tenus au Centquatre à Paris les 8 et 9 janvier. C'est l'ouverture d'un chantier considérable, le début d'une réflexion qui n'a que trop tardé. La prochaine étape aura lieu le 4 juillet au festival de La Rochelle. Premier passage en revue des enjeux soulevés par l'initiative. Avec pour guide une question : que peut la critique?
Quentin Tarantino est un être de méthode. Les titres de ses films tiennent en deux mots: Reservoir Dogs, Pulp Fiction, Jackie Brown, Kill Bill, Death Proof. Et maintenant, après huit ans d'écriture et plusieurs mois de suspense: Inglourious Basterds, qui est sorti en France le 19 août. Inglourious Basterds: deux mots reconnus dans aucune langue selon cette orthographe. Le septième long métrage de Quentin Tarantino est-il le film-monstre que tout le monde attendait? Est-on bien sûr, après 2h28 de projection, que le film a vraiment commencé? Non. Mais le polyglottisme et la gloire du cinéma sont bien son affaire.
D'après L'Incident de Christian Gailly (Editions de Minuit). Réalisation : Alain Resnais. Présenté ce mardi soir à la presse, Les Herbes folles (Compétition officielle) ne ressemble à rien. Rien que quiconque ait déjà lu, vu, entendu. Ce film ressemblerait-il alors à rien, carrément ? On pourrait le croire, à voir la procession de mines hagardes descendre les marches de l'amphithéâtre Debussy. A chaud, les lumières de la salle à peine rallumées, essai pour se pencher au-dessus du gouffre.
Présentation à «Un Certain Regard» du nouveau film d'Alain Cavalier, Irène. Où le cinéaste persévère dans la voie initiée il y a une dizaine d'années: journal filmé en solitaire, cinéma de deuil, herbier d'images, collection de menus faits émouvants. La mort du petit cheval, encore et toujours. Beau et agaçant, Irène nous laisse avec une question qui ne date pas d'hier: pourquoi continue-t-on à faire comme si Alain Cavalier était le seul à inventer un cinéma devenu pourtant monnaie courante?
Quinzaine des réalisateurs, troisième épisode. La présentation, samedi 16 mai, de Like you know it all du coréen Hong Sang-soo, dont le héros est juré d'un festival. Mesquineries, jalousies, mensonges, rivalité, revanche : ces démons minuscules sont décrits avec amour, dans un style minuscule, tout de zooms tremblés. C'est l'occasion de dire quelques mots des festivals en général et de faire le point sur une sélection en plein renouveau.
Toujours à la Quinzaine des réalisateurs, Nobuhiro Suwa, le plus connu des cinéastes japonais, et l'acteur Hyppolite Girardot ont présenté, vendredi 15 mai, le film qu'ils ont co-signé, Yuki & Nina. Bien loin des clichés sur le plus rebattu des sujets, «cinéma et enfance», Yuki & Nina est une merveille d'abandon et de douceur, et pour Suwa un nouveau traité sur son thème favori : la division.
Tetro a montré Francis Ford Coppola tel qu'en lui-même: de plus en plus doux, mais aussi de plus en plus expérimentateur, de plus en plus libre à mesure que les années passent (il vient d'avoir 70 ans). Est-ce un film réussi? Voilà la question à ne pas poser. Celle-ci n'a plus aucun sens pour un homme qui est la plus importante figure apparue dans le cinéma depuis Jean-Luc Godard. (Photo: Vincent Gallo dans le rôle de Tetro/DR)
Mediapart a demandé à Emmanuel Burdeau, ancien rédacteur en chef des Cahiers du cinéma, journal qu'il a quitté en mars, de couvrir cette 62e édition du festival de Cannes. Pour parler chaque jour des films bien sûr, de la création, des surprises et des bides, mais aussi pour décrypter les bouleversements à l'œuvre dans l'économie de cette industrie culturelle. Premier article.« La seule question qui vaille à mes yeux, c'est l'avenir du cinéma d'auteur indépendant, donc le futur des festivals de cinéma, ce qui est au fond la même chose. » Prononcés par le président Gilles Jacob lors de la conférence de presse de présentation de la sélection, ces mots et ce «donc» résument quelques-uns des enjeux de la soixante-deuxième édition du festival de Cannes qui s'ouvre aujourd'hui. Pendant douze jours, Pedro Almodovar va côtoyer Gyong-Tae Roh, Quentin Tarantino l'ACID et le glamour l'action culturelle. Pour essayer d'assurer la survie d'une idée unique du cinéma ?
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Samedi 9 mai, le cinéaste Pierre Salvadori était l'invité de l'espace 315 du Centre Pompidou, dans le cadre de rencontres organisées autour du Stand Up et d'un cycle consacré à la Nouvelle Comédie Américaine.
Le premier plan d’À la folie montre un lit dans le coin d’une chambre. Deux lits perpendiculaires, plutôt, l’avant de l’un contre l’avant de l’autre, qui occupe le bas du cadre. Le blanc cassé de la couette se confond presque avec celui du mur, un rectangle de lumière tombant en outre sur les deux.
Il y a une semaine je postais ici la première partie d'une rencontre, ayant eu lieu le 10 octobre dans le grand Amphi Daure, entre Bertrand Bonello et les étudiants de l'Université de Caen Basse-Normandie.
Le 9 octobre avait lieu la première séance consacrée au biopic, avec la projection du Saint Laurent de Bertrand Bonello à l'Amphi Daure de l'Université de Caen Basse-Normandie. Le lendemain matin, vendredi 10, se tint dans le même grand amphi un échange entre le cinéaste et plusieurs centaines étudiants
Mercredi 22 octobre, la séance du Van Gogh de Maurice Pialat a dû être annulée pour des raisons techniques (satanés codes numériques). Les « Notes sur l'incarnation géniale » annoncées à la fin du précédent billet, et qui devaient comparer Mozart et Van Gogh, Tom Hulce et Jacques Dutronc, sont donc reportées sine die, c'est-à-dire à la date – qui reste à fixer – de reprogrammation du film.